Sports
Mondial-2023 de rugby: la France confrontée d’entrée aux géants néo-zélandais
Une montagne à gravir d’emblée: le XV de France, pays hôte du Mondial-2023 de rugby, sera confronté aux Italiens mais surtout aux All Blacks néo-zélandais dès les phases de poules (groupe A), selon le tirage au sort effectué lundi à Paris.
Et le chemin vers un premier sacre auquel rêve le rugby français, s’annonce périlleux… En quarts de finale, l’équipe qui sortira deuxième de ce groupe pourrait avoir à affronter les champions du monde sortants, les Sud-Africains, qui apparaissent favoris du groupe B où ils affronteront l’Irlande et l’Ecosse.
Le bas du tableau apparaît moins relevé: finaliste du Mondial-2019, l’Angleterre devra se défaire de l’Argentine et du Japon (groupe D), des adversaires à sa portée, avant un quart de finale qui pourrait lui proposer l’Australie, le pays de Galles ou les Fidji (groupe C).
Le tirage au sort de la compétition, qui se tiendra du 8 septembre au 21 octobre 2023, a été organisé en plein cœur de la capitale et en présence du président Emmanuel Macron, qui a souhaité que cette compétition soit l’occasion de présenter « l’art de vivre à la française ».
« Ramener la Coupe à la maison »
« Tous les douze ans on est en finale, et j’ai fait le calcul, en 2023, ça fera douze ans », a-t-il déclaré. Cette dernière finale française, à l’Eden Park d’Auckland en 2011, avait d’ailleurs été perdue face aux All Blacks, qui, pour un tout petit point (8-7), avaient remporté la deuxième de leurs trois Coupes du monde.
« On sera derrière vous, enthousiastes et exigeants », a dit Emmanuel Macron aux joueurs, les appelant à « ramener la Coupe à la maison ».
Le sélectionneur Fabien Galthié connaissait les risques avant lundi. En étant placés dans le chapeau 2 en raison de leur classement arrêté au 1er janvier 2020 (7e), alors qu’ils sont depuis remontés au 4e rang, les Bleus avaient de fortes chances de croiser un cador.
Mais les résultats obtenus par le XV de France en cette année 2020, perturbée par la pandémie de Covid-19, incitent à l’optimisme. Privés de peu par l’Angleterre du Tournoi des six nations comme de la Coupe d’automne, les Bleus en plein renouveau ont remporté avec la manière sept matches sur neuf.
La volonté d’installer une jeune génération jusqu’en 2023, avec Romain Ntamack (21 ans) et Antoine Dupont (24) à la manœuvre, a payé d’entrée avec un succès de prestige sur l’Angleterre (24-17). Et jusqu’en décembre, quand des réservistes français totalement novices à ce niveau sont passés tout près d’infliger une leçon d’humilité au XV de la Rose à Twickenham (22-19 après prolongation).
Neuf villes
Le second échec du XV de France était intervenu en mars lors du Tournoi en Ecosse (28-17), où ils avaient joué la majeure partie du match en infériorité numérique, à la suite de l’exclusion du pilier Mohamed Haouas.
Cette jeune génération était d’ailleurs présente au tirage au sort, Ntamack et Dupont ayant fait le déplacement avec le capitaine Charles Ollivon, sous les yeux d’un grand ancien, Sébastien Chabal.
A presque trois ans du début de la compétition, il reste encore à connaître les deux autres adversaires de la poule de la France, c’est-à-dire des chapeaux 4 et 5, issus des qualifications américaines et africaines. Mais pour cela, il faudra encore patienter, ces matches s’étalant jusqu’en novembre 2022.
Les neuf villes-hôtes (Saint-Denis, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Saint-Etienne) devront elles attendre jusqu’à fin février pour connaître leurs affiches.
Pourquoi un tirage au sort trois ans avant l’événement? Pour des raisons de billetterie. Le comité d’organisation souhaitait pouvoir lancer les premières ventes en mars 2021, avant l’ouverture de la billetterie des Jeux olympiques de Paris en 2024 envisagée dès 2022.
L’opérateur télécom français Orange a de son côté annoncé qu’il serait sponsor officiel de la compétition.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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