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70 ans après son appel, l’Abbé Pierre reste une icône dont le combat perdure

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70 ans après son appel, l'Abbé Pierre reste une icône dont le combat perdure

Le légendaire défenseur des sans-abri demeure une source d’inspiration et son appel de 1954 résonne toujours.

Il y a exactement 70 ans, le 1er février 1954, l’Abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, lançait un appel mémorable à la radio : « Mes amis au secours, une femme vient de mourir gelée cette nuit. » Aujourd’hui, sept décennies plus tard, cet infatigable défenseur des sans-abri et des mal-logés demeure une icône dont le combat résonne toujours, selon de nombreuses associations.

Lorsque cet appel poignant a été diffusé sur les ondes de Radio Luxembourg, il a provoqué une véritable « insurrection de la bonté », mobilisant des milliers de personnes et poussant le gouvernement de l’époque à prendre des mesures concrètes.

« Son appel de 1954 faisait appel à l’humanité, c’était criant de vérité et ça reste criant d’actualité », affirme Laurent Desmard, président d’honneur de la Fondation Abbé Pierre. Il rappelle que l’audience de l’époque avait vécu l’exode et les privations de la guerre, ce qui les rendait sensibles à la souffrance des personnes vivant dans la rue, surtout en période de grand froid.

Même après sa disparition en 2007 à l’âge de 94 ans, l’Abbé Pierre continue d’inspirer militants et artistes. En 2023, plusieurs œuvres lui ont été dédiées, dont un biopic, une bande dessinée et la réédition d’une biographie. Ses discours demeurent également d’actualité et sont partagés sur les réseaux sociaux, y compris par les jeunes générations sur TikTok.

Dans un sondage publié en 2021, l’Abbé Pierre a été élu personnalité française la plus marquante des 40 dernières années, devançant des figures telles que Coluche, Simone Veil, François Mitterrand ou Johnny Hallyday.

Cette popularité persistante n’est pas surprenante pour Laurent Desmard, qui décrit l’Abbé Pierre comme un homme qui s’enflammait dès qu’il y avait un combat à mener, une qualité qui en a fait une icône et qui continue d’inspirer les générations actuelles.

Pour Nicolas Sueur, président d’Emmaüs France, l’Abbé Pierre avait la capacité de susciter chez les gens le désir de s’engager, une qualité qui résonne encore dans une société en quête de sens.

Nathalie Latour, de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), estime que ces films et hommages montrent avant tout que les problèmes pour lesquels il se battait restent malheureusement d’actualité.

En effet, 70 ans après son appel historique, la situation des personnes sans abri en France est toujours critique. Selon la Fondation Abbé Pierre, en 2022, 330 000 personnes étaient sans abri en France, soit le double de 2012. En novembre 2023, un record a été atteint avec 2 822 enfants à la rue, dont 686 âgés de moins de trois ans.

Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement (DAL), estime que si l’Abbé Pierre était encore en vie, il aurait vivement critiqué la situation actuelle, notamment en matière de logement et de politique d’immigration. Selon Antoine Sueur, le prêtre n’aurait certainement pas accepté les politiques actuelles et aurait lancé un nouvel appel à l’action.

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Visé par un mandat d’arrêt de la CPI, Netanyahu promet de « continuer à défendre » Israël

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Visé par un mandat d'arrêt de la CPI, Netanyahu promet de "continuer à défendre" Israël

La Cour pénale internationale accuse le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense d’avoir orchestré une famine délibérée dans la bande de Gaza.

La Cour pénale internationale (CPI) a récemment émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité liés au conflit à Gaza. Ces mandats sont une première dans l’histoire de la CPI, marquant un tournant dans la manière dont les conflits au Moyen-Orient sont abordés sur la scène internationale.

L’analyse de la CPI repose sur des preuves indiquant que Netanyahu et Gallant auraient intentionnellement privé la population civile de Gaza des éléments essentiels à sa survie. La cour a souligné que ces actions ont été menées de manière délibérée pour créer des conditions de vie conduisant à la destruction d’une partie de la population civile. Toutefois, la CPI a estimé que les éléments pour qualifier ces actes de « crime contre l’humanité d’extermination » n’étaient pas réunis.

Netanyahu, dans une réaction virulente, a qualifié la décision de la CPI d’antisémite et a comparé son procès à celui du capitaine Alfred Dreyfus, un symbole de l’antisémitisme en France à la fin du XIXe siècle. Il a affirmé que ces accusations ne l’empêcheraient pas de continuer à défendre son pays. Cette rhétorique illustre la tension entre la justice internationale et la défense des intérêts nationaux.

La CPI a également visé Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas, pour des crimes similaires, bien que sa mort ait été annoncée par Israël sans confirmation officielle. Cette double accusation souligne la complexité du conflit, où chaque camp est accusé de violations graves des droits humains.

Les réactions internationales ont été contrastées. Le président américain Joe Biden a critiqué la décision de la CPI, soulignant l’absence d’équivalence entre Israël et le Hamas. Cependant, l’Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie Josep Borrell, a insisté sur l’importance de respecter et d’appliquer les mandats d’arrêt, malgré les critiques de certains de ses membres, comme la Hongrie, qui voit dans cette décision une honte pour le système juridique international.

En Israël, la population est divisée entre consternation et scepticisme, tandis qu’à Gaza, l’espoir d’une justice internationale est tempéré par un fatalisme profond. La guerre a laissé derrière elle des dizaines de milliers de morts, et la perspective d’une résolution judiciaire semble lointaine pour beaucoup.

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Gaza : frappes israéliennes meurtrières à Jabalia et al-Sabra

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Gaza : frappes israéliennes meurtrières à Jabalia et al-Sabra

Dimanche matin, des frappes aériennes israéliennes ont détruit plusieurs habitations dans la bande de Gaza, causant la mort d’au moins 30 civils et de nombreux blessés. Les frappes, justifiées par Israël comme des actions contre des zones jugées dangereuses, ravivent la tragédie humanitaire dans la région.

À Gaza, la destruction a de nouveau frappé les quartiers densément peuplés. Dimanche, aux premières lueurs du jour, deux frappes aériennes ont visé des habitations dans les secteurs de Jabalia et al-Sabra, au nord de la bande de Gaza. Le bilan est lourd : selon la défense civile palestinienne, au moins 30 civils ont perdu la vie et plusieurs dizaines ont été blessés, nombre d’entre eux gravement.

Dans la première frappe, qui s’est abattue sur une maison de Jabalia peu après 6 heures du matin, au moins 25 personnes, dont 13 enfants, ont trouvé la mort. La bâtisse, appartenant à la famille Allouche, a été complètement détruite, transformée en un amas de débris sous lesquels les corps des victimes ont été retrouvés. Des proches de la famille témoignent de l’ampleur de la tragédie : Abdallah al-Najjar, un parent rescapé, raconte que la maison servait de refuge pour les habitants pendant les bombardements, avant de lâcher, dévasté, qu’il ne reste « personne » de la famille à part lui-même et sa mère.

Les autorités israéliennes justifient cette attaque en affirmant qu’elle visait une zone de Jabalia où opéraient des « terroristes » menaçant leurs forces. Selon un porte-parole militaire israélien cité par l’AFP, des mesures auraient été prises pour limiter le risque de victimes civiles, bien que l’efficacité de ces mesures reste difficile à évaluer dans un contexte de frappe aérienne sur des zones aussi habitées.

Une autre frappe a été menée le même jour dans le quartier d’al-Sabra, également à Gaza. Ce bombardement a causé la mort de cinq personnes, selon les services de secours palestiniens. Ils précisent qu’un certain nombre de civils seraient encore coincés sous les décombres, et les opérations de secours se poursuivent pour tenter de les retrouver.

Ces frappes intensifient le drame humanitaire dans la bande de Gaza, où les zones résidentielles sont souvent au cœur des opérations militaires. La destruction de logements civils, malgré les justifications militaires, soulève de vives préoccupations sur les impacts humains des offensives en cours, particulièrement dans une région où les civils sont nombreux à chercher refuge chez leurs proches face aux bombardements.

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France

Nouvelle-Calédonie: un onzième mort après trois mois de crise

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Nouvelle-Calédonie: un onzième mort après trois mois de crise

Un homme a été tué par un tir de gendarme en Nouvelle-Calédonie, portant à onze le nombre de victimes depuis le début des troubles en mai. La situation sur l’archipel français reste tendue, avec des affrontements sporadiques et un couvre-feu toujours en vigueur.

Jeudi, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre d’une nouvelle flambée de violences qui a fait un mort et un blessé grave lors d’affrontements entre des émeutiers et les forces de l’ordre à Thio, dans l’est de l’archipel. Ces incidents surviennent après trois mois de troubles marqués par une série d’émeutes violentes.

Les gendarmes ont été pris pour cible alors qu’ils tentaient de dégager une route provinciale bloquée par une vingtaine d’individus. La situation a dégénéré rapidement, conduisant les forces de l’ordre à riposter face aux jets de pierre, aux cocktails Molotov et aux tirs d’arme à feu. Le procureur de Nouméa, Yves Dupas, a indiqué que trois enquêtes distinctes ont été ouvertes pour faire la lumière sur les événements.

Le drame s’est déroulé dans un contexte de tensions persistantes sur l’archipel, où les affrontements sporadiques continuent malgré une baisse de l’intensité des troubles ces dernières semaines. Le conflit a débuté mi-mai, suite à une réforme controversée du corps électoral qui a déclenché une vague d’émeutes, de pillages et de destructions ayant laissé l’économie locale exsangue.

Les militants indépendantistes, qui réclament toujours l’annulation pure et simple de la réforme électorale, continuent de manifester, entretenant un climat d’insécurité. Le transfert en métropole et la détention de militants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) ont également alimenté les tensions.

Malgré l’accalmie relative, le Haut-commissariat maintient un couvre-feu strict de 22H00 à 05H00, ainsi que l’interdiction du port et du transport d’armes et la vente d’alcool. Les violences ont déjà causé des dommages estimés à au moins 2,2 milliards d’euros et ont provoqué une vague de départs, menaçant le fragile équilibre social et économique de la Nouvelle-Calédonie.

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