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5G à Paris: fin d’un long feuilleton politique, une réalité dès vendredi

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C’est la fin d’un long feuilleton politique: les opérateurs télécoms ont donné le coup d’envoi de la 5G à Paris où le réseau sera mis en service à partir de vendredi, ont-ils annoncé jeudi à l’issue d’une dernière réunion avec la mairie.

Paris va donc rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été lancée, malgré des réticences locales. En la matière, c’est l’État qui décide et les maires ne peuvent pas s’opposer juridiquement.

Mais soucieux d’éviter les polémiques, les opérateurs ont engagé à Paris une concertation, qui a abouti à une « charte » encadrant le déploiement de la 5G dans la capitale, validée par le conseil municipal début mars, à la suite d’une conférence citoyenne organisée par la ville fin décembre.

C’est la signature de cette charte le 15 mars par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui a rendu possible le lancement commercial de la 5G à Paris, alors que les villes franciliennes de la petite couronne bénéficient de la couverture de la dernière génération de réseau mobile depuis fin 2020.

En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à « optimiser le recyclage des équipements de téléphonie » ou à favoriser « l’inclusion numérique ».

La maire socialiste Anne Hidalgo a fait voter cette charte malgré l’opposition de ses partenaires écologistes, qui réclamaient un moratoire en attendant le résultat d’études sur l’impact environnemental de la 5G.

« Il y a déjà des rapports qui existent, d’autres vont arriver », a réagi l’adjoint au budget à la mairie de Paris Paul Simondon (PS), qui a piloté la rédaction de la charte. Pour l’élu parisien, « les agences en question dont c’est la responsabilité (Arcep, Anses, ANFR, Ademe) ont besoin que le déploiement soit en cours pour faire des mesures, évaluer leurs techniques et boucler ces rapports. »

Orange et SFR, les premiers à avoir officialisé le lancement de leurs réseaux respectifs, ont annoncé vouloir déployer exclusivement sur la bande de fréquences 3,5 GHz, celle « qui offre les meilleurs débits ».

« En proposant la 5G dès ce vendredi aux Parisiennes et Parisiens, SFR a montré d’une part sa volonté de respecter le temps du débat citoyen, et d’autre part sa capacité à déployer son réseau 5G, dans le respect de la charte adoptée par le Conseil de Paris », a indiqué Grégory Rabuel, directeur général de SFR, dans un communiqué.

Chez Bouygues Telecom, qui lancera également son réseau 5G vendredi, le PDG Richard Viel a estimé que « la 5G constitue un véritable avantage compétitif pour Paris, qui s’apprête à accueillir les JO de 2024 ».

Lille en attente

De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un « débat public » pour notamment répondre à un « besoin de transparence » au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l’environnement et la santé.

D’autres communes comme Lille ont annoncé être en faveur d’un moratoire jusqu’à la publication prévue au printemps 2021 d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

« Le Conseil d’État a été clair: il ne revient pas aux maires, mais à l’État d’en décider, même si certains peuvent ralentir le processus, par exemple à travers l’accès aux bâtiments publics », avait toutefois rappelé fin novembre le secrétaire d’État au numérique Cédric O dans le Journal du Dimanche.

Les opérateurs et les pouvoirs publics ont cherché néanmoins à trouver un compromis politique pour désamorcer un sujet devenu encore plus polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.

Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont fini par laisser les opérateurs activer leurs réseaux 5G, à l’image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.

Bordeaux, dirigée par l’écologiste Pierre Hurmic, s’est même dite « désolée » de l’ouverture de la 5G locale début février.

« Clairement, on ne peut pas faire ce qu’on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L’État, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n’entend pas », avait déploré l’adjointe au maire Delphine Jamet.

Si la 5G promet d’offrir, à terme, un débit jusqu’à dix fois plus rapide, les opérateurs comptent surtout sur elle pour l’instant pour éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.

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France

« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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Sécurité routière: le nombre de morts sur les routes en hausse de 31% en mars

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Sécurité routière: le nombre de morts sur les routes en hausse de 31% en mars

En mars, 254 personnes ont été tuées sur les routes de France métropolitaine, en hausse de 31% par rapport au même mois l’an dernier (194), selon les estimations de la Sécurité routière dévoilées lundi.

« Le mois de mars a été particulièrement endeuillé sur nos routes et le bilan pour le premier trimestre nous ramène aux chiffres de 2019 », a commenté Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, dans le communiqué publié par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). L’ONISR dénombre par ailleurs 1.164 blessés graves, en hausse de 10%.

Après une légère baisse du nombre de morts sur les routes en 2023, la mortalité routière repart à la hausse en ce début d’année. Après une hausse de 6% en janvier, avec 240 décès recensés, le mois de février a également enregistré une augmentation de 3%, avec 224 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine.

En mars, la Sécurité routière constate « une forte hausse » du nombre d’automobilistes tués le mois dernier (120, +29) par rapport à la même période l’an dernier, ainsi qu’une augmentation des tués en deux-roues motorisés (60, +9) et des cyclistes (13, +5).

« Cette forte hausse affecte essentiellement les routes hors agglomérations, concerne tous les âges et notamment les jeunes de 18-24 ans (40 tués soit 23 de plus) », ajoute l’ONISR.

Trois usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPm), comme les trottinettes, et 37 piétons sont également morts sur les routes en mars dernier.

À l’inverse, en Outre-mer le bilan est à la baisse avec 18 tués, soit une baisse de 14% par rapport à mars 2023.

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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