Sports
24 Heures du Mans: la Toyota N.7 brise la malédiction
Avec elle, la marque japonaise s’offre sa quatrième victoire dans la classique mancelle, la quatrième consécutive depuis 2018.
La Toyota N.8 du Suisse Sébastien Buemi, du Japonais Kazuki Nakajima et du Néo-Zélandais Brendon Hartley, et l’unique Alpine en lice, la N.36 des Français Nicolas Lapierre, Matthieu Vaxiviere et du Brésilien André Negrao, complètent le podium.
Cette 89e édition se tenait fin août plutôt que mi-juin, décalée afin d’accueillir 50.000 spectateurs (20% du nombre habituel) malgré la pandémie de Covid-19, après un huis clos en 2020.
Partie en pole position à 16h13 samedi, sur une piste détrempée, la N.7 a contrôlé la course. Ni la pluie, ni une crevaison lente dans les premières heures, ni un tout droit dans la nuit, ni des problèmes de ravitaillement dans la matinée dimanche ne l’ont finalement pas mise en péril.
Ses concurrents non plus. La N.8, triple tenante du titre, n’a pas pu remonter plus haut que sa deuxième place sur la grille, après avoir été accrochée au premier virage.
Les deux autres constructeurs engagés dans la nouvelle catégorie reine des Hypercars, Alpine et Glickenhaus (qui prend les quatrième et cinquième places) ne sont pas parvenus à mettre les favoris sous pression.
Ils n’ont pas bénéficié, non plus, du problème de fiabilité rencontré par les deux Toyota, que l’équipe a su « contourner » pour réaliser ce doublé.
Sans concurrence
Sans grand constructeur comme concurrent depuis 2018, Toyota sera opposée à Peugeot l’an prochain, avant l’arrivée de Ferrari, Porsche ou encore Audi en 2023.
Etre le premier sera-t-il un avantage, sachant que le règlement permet de peaufiner la voiture mais pas de la faire évoluer ?
Pour le directeur technique de l’équipe japonaise, Pascal Vasselon, il est trop tôt pour se prononcer.
« C’est un avantage d’être prêt avant les autres parce qu’on peut améliorer notre prise en compte des réglementations et organiser l’équipe autour », estime-t-il. « D’un autre côté, nos futurs compétiteurs nous observent, ils vont apprendre quelque chose et avoir le temps de le mettre en place dans leurs voitures. »
Surclassée en performance pure, l’Alpine N.36 — engagée dans la catégorie reine avec une ancienne LMP1 adaptée et non une nouvelle Hypercar — voulait « attaquer » et « mettre sous pression » les Toyota pour les pousser à l’erreur.
Après un tête-à-queue de Lapierre au troisième tour et une sortie de piste de Vaxiviere peu après 23h00 samedi, elle n’a pas été en position de le faire.
L’équipe française, dont on attend de savoir si elle poursuivra l’aventure dans les années à venir, a tout de même égayé une course un peu morne dimanche matin en se bagarrant avec la Glickenhaus N.708, quatrième.
Fin cruelle en LMP2
Pour le petit constructeur américain Scuderia Cameron Glickenhaus, qui ne disputait que sa troisième course en endurance, la première au Mans, terminer au pied du podium tient de l’exploit.
Le projet de l’Américain James Glickenhaus, 71 ans, reconnaissable à son chapeau de cowboy, mérite d’être connu.
Sa fortune, faite dans les années 1980 en produisant et en réalisant des films comme « Le Droit de tuer » et « Le Retour du Chinois » avec Jackie Chan, a permis à ce passionné d’automobile de réaliser son rêve de faire courir sa propre voiture au Mans après avoir assisté à la course en 1969 !
En LMP2, le Team WRT s’est imposé avec seulement 727/1000 d’avance pour l’Oreca N.31, mais passe à côté du doublé après le cruel arrêt en piste de la N.41 à trois minutes seulement de l’arrivée à 16h00 !
Victoires de la Ferrari N.51 en LMGTE Pro et de la Ferrari N.83 en LMGTE Am.
La voiture N.84, confiée à deux pilotes paraplégiques, le Japonais Takuma Aoki et le Belge Nigel Bailly, s’est classée 32e.
Le Championnat du monde d’endurance auto (WEC) bouclera sa saison 2021 avec deux courses à Bahreïn, l’une de 6 heures le 30 octobre et l’autre de 8 heures le 6 novembre. Les prochaines 24 Heures du Mans doivent retrouver leur date habituelle, les 11 et 12 juin 2022.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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