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World Press Photo : l’image d’une femme évacuée d’une maternité à Marioupol remporte le premier prix

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La photographie de l’Ukrainien Evgeniy Maloletka « capture l’absurdité et l’horreur de la guerre » et « met en lumière le meurtre des futures générations d’Ukrainiens », selon le jury.

La main sur le bas de son ventre arrondi pendant qu’elle est évacuée, blessée, de la maternité dévastée de Marioupol, Iryna Kalinina, le visage pâle, lutte. L’image, prise par l’Ukrainien Evgeniy Maloletka, a remporté, jeudi 20 avril, le premier prix du World Press Photo. Miron, qui tirait son prénom du mot « paix », est mort-né à la suite de la frappe aérienne russe, presque deux semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine. Une demi-heure plus tard, sa mère, âgée de 32 ans à peine, mourait à son tour.

Ce cliché pris par le photographe de l’agence Associated Press (AP) « capture l’absurdité et l’horreur de la guerre » et « met en lumière le meurtre des futures générations d’Ukrainiens », a déclaré le jury du plus prestigieux concours de photojournalisme. Cet Ukrainien, qui a été l’un des rares photographes à documenter le siège de Marioupol, a raconté être allé jusqu’à l’hôpital sitôt après la frappe et avoir vu des secouristes bénévoles transporter cette femme sur une civière.

« Pour moi, cette image, c’est l’image que je veux oublier. Mais je ne le pouvais pas », a raconté Evgeniy Maloletka dans une vidéo diffusée sur le site du World Press Photo. « J’espère que tout le travail que nous avons fait aidera d’une manière ou d’une autre les gens à comprendre. Peut-être qu’il sera utilisé dans un dossier contre les crimes de guerre russes », a-t-il ajouté.

Symbole de la résistance ukrainienne, la cité portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, a été assiégée et bombardée pendant de longues semaines par les forces russes au début de l’invasion. La frappe contre l’hôpital, le 9 mars 2022, qui a fait trois morts et 17 blessés, avait immédiatement suscité des condamnations à travers le monde.

Marioupol est finalement tombée en mai 2022 après une résistance acharnée. Selon Kiev, elle a été à 90% détruite et au moins 20 000 personnes y ont péri. L’Union européenne a qualifié son siège de « crime de guerre majeur ».

Le World Press Photo a par ailleurs récompensé du prix « Histoire de l’année » Le Prix de la Paix en Afghanistan, une série de neuf clichés de Mads Nissen, déjà récompensé en 2021 pour la photo d’une étreinte pendant la pandémie de Covid. Ce photographe danois espère susciter, au-delà d’une prise de conscience, « un engagement avec les millions d’Afghans qui ont désespérément besoin de nourriture et d’aide humanitaire en ce moment ».

Le prix du projet « long terme » a été décerné à la photographe arménienne Anush Babajanyan, qui a mis en lumière les impacts de la mauvaise gestion de l’eau après la fin de l’Union soviétique au Kazakhstan, en Ouzbékistan, au Kirghizstan et au Tadjikistan, aggravée par la crise climatique. Quant à l’Egyptien Mohamed Mahdy, il a été récompensé pour ses images d’un village de pêcheurs en voie de disparition.

Le travail des photographes sera exposé à partir du 22 avril à Amsterdam, où siège la fondation, avant d’être montré dans le monde entier.

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Avec son album country, le triomphe tant attendu de Beyoncé aux Grammy

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Avec son album country, le triomphe tant attendu de Beyoncé aux Grammy

La chanteuse Beyoncé, icône de la musique pop et désormais de la country, a reçu le Grammy Award de l’album de l’année pour son opus « Cowboy Carter ». Cette consécration, longtemps attendue, met en lumière les obstacles qu’elle a surmontés dans une industrie souvent critiquée pour son manque de diversité.

Après des années de domination dans les classements et une collection impressionnante de trophées, Beyoncé a enfin décroché la récompense suprême, celle de l’album de l’année. Jusqu’à présent, cette distinction avait échappé à la chanteuse, souvent attribuée à des artistes de la communauté blanche, comme Taylor Swift, Adele, Harry Styles ou Beck. Cette victoire marque un moment historique, faisant de Beyoncé la quatrième femme noire à recevoir cette prestigieuse distinction, après Lauryn Hill, Natalie Cole et Whitney Houston.

Sur scène, la chanteuse de 43 ans a exprimé un soulagement palpable, déclarant: « Cela fait de nombreuses années. » Cette phrase résonne avec la longue attente de la communauté afro-américaine pour une reconnaissance équitable dans l’industrie musicale. Birgitta Johnson, professeure d’histoire de la musique, souligne l’importance de ce triomphe: « Beyoncé a dû surmonter des obstacles considérables dans l’industrie et dans la société, malgré son immense impact sur les deux. »

Le triomphe de Beyoncé a été célébré par son mari Jay-Z, qui l’année précédente avait critiqué les Grammy Awards pour avoir négligé l’album de l’année de son épouse. Cette année, il a trinqué avec Taylor Swift, elle-même quadruple lauréate de ce prix. Beyoncé a dédié sa victoire à Linda Martell, pionnière de la country noire, et a exprimé l’espoir d’ouvrir de nouvelles portes pour les artistes de couleur dans ce genre musical traditionnellement dominé par les hommes blancs.

L’album « Cowboy Carter » est une exploration audacieuse du genre country, revisitant les racines texanes de Beyoncé tout en incorporant des éléments de dance, de soul et de gospel. Lauron Kehrer, musicologue, voit dans cette victoire une reconnaissance croissante des artistes noirs dans la country, un genre souvent perçu comme conservateur et exclusif. « Cowboy Carter » propose une vision renouvelée de la country, mélangeant les styles et les influences culturelles.

En plus de son triomphe personnel, la cérémonie des Grammy a été marquée par d’autres moments forts. Kendrick Lamar a remporté deux prix majeurs pour son titre « Not Like Us », tandis que Chappell Roan, avec son identité queer affirmée, a été reconnue comme révélation de l’année. Ces succès reflètent une ouverture vers une diversité des genres et des identités, soulignant l’importance de la représentation dans la musique contemporaine.

Beyoncé, après ce couronnement, a annoncé une nouvelle tournée pour 2025, promettant de continuer à défier les conventions musicales et à inspirer une nouvelle génération d’artistes.

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Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull, voix singulière du rock

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Décès de la chanteuse britannique Marianne Faithfull, voix singulière du rock

La légendaire Marianne Faithfull s’éteint à 78 ans, laissant un héritage musical et cinématographique inoubliable.

La scène musicale britannique est en deuil après la disparition de Marianne Faithfull, une figure emblématique du rock et du folk. Connue pour sa voix unique et sa vie tumultueuse, elle s’est éteinte à l’âge de 78 ans, entourée de ses proches à Londres. Sa mort a immédiatement suscité une vague d’hommages de la part de ses pairs et de ses admirateurs.

Marianne Faithfull, née le 29 décembre 1946 dans la capitale britannique, a marqué les années 1960 par son entrée fracassante dans le monde de la musique. Découverte lors d’une soirée par le manager des Rolling Stones, elle se fait connaître avec le titre « As Tears Go By », une composition de Mick Jagger et Keith Richards, qui lui ouvre les portes du succès à seulement 17 ans. Sa voix cristalline et son charisme ont rapidement fait d’elle une icône du « Swinging London ».

Son parcours artistique n’a pas été sans épreuve. Après une ascension fulgurante, Marianne Faithfull a traversé des périodes sombres, marquées par des addictions et des choix de vie controversés. Sa relation tumultueuse avec Mick Jagger, qui a inspiré plusieurs chansons des Rolling Stones, a souvent fait la une des tabloïds. Elle a également connu des moments de désespoir, tentant de mettre fin à ses jours et perdant la garde de son fils.

Malgré ces épreuves, Marianne Faithfull a su se réinventer. Sa voix, abîmée par les excès, a pris une teinte rauque et distinctive, lui permettant de s’adapter à différents genres musicaux. Son album « Broken English » en 1979 a marqué un tournant dans sa carrière, alliant punk, rock et une touche de désillusion. Sa collaboration avec des artistes de renom comme PJ Harvey et Nick Cave a renforcé sa stature d’icône.

En parallèle de sa carrière musicale, Marianne Faithfull a brillé sur les planches et à l’écran. Son rôle dans « La motocyclette » avec Alain Delon et ses apparitions dans des films comme « Intimité » de Patrice Chéreau ou « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola, où elle interprète la mère de Marie-Antoinette, ont ajouté une dimension supplémentaire à son héritage.

Ces dernières années, la santé de Marianne Faithfull a été fragile. Elle a survécu à un cancer du sein et à une maladie pulmonaire, conséquences de son passé de fumeuse. En 2020, elle a frôlé la mort en contractant le Covid-19, mais elle a réussi à surmonter cette épreuve et à livrer un dernier album, « She Walks in Beauty ».

La disparition de Marianne Faithfull marque la fin d’une ère pour la musique britannique. Sa voix, ses chansons, et son parcours de vie resteront gravés dans la mémoire collective, comme une étoile qui continue de briller dans le firmament artistique.

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Le musée d’Orsay a été victime d’une fraude à la billetterie en ligne

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Le musée d’Orsay a été victime d’une fraude à la billetterie en ligne

Le Musée d’Orsay et le Musée de l’Orangerie ont été victimes d’une escroquerie en ligne, entraînant la suspension temporaire de leur service de billetterie.

Le Musée d’Orsay, joyau de la culture parisienne, a été la cible d’une fraude sophistiquée vendredi 24 janvier. Des sites miroirs, des répliques trompeuses des plateformes de vente officielles, ont été utilisés pour vendre de faux billets, obligeant le musée à désactiver sa billetterie en ligne. Cette manœuvre frauduleuse a également touché le Musée de l’Orangerie, soulignant la vulnérabilité des institutions culturelles face aux cyberattaques.

Les visiteurs, en quête de culture et d’art, se sont retrouvés piégés par ces sites frauduleux, pensant acheter légitimement leurs billets pour ces hauts lieux de l’art impressionniste. La situation a été rapidement signalée aux autorités compétentes, et les musées ont porté plainte pour escroquerie. La réactivité des équipes a permis la réouverture de la billetterie dès le lendemain, mais l’incident a mis en lumière les défis croissants de la sécurité numérique dans le domaine culturel.

Les musées concernés, bien conscients des risques, ont pris soin de rappeler à leurs visiteurs de vérifier scrupuleusement les URL des sites de billetterie. Ils insistent sur l’importance de s’assurer que l’adresse web commence par « www.billetterie.musee-orsay.fr » ou « www.musee-orsay.fr » pour éviter toute confusion avec les sites frauduleux.

Cette récente vague d’arnaques ne se limite pas aux musées parisiens. Le Parc Astérix, également propriété de la Compagnie des Alpes, a subi une attaque similaire en début de semaine, ce qui a conduit à une plainte pour fraude. Ces incidents montrent une tendance croissante où les escrocs, en utilisant des pages web presque identiques aux sites officiels, parviennent à tromper les consommateurs et à leur extorquer de l’argent.

Le phénomène des faux billets n’est pas isolé; il s’inscrit dans une série d’escroqueries qui affectent divers secteurs, illustrant la sophistication grandissante des techniques de phishing et de fraude en ligne. Face à cette menace, les établissements culturels, comme les entreprises de divertissement, doivent renforcer leurs systèmes de sécurité et sensibiliser le public aux dangers des transactions en ligne frauduleuses.

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