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Culture

Vrais ou faux ? Des Basquiat exposés par une galerie inconnue laissent perplexe

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Comment est-ce possible ? Une toute petite galerie d’un village de Bourgogne expose 35 dessins « inédits » du peintre new-yorkais Jean-Michel Basquiat, grand ami d’Andy Warhol et un des artistes les plus cotés au monde, suscitant perplexité et suspicion des experts.

Rien ne distingue la modeste maison de pierres aux allures de fermette des autres demeures rurales de Nuits-Saint-Georges, gros bourg blotti au cœur des prestigieuses vignes de Bourgogne.

C’est pourtant ici, sous les poutres apparentes de deux petites pièces sombres, que la galerie Volcano, ouverte mi-septembre, expose dans de simples vitrines pas moins de 35 dessins de Jean-Michel Basquiat, un des piliers mondiaux du marché de l’art contemporain dont une des œuvres, « Untitled », s’est vendue plus de 110 millions de dollars en 2017.

« Ce sont des inédits. Ils n’ont jamais été montrés au public », assure aux visiteurs le préposé à l’accueil, en montrant les dessins de têtes couronnées d’épines typiques du génie de Brooklyn, mort en 1988 à 27 ans.

« C’est une supercherie », répond Richard Rodriguez, collectionneur parisien. « Ce sont de grossières copies », assure l’amateur d’art, connu pour avoir découvert trois faux Basquiat, exposés en 1994 à la Foire internationale d’art contemporain (FIAC), à Paris.

Le collectionneur, qui a connu Basquiat et a collaboré à plusieurs expositions sur lui, reconnaît ne pas avoir vu les dessins, mais seulement des images filmées dans un reportage de la chaîne régionale France 3 Bourgogne Franche-Comté.

« Je n’ai pas besoin de voir les œuvres. C’est si grossièrement fait que ça saute aux yeux », assure-t-il.

« C’est quoi cette horreur ? », s’offusque également Nordine Zidoun, galeriste spécialisé dans l’art afro-américain et qui a organisé en 2016 une importante exposition sur Basquiat. « Même sans voir les dessins, je vois qu’il y a un problème », assure à l’AFP le fondateur de la galerie Zidoun-Bossuyt, à Luxembourg.

« Ce n’est pas possible » qu’il s’agisse de Basquiat, affirme encore le galeriste, qui pointe notamment du doigt l’absence de signature sur les dessins alors que Basquiat les signait « à 90% ». « Un dessin de Basquiat vaut entre deux et trois millions. Ils auraient 80 à 90 millions dans leur galerie ? Et sous de simples vitrines ? ».

La galerie « victime »

Fred Hoffman, historien d’art new-yorkais qui a travaillé avec Basquiat, rappelle ne jamais « donner son opinion » sur l’authenticité d’œuvres de l’artiste américain de père haïtien.

Mais « il est difficile d’imaginer un important lot d’œuvres qui apparaîtrait seulement maintenant », ajoute à l’AFP M. Hoffman, qui a fait partie du Comité d’authentification de la Succession Jean-Michel Basquiat, aujourd’hui dissous.

La présidente de la Succession, la soeur aînée du peintre, Lisane Basquiat, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

Prise dans la polémique, la petite galerie ne parle plus à la presse, s’estimant dans un communiqué victime de « jeux d’influence d’acteurs qui vivent du commerce d’œuvres d’art ».

Ses fondateurs, des architectes, disent avoir voulu offrir « un accès » à l’art contemporain dans un monde rural. Ils précisent que leur but n’est pas mercantile et que l’entrée à l’exposition est gratuite.

Sur l’origine des dessins, la galerie Volcano assure que « plusieurs experts » ont « affirmé que rien ne pouvait laisser penser » qu’ils étaient « des faux ». La galerie refuse cependant de divulguer leurs noms, renvoyant à Dominique Viano, un artiste bourguignon qui dit avoir regroupé ces dessins de différents collectionneurs qui les avaient initialement acquis auprès de l’acteur américain Danny Rosen, un ami de Basquiat.

« C’est complètement absurde », répond Lisa Rosen, soeur de Danny, restauratrice d’art à New York. « Danny n’a jamais détenu 35 dessins » de Basquiat, assure-t-elle à l’AFP.

Dominique Viano, qui refuse dorénavant de parler à la presse, avait déclaré à France 3 s’être « assuré de l’authenticité » des œuvres, notamment auprès du galeriste parisien Enrico Navarra, spécialiste de Basquiat reconnu par la famille.

C’est faux, rétorque son fils, Doriano Navarra, qui a repris la suite à la mort de son père, cet été. « On ne leur a donné aucune authentification », dit-il à l’AFP.

Pour l’instant, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte, a indiqué le parquet de Dijon, mais l’Office central contre le trafic des biens culturels (OCBC) a confirmé avoir été « sollicité » par la gendarmerie de Nuits-Saint-Georges, elle même alertée par M. Rodriguez.

Culture

Événement à Sète : Les racines italiennes de la ville célébrées pour son 350e anniversaire

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Événement à Sète : Les racines italiennes de la ville célébrées pour son 350e anniversaire

L’Association Internationale « Mes Ancêtres sont de Borgo di Gaeta » organise un rassemblement les 16 et 17 septembre pour célébrer l’histoire partagée entre Sète et Gaëta.

Alors que la ville de Sète s’apprête à souffler ses 350 bougies, un événement d’envergure vient enrichir les célébrations. L’Association Internationale « Mes Ancêtres sont de Borgo di Gaeta » annonce la tenue d’un rassemblement les 16 et 17 septembre. Fondée pour préserver l’héritage des familles originaires de Borgo di Gaeta, nombreuses à avoir immigré à Sète à la fin du 19ème siècle, cette association espère raviver la flamme du passé en rassemblant les descendants de ces pionniers italiens.

Claude-France Léon, la fondatrice de l’association, fera exceptionnellement le déplacement depuis Montréal pour présenter les arbres généalogiques de trois familles sétoises. Cette conférence gratuite, ouverte à toutes les familles sétoises ayant des racines à Borgo di Gaeta, aura lieu sur le chalutier-musée Louis Nocca, une métaphore flottante des liens qui unissent les deux villes.

À l’issue de cette conférence, un déjeuner traditionnel « tielle » sera servi à bord, permettant aux participants de savourer une spécialité culinaire importée à Sète par leurs ancêtres. Ce sera également l’occasion de réflexions et de débats sur la généalogie avec d’autres membres de l’association. Le rassemblement, auquel ont répondu présents certains venus d’Amérique du Nord et d’Europe, comprendra aussi des visites de quartiers ancestraux et des cimetières, un dîner au restaurant Monte Cristo pour découvrir la cuisine sétoise largement influencée par les origines italiennes, ainsi qu’une visite de la conserverie AZAIS-POLITO.

La cerise sur le gâteau de ce week-end chargé en émotions et en découvertes sera la succulente macaronade servie à la Brasserie Victor Hugo. Claude-France Léon annonce également la création d’une antenne française de l’association à Sète, facilitant ainsi le lien entre les familles désireuses d’en apprendre davantage sur leur histoire familiale.

Ce rassemblement, vu comme « une véritable cousinade géante » par les organisateurs, souligne l’importance de maintenir des liens solides entre Sète et ses villes jumelles, en particulier Frontignan, représentée par Rosemonde Anzalone, présidente du Jumelage Frontignan-Gaeta. Celle-ci a répondu à l’invitation de Claude-France Léon, marquant un pas de plus dans le renforcement des liens ancestraux entre ces villes méditerranéennes.

L’Association Internationale « Mes Ancêtres sont de Borgo di Gaeta » a vu le jour en 2003 à Montréal. Avec plus de 1200 familles connectées à ce jour, l’association, basée sur le volontariat et spécialisée dans la recherche généalogique, continue de faire des progrès significatifs en préservant la riche culture et l’histoire des familles de Borgo di Gaeta.

Claude-France Léon, enthousiasmée, conclut : « Nous sommes impatients d’accueillir les nombreux participants à ce premier rassemblement à Sète, qui ouvre la voie à de futurs événements tout aussi mémorables.»

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Décès de Gilles Perrault, l’auteur engagé et défenseur de l’abolition de la peine de mort

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Décès de Gilles Perrault, l'auteur engagé et défenseur de l'abolition de la peine de mort

L’écrivain, connu pour son livre-enquête « Le Pull-over rouge », s’est éteint à l’âge de 92 ans.

L’écrivain français Gilles Perrault, de son vrai nom Jacques Peyroles, est décédé dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 août à l’âge de 92 ans, comme l’a confirmé sa famille à l’AFP. Connu pour son engagement en faveur de l’abolition de la peine de mort, Gilles Perrault a marqué l’histoire littéraire avec son livre-enquête emblématique « Le Pull-over rouge », paru en 1978.

L’ouvrage a suscité une vive polémique en alimentant les doutes sur la culpabilité de Christian Ranucci, guillotiné deux ans auparavant pour le meurtre d’une jeune fille. La parution de « Le Pull-over rouge » a contribué à la réflexion sur la peine de mort en France, qui sera finalement abolie en 1981. Toutefois, malgré trois demandes de révision du procès, les suspicions concernant l’affaire Ranucci n’ont jamais été totalement levées.

Gilles Perrault a poursuivi ses investigations sur cette affaire à travers d’autres livres, ce qui l’a conduit à des démêlés judiciaires pour diffamation envers des policiers de la brigade criminelle de Marseille. Cependant, l’écrivain a toujours défendu la justesse de ses propos et la nécessité de mettre en lumière les zones d’ombre de l’enquête.

Outre son engagement dans le domaine judiciaire, Gilles Perrault s’est également illustré dans d’autres genres littéraires. Il a débuté en tant qu’avocat avant de se tourner vers le journalisme puis la littérature, signant notamment le roman d’espionnage à succès « Le Dossier 51 », adapté au cinéma avec Michel Deville.

L’écrivain était également impliqué dans des causes sociales et politiques. Il a été un fervent militant au sein de Ras l’front, un réseau associatif actif dans les années 90 contre les idées du Front national. Son implication dans la lutte contre la peine de mort et ses prises de position sur des sujets délicats, tels que la monarchie marocaine avec son livre « Notre ami le roi », ont marqué les esprits de sa génération.

La ministre de la culture, Rima Abdul Malak, a salué la plume engagée de Gilles Perrault et son rôle dans l’abolition de la peine de mort. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a quant à elle évoqué l’impact du « Pull-over rouge » sur sa propre vocation d’avocate.

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Lomepal, accusé de viol, visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris

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Lomepal, accusé de viol, visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris

Une plainte déposée en 2020 contre le rappeur pour des faits présumés survenus en 2017 à New York.

Le rappeur parisien, Antoine Valentinelli, plus connu sous le nom de Lomepal, fait actuellement l’objet d’une enquête préliminaire du parquet de Paris suite à une plainte pour viol déposée en 2020. Les faits présumés remontent à l’année 2017 et auraient eu lieu à New York.

Une enquête préliminaire du chef de viol a été confiée au 3e district de la police judiciaire après qu’une plainte a été déposée en 2020 concernant des événements survenus à l’étranger en 2017. La victime, qui serait une connaissance du rappeur, a choisi de porter plainte trois ans après les faits présumés. Les autorités mènent actuellement des investigations pour établir les circonstances exactes de cette affaire concernant l’auteur des albums « FLIP » et « Jeannine ».

Aucune réaction officielle n’a encore été émise par l’artiste ni par son entourage concernant cette accusation.

Cette plainte intervient dans un contexte de défiance sur les réseaux sociaux autour de Lomepal. À la fin du mois de juillet, Jenna Boulmedaïs, rédactrice en chef du média indépendant « Joly Môme », a dénoncé sur Instagram des comportements abusifs ou déplacés attribués au rappeur de 31 ans, après avoir entendu des témoignages de femmes dans le milieu de la musique. La journaliste a également mentionné que toute l’industrie musicale était au courant de ces témoignages.

Pendant que cette enquête est en cours, Lomepal poursuit sa tournée pour son dernier album « Mauvais ordre » et se produira notamment en concert à Cannes et Charleville-Mézières au cours du mois d’août.

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