Monde
Virus: le ton monte sur les vaccins, Moscou se défend de « mener une guerre »
La tension est encore montée vendredi autour de la vaccination contre le Covid-19, la France accusant la Russie et la Chine d’utiliser leurs vaccins comme outils de propagande, tandis que l’Union européenne, confrontée à des difficultés d’approvisionnement, se dit prête à bloquer les exportations d’AstraZeneca.
« La Chine, la Russie mènent une politique d’influence par le vaccin », a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Le président Emmanuel Macron avait déjà évoqué jeudi, à l’issue d’un sommet européen virtuel, « une guerre mondiale d’un nouveau genre », et les « attaques » et « velléités de déstabilisation – russes, chinoises – d’influence par le vaccin ».
La Russie a réfuté vendredi ces critiques. « Nous ne sommes absolument pas d’accord (avec les accusations) disant que la Russie et la Chine utilisent la pandémie du coronavirus et la problématique des vaccins comme des outils d’influence », a estimé vendredi Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe. « Nous ne sommes absolument pas d’accord avec (les accusations disant) que la Russie et la Chine mènent une guerre quelconque ».
Se refusant à commenter les accusations de la France, l’Allemagne, elle, a réaffirmé vendredi être prête à utiliser le vaccin Spoutnik V afin de combattre la pandémie, à condition qu’il soit approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA).
Le ton monte aussi entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, confrontée à des problèmes de livraisons. L’UE s’est dite prête jeudi à bloquer les exportations du vaccin d’AstraZeneca.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu, à l’issue du sommet européen: le laboratoire suédo-britannique, qui n’a livré aux Vingt-Sept que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, « devra d’abord rattraper son retard » et honorer son contrat avant de pouvoir exporter hors du continent.
Plus de 500 millions de doses
La Commission européenne a renforcé son mécanisme de contrôle des exportations pour les restreindre drastiquement vers les pays qui en produisent ou dont la population est déjà largement vaccinée, déclenchant la colère du Royaume-Uni, même si Londres et l’UE se sont engagés à trouver une solution.
La France a enfoncé le clou vendredi. Elle a accusé le Royaume-Uni d’exercer un « chantage » sur les livraisons de vaccin AstraZeneca parce qu’il a un « problème » de stocks pour l’administration de la deuxième dose aux Britanniques déjà vaccinés une fois.
« Ce serait stupéfiant de se faire entre le Royaume-Uni et l’Europe une guerre des vaccins », a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Le président américain Joe Biden, qui s’est joint jeudi au sommet virtuel de l’UE, a annoncé de son côté doubler son objectif de vaccinations contre le Covid-19 pour les 100 premiers jours de son mandat, le portant à 200 millions.
La vaccination contre le Covid-19 a continué d’accélérer cette semaine dans le monde. Le bilan dépasse désormais le demi-milliard de doses administrées, dans au moins 164 pays ou territoires, selon un comptage de l’AFP vendredi.
Les 27 pays de l’Union européenne cumulent, eux, 65 millions de doses, administrées à 10% de la population.
En pleines tensions avec Londres, l’Agence européenne des médicaments a donné vendredi son feu vert à une usine de production du vaccin AstraZeneca aux Pays-Bas.
Rejoignant la ligne attentiste du Danemark, la Norvège a quant à elle prolongé vendredi la suspension de l’utilisation de ce vaccin jusqu’au 15 avril, jugeant nécessaire d’approfondir l’étude de ses éventuels effets secondaires après l’apparition de cas graves de caillots sanguins.
« Génocide » au Brésil, selon Lula
La pandémie a fait au moins 2,756 millions de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un comptage de l’AFP vendredi. Les contaminations au coronavirus ont continué d’accélérer dans le monde cette semaine, même si elles restent beaucoup moins nombreuses qu’en début d’année.
Le Brésil, pays ayant enregistré le plus grand nombre de nouvelles contaminations cette semaine, et deuxième Etat le plus endeuillé dans le monde derrière les Etats-Unis avec plus de 300.000 morts, a détecté jeudi pour la première fois plus de 100.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures.
Face à cette situation, l’ex-président brésilien Lula a estimé que l’actuel chef de l’Etat Jair Bolsonaro devrait « s’excuser » s’il « avait un peu de grandeur » pour sa gestion de la pandémie, « le plus gros génocide » de l’histoire du Brésil.
En France, les contrôles seront intensifiés dès vendredi dans les gares, les aéroports et aux péages, pour lutter contre le Covid, alors que les déplacements de plus de 10 kilomètres sont interdits dans les zones les plus touchées.
« Dans les prochains jours et semaine, nous aurons des nouvelles mesures à prendre, tous ensemble », a indiqué jeudi Emmanuel Macron.
L’Allemagne va de son côté renforcer les contrôles sanitaires pour les voyageurs arrivant de France, avec « tests obligatoires » et « contrôles aléatoires », a annoncé Jean-Yves Le Drian.
Au Kenya, face à la troisième vague du Covid-19, le président Uhuru Kenyatta a annoncé l’isolement de Nairobi et de quatre autres comtés voisins vis-à-vis du reste du pays, ainsi que la fermeture des écoles.
Monde
Guerre Ukraine : Vladimir Poutine « prêt » à parler à Donald Trump
Poutine se dit prêt à dialoguer avec Trump, tandis que la menace de sanctions plane sur la Russie. Une guerre « ridicule » selon Trump, qui pousse à la résolution rapide du conflit ukrainien.
Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a signalé, via son porte-parole Dmitri Peskov, sa disponibilité pour un dialogue avec son homologue américain Donald Trump. Cette ouverture intervient après que le président des États-Unis a menacé la Russie de sanctions économiques si elle ne parvenait pas à un accord avec l’Ukraine « maintenant ».
L’initiative de dialogue de Poutine se présente comme une réponse aux pressions croissantes de Washington. Dmitri Peskov a exprimé l’attente de la Russie pour un signal clair de la part des États-Unis, sans toutefois fixer un délai pour l’engagement des discussions. Ce message reflète une volonté de Moscou de ne pas rester isolé sur la scène diplomatique, tout en soulignant l’importance d’une approche multilatérale, incluant la prise en compte des arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni.
La menace de sanctions brandie par Donald Trump, via la plateforme Truth Social, vise à contraindre la Russie à une résolution rapide du conflit. Trump a qualifié la guerre de « ridicule » et a clairement indiqué que sans un accord imminent, des mesures économiques sévères seraient imposées sur les importations russes. Ce discours reflète une stratégie d’intimidation économique, visant à forcer un changement de position de la part de la Russie.
Le Kremlin, de son côté, a appelé à une réouverture des négociations sur le désarmement nucléaire, accusant Washington d’avoir rompu le dialogue sur ce sujet crucial. Cette accusation montre la complexité des relations russo-américaines, où chaque geste diplomatique est scruté et interprété comme un signe de force ou de faiblesse.
Ainsi, la situation actuelle illustre une impasse diplomatique où la menace de sanctions économiques et l’appel au dialogue se confrontent. La balle est désormais dans le camp des États-Unis, qui doivent décider de la manière dont ils souhaitent avancer dans cette crise. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si la pression économique et le dialogue ouvert par Poutine peuvent mener à une désescalade du conflit en Ukraine.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Monde
USA : Un juge suspend la remise en cause du droit du sol ordonnée par Trump
Un juge américain a temporairement suspendu l’ordonnance de Donald Trump visant à révoquer le droit du sol, soulignant l’imminence d’une longue bataille judiciaire.
La récente tentative de Donald Trump de remettre en cause le droit du sol, un principe constitutionnel aux États-Unis depuis plus d’un siècle et demi, vient d’être mise en pause par le juge fédéral John Coughenour. Cette décision survient après que le président républicain a signé, dès son investiture, un décret visant à modifier l’interprétation du 14ème amendement de la Constitution américaine. Ce décret a immédiatement suscité une vague de contestations juridiques de la part de plusieurs États et associations.
Le juge Coughenour, lors d’une audience à Seattle, a qualifié l’ordre présidentiel de « manifestement inconstitutionnel », exprimant son incompréhension face à l’affirmation de son constitutionnalité par l’administration Trump. Ce décret prévoyait de refuser l’attribution de documents officiels, tels que passeports et certificats de citoyenneté, aux enfants nés aux États-Unis de parents en situation irrégulière ou temporaire.
La réaction de l’administration Trump ne s’est pas fait attendre, annonçant un recours en appel, tandis que le ministère de la Justice défend la conformité de l’interprétation du décret avec le 14ème amendement. L’affaire pourrait bien se retrouver devant la Cour suprême, marquant un nouveau chapitre dans la lutte juridique autour des politiques migratoires de Trump.
Les procureurs généraux de plusieurs États, dont Washington, l’Arizona, l’Oregon et l’Illinois, ont été à l’origine de la plainte contre le décret, soulignant le risque de créer des apatrides et de priver de leurs droits des milliers de nouveau-nés chaque année. Nick Brown, procureur général de Washington, a salué la décision de suspension, la qualifiant de victoire contre une mesure anticonstitutionnelle et antiaméricaine.
Cette suspension intervient dans un contexte où l’administration Trump a intensifié ses efforts pour restreindre l’immigration. Outre la remise en cause du droit du sol, des mesures telles que l’envoi de l’armée à la frontière mexicaine et l’attaque contre le droit d’asile ont été mises en œuvre, indiquant une stratégie claire de durcissement des politiques migratoires.
La décision du juge Coughenour ne marque que le début d’une longue série de confrontations juridiques entre les États démocrates et l’administration Trump, reflétant une division profonde sur la question migratoire. La bataille pour l’interprétation et la préservation des principes constitutionnels semble loin d’être terminée, promettant de nombreux rebondissements sur la scène politique et judiciaire américaine.
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