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Violences interconfessionnelles en Syrie : l’escalade meurtrière aux portes de Damas

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La recrudescence des tensions religieuses dans la région de la capitale syrienne a fait 13 nouvelles victimes, alimentant les craintes d’une fragmentation communautaire incontrôlable.

Les combats entre milices pro-gouvernementales et factions druzes se sont intensifiés cette semaine dans la banlieue sud-ouest de Damas, transformant plusieurs localités en champs de bataille. Les derniers affrontements nocturnes à Sahnaya ont laissé derrière eux une traînée de sang et de destructions, selon des témoins sur place.

Des habitants terrifiés décrivent des scènes de chaos, avec des tirs d’artillerie s’abattant sur des zones résidentielles et des corps abandonnés dans les rues par crainte des snipers. Les appels à l’aide lancés aux autorités restent sans réponse, tandis que les services médicaux peinent à évacuer les blessés. Les représentants locaux évoquent une situation humanitaire critique, aggravée par la paralysie des commerces et des infrastructures.

Cette flambée de violence s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes depuis des mois. L’incident déclencheur remonterait à la diffusion controversée d’un enregistrement audio jugé insultant pour les croyances musulmanes, bien que son authenticité n’ait pu être confirmée. Les dignitaires druzes ont immédiatement condamné toute provocation religieuse, mais les représailles n’ont pu être évitées.

Les observateurs soulignent la difficulté du pouvoir central à contenir ces explosions de violence dans un pays marqué par quatorze ans de guerre civile. Les récentes attaques contre la communauté alaouite, dont était issu l’ancien président Bachar al-Assad, avaient déjà révélé la fragilité du tissu social syrien. Les quartiers chrétiens de Damas, désertés par leurs habitants, portent les stigmates de cette méfiance généralisée.

Alors que des check-points militaires se multiplient dans la capitale, la question de la protection des minorités religieuses devient un enjeu crucial pour la stabilité du régime. Les promesses d’apaisement peinent à convaincre une population épuisée par les cycles de vengeance et l’absence de perspective politique.

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