Monde
Villages indiens sous tension : l’ombre de la guerre plane à la frontière pakistanaise
Dans le Cachemire indien, les habitants vivent au rythme des tensions militaires, entre exodes précipités et attente anxieuse du prochain affrontement.
Le village de Sainth, niché sur les rives du Chenab, vit sous la menace constante des hostilités entre l’Inde et le Pakistan. À chaque escalade, ses 1 500 habitants, majoritairement agriculteurs, doivent quitter leurs terres en urgence, emportant le strict nécessaire. Les abris improvisés et les maisons de proches deviennent alors leurs seuls refuges.
Les récentes accusations de New Delhi contre Islamabad, suite à l’attentat meurtrier de Pahalgam, ont ravivé les craintes. Les postes militaires disséminés autour du village surveillent en permanence les mouvements adverses, tandis que les civils s’organisent pour fuir à tout moment. « Personne n’ose investir dans une maison solide ici. Un obus peut tout réduire en cendres en quelques secondes », explique un élu local.
Les souvenirs des combats passés, comme ceux de Kargil en 1999, hantent encore les mémoires. Les plus âgés évoquent ces périodes avec amertume, tandis que les jeunes, comme Aryan, 18 ans, rêvent de quitter cette zone instable pour poursuivre leurs études loin des lignes de front. « Comment se projeter quand chaque jour peut basculer dans le chaos ? », interroge un enseignant.
À Trewa, village voisin, les préparatifs s’intensifient. Les abris sont vérifiés, les exercices d’évacuation répétés. « Nous savons que le calme actuel est trompeur », confie une ancienne responsable locale. Malgré les infrastructures modernes et l’accès à internet, l’angoisse persiste. Pour beaucoup, l’espoir d’une paix durable s’effrite, remplacé par une résignation teintée de fatalisme. « Peut-être qu’une vraie guerre mettrait fin à cette tension permanente », murmure un habitant, las des alertes incessantes.
Entre attente et survie, la vie dans ces villages frontaliers reste suspendue aux décisions lointaines de dirigeants et au bruit des armes qui, un jour ou l’autre, pourraient à nouveau retentir.
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