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Vente des Hospices de Beaune: un millésime « exceptionnel » sur fond de crise

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Entre crise sanitaire et crise économique, la 160e vente des Hospices, dont une partie des recettes ira cette année aux hospitaliers victimes du Covid-19, se tient dimanche à Beaune (Côte d’Or), espérant résister au marasme ambiant grâce à un millésime « exceptionnel ».

« Dans le monde entier, les hospitaliers ont laissé leur santé et parfois leur vie pour nous. Aux Hospices civils de Beaune, près de 100 professionnels ont été contaminés et l’un d’entre eux, Marie-Cécile, n’est plus là », a lancé François Poher, directeur des Hospices, dans un discours-préambule aux plus anciennes enchères caritatives de vin au monde.

« Aujourd’hui, vous êtes là pour eux », a-t-il ajouté, avant que le chanteur Marc Lavoine, parrain des enchères intervenant en visioconférence, ne déclare les enchères « officiellement ouvertes », déclenchant une succession de chiffres et de coups de marteau.

Face à la commissaire priseur Cécile Verdier, ce sont cependant des rangs clairsemés qui s’alignent dans les Halles de Beaune. Initialement prévue le 15 novembre, puis suspendue, à nouveau autorisée et enfin reportée à ce dimanche, la vente est certes une miraculée du Covid-19 mais les règles de distanciation ont limité à 171 le nombre des acheteurs présents sur place, contre 600 habituellement.

Une centaine d’acheteurs sont cependant connectés par téléphone et une trentaine d’autres ont signé des enchères écrites, précise Aline Sylla-Wallbaum, directrice générale du pôle Luxe chez Christie’s, qui organise la vente. « L’un dans l’autre, la participation est bonne », a-t-elle affirmé.

« Ces enchères n’ont rien à voir avec les autres », reconnaît le Danois Knud Kjellerup, qui participe à sa sixième vente. « Mais cela ne change rien à nos achats car le vin qu’on achète en fût maintenant sera bu en 2022 », a-t-il expliqué.

Albéric Bichot, président de la maison Bichot (premier acheteur de la vente), veut croire que la « qualité exceptionnelle » du millésime 2020 « compensera » une « certaine frilosité » des acheteurs professionnels, dont le budget est « moins élevé » en raison de la fermeture des restaurants de par le monde.

« C’est un millésime inoubliable », confirme Ludivine Griveau, régisseur du Domaine viticole des Hospices.

Six cent trente « pièces » de 228 litres, comme on nomme les fûts en Bourgogne, sont proposées à la vente. L’an dernier, les enchères avaient totalisé 12 millions d’euros (sans les frais).

« Il ne faut pas que l’ombre d’aujourd’hui obscurcisse la lumière de demain », a lancé le maire LR de Beaune Alain Suguenot. « C’est grâce à cette vente que nous pouvons investir dans notre hôpital », a-t-il rappelé, en référence au but des enchères: financer l’œuvre caritative des Hospices.

Outre ses 60 hectares de vignes, l’institution, créée en 1443 pour venir en aide aux « pauvres malades », est en effet avant tout un centre de soins, avec notamment un hôpital de près de 1.000 lits.

Lors de chaque vente, une « pièce de charité » est de plus adjugée au profit d’une œuvre caritative différente des Hospices. Cette année: les hospitaliers victimes du Covid-19.

« 55.000 agents hospitaliers ont été touchés par le virus mais ce chiffre est largement sous-évalué », a indiqué Denis Valzer, administrateur du Comité de gestion des œuvres sociales (CGOS) des établissements hospitaliers publics, chargé de distribuer le produit de la vente de la pièce de charité.

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

La Pologne va prêter main forte à la France. Le ministre polonais de la Défense a annoncé que son pays allait envoyer « une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs » pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris.

Le ministre polonais de la Défense a annoncé jeudi que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques à Paris, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

« Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés. « Une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs, sera déployée à Paris. Son objectif principal sera d’entreprendre des opérations de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme », a ajouté le ministre.

Selon la porte-parole de l’état-major de l’armée polonaise, « les décisions ont déjà été prises ». « Nous sommes en train de construire une ‘task force’ pour les JO », a indiqué Joanna Klejszmit, en ajoutant que le chef d’état-major des armées françaises, Thierry Burkhard, effectuait jeudi une visite en Pologne.

Le gouvernement français a décidé dimanche dernier, immédiatement après l’attentat contre la salle de concert de Moscou où 143 personnes ont péri, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, « urgence attentat », à quatre mois des Jeux olympiques à Paris.

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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