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« Une mère vénézuélienne en larmes réclame la libération de son fils détenu au Salvador »

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Le cœur d’une famille brisé par une expulsion controversée. Des centaines de Vénézuéliens, accusés à tort selon leurs proches, croupissent dans une prison de haute sécurité après leur renvoi des États-Unis.

Dans le petit village de Capacho, niché dans les montagnes vénézuéliennes, une mère se bat pour retrouver son fils. Andry Hernandez Romero, 31 ans, coiffeur et acteur local, a été expulsé vers le Salvador et incarcéré dans le redouté Centre de confinement du terrorisme (Cecot). Les autorités américaines l’accusent d’appartenir au gang Tren de Aragua, une allégation que sa famille rejette avec véhémence.

La détresse d’Alexis de Hernandez est partagée par tout son village. Lundi, une centaine de personnes se sont rassemblées pour prier et réclamer justice. Andry, connu pour son rôle annuel dans la fête de l’Épiphanie, est décrit comme un homme pacifique, loin des réseaux criminels. « Ils l’ont arrêté à cause de ses tatouages. Rien de plus », insiste sa mère, les larmes aux yeux.

L’affaire remonte au 16 mars, lorsque l’administration Trump a invoqué une loi datant de 1798 pour expulser 238 Vénézuéliens vers le Salvador. Les critères d’identification des suspects, basés en partie sur des motifs corporels, ont été vivement critiqués par des avocats et des défenseurs des droits humains. Le gouvernement vénézuélien dénonce une stigmatisation généralisée des migrants, souvent assimilés à des criminels.

À Capacho, la solidarité ne faiblit pas. Des couronnes en carton, symboles des fêtes locales, sont brandies en signe de soutien. Une pétition circule, tandis que les manifestations se multiplient. « Mon frère est innocent. Nous ne cesserons pas de nous battre », assure Luis José Hernandez, déterminé à obtenir justice.

Entre procédures opaques et familles déchirées, cette affaire soulève des questions sur les méthodes employées dans la lutte contre les gangs. Pour les proches d’Andry et des autres détenus, le combat ne fait que commencer.

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