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Faits Divers

Un trésor pharaonique réduit en poussière

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Quatre individus, dont une restauratrice du Musée égyptien du Caire, ont été interpellés après le vol et la fonte d’un bracelet en or vieux de trois millénaires.

Les autorités égyptiennes ont mis fin à un trafic d’antiquités ayant conduit à la disparition définitive d’une pièce archéologique majeure. Quatre personnes, parmi lesquelles une employée du Musée égyptien du Caire, ont été arrêtées et ont reconnu les faits. Le bijou, un bracelet en or incrusté de lapis-lazuli datant de la XXIe dynastie, avait été dérobé puis vendu à plusieurs intermédiaires avant d’être fondu dans un atelier de la capitale.

Selon les éléments de l’enquête, la restauratrice a subtilisé l’objet dans le laboratoire du musée où elle officiait. Le bracelet a ensuite transité par plusieurs mains, notamment celles d’un bijoutier et d’un orfèvre, pour finalement être cédé à un fondeur pour la somme modique de 3 400 euros. Des images de vidéosurveillance montrent la transaction ainsi que la destruction de l’œuvre, réduite à l’état de matière première.

Découvert dans le caveau du pharaon Psousennès Ier à Tanis, ce bracelet revêtait une importance symbolique et historique considérable. Les Égyptiens de l’Antiquité associaient l’or à la chair des dieux et le lapis-lazuli à leurs attributs divins. Bien que moins spectaculaire que d’autres pièces issues des mêmes fouilles, cet artefact présentait un intérêt scientifique notable.

Ce vol intervient à un mois de l’ouverture officielle du Grand Musée égyptien, destiné à moderniser la présentation des collections nationales. Il rappelle également la persistance du trafic d’antiquités, sévèrement réprimé par la loi égyptienne, qui prévoit des peines allant jusqu’à la perpétuité pour de tels agissements.

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