Face à la montée des forces conservatrices, les centristes européens se mobilisent pour préserver les libertés et soutenir l’Ukraine.
Le parti Renaissance, dirigé par Gabriel Attal, et Renew Europe, sous l’égide de Valérie Hayer, organisent ce lundi 24 mars un sommet exceptionnel à Paris. Baptisé « Sommet pour la démocratie et les libertés », cet événement réunira une cinquantaine de dirigeants politiques centristes venus de toute l’Europe. L’objectif est clair : contrer l’influence croissante de ce que le président français Emmanuel Macron a qualifié d' »internationale réactionnaire », portée notamment par la Russie et les partisans de Donald Trump aux États-Unis.
Gabriel Attal a souligné l’urgence de cette mobilisation. Selon lui, les forces conservatrices avancent de manière implacable, imposant leur vision dans le débat public. Face à cette menace, il est essentiel de montrer que les démocrates et les progressistes disposent d’une force tout aussi puissante, voire supérieure. Ce sommet marque ainsi le début d’une coalition libérale et progressiste déterminée à soutenir l’Ukraine et à renforcer la défense européenne.
Parmi les participants figurent des personnalités politiques de premier plan, telles que l’ancien Premier ministre bulgare Nicolaï Denkof, l’ex-Première ministre belge Sophie Wilmès, et Szymon Holownia, président du parlement polonais et candidat à la présidentielle. Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, sera également présent. Ce rassemblement vise à envoyer un message fort, non seulement aux Européens, mais aussi aux alliés internationaux, notamment aux démocrates américains qui s’organisent face à Donald Trump.
À l’issue de ce sommet, une déclaration commune sera adoptée, réaffirmant un soutien indéfectible à l’Ukraine, un engagement en faveur du réarmement européen et la volonté de construire une défense commune qui dépasse les frontières de l’Union européenne. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à élargir la coalition à des pays comme le Royaume-Uni, le Canada, la Norvège et l’Islande, tous attachés aux valeurs démocratiques.
En conviant Emmanuel Macron et François Bayrou, les organisateurs entendent donner une dimension symbolique à cet événement, qui se veut un signal d’espoir et de résistance face aux défis actuels. Ce sommet pourrait marquer un tournant dans la lutte pour la préservation des libertés et de la démocratie en Europe et au-delà.