Un plateau de stars réunies pour la paix en République démocratique du Congo

Des artistes de renom se mobilisent lors d’un concert caritatif à Paris, mêlant performances et prises de parole engagées en faveur des victimes du conflit à l’est du pays.

La scène de l’Accor Arena s’apprête à vibrer ce mardi soir pour une cause humanitaire majeure. Une trentaine d’artistes, principalement issus de la diaspora congolaise, unissent leurs voix lors du concert « Solidarité Congo ». Parmi les têtes d’affiche figurent des noms prestigieux comme Gims, Dadju, Soolking ou encore Fally Ipupa, tous déterminés à attirer l’attention sur la crise qui frappe la région du Kivu.

L’initiative, portée par des producteurs engagés dans la promotion des musiques africaines, vise à collecter des fonds pour venir en aide aux populations affectées par les violences. Les bénéfices seront redistribués via l’association Give Back Charity, fondée par Dadju, qui soutient notamment les femmes victimes de violences en RDC. Les artistes se produiront bénévolement, sans percevoir de cachet, soulignant leur implication personnelle.

L’événement n’a pourtant pas été sans controverse. Initialement prévu le 7 avril, date symbolique marquant la commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, le concert avait suscité l’indignation de certaines associations. Face aux tensions, les organisateurs avaient finalement opté pour un report, évitant ainsi une interdiction par la préfecture de police.

Entre les performances musicales, des témoignages de militants et de victimes viendront rappeler l’urgence de la situation. Les conflits dans l’est du Congo, alimentés par des décennies de tensions et l’implication de groupes armés soutenus par des puissances voisines, ont provoqué des déplacements massifs et des milliers de morts.

En amont de ce rendez-vous solidaire, plusieurs figures du rap francophone avaient déjà marqué les esprits avec le titre « Free Congo », dénonçant l’omerta médiatique autour de cette crise. Un élan artistique et citoyen qui se poursuit ce soir, avec l’espoir d’éveiller les consciences bien au-delà de la salle parisienne.