Europe
Un Irlandais gagne l’étape des îles du Tour de France privé de son directeur
L’étape des îles, d’Oléron à Ré, a couronné mardi un Irlandais, Sam Bennett, vainqueur au sprint dans le Tour de France qui est privé pendant une semaine de son directeur Christian Prudhomme testé positif au coronavirus.
Sans changement sur la hiérarchie toujours menée par le Slovène Primoz Roglic, la journée s’est avérée stressante, tant en raison de l’attente des résultats des tests Covid que de risques de chute et de cassure sur le parcours de cette 10e étape.
Pour le Covid-19, la victime la plus notable n’est autre que le directeur du Tour. Mais, a vite souligné Christian Prudhomme, « le plus important, c’est qu’aucun coureur ne soit positif ».
En revanche, quatre membres de quatre équipes différentes (Ineos, Cofidis, AG2R La Mondiale, Mitchelton) ont été recalés et ont dû quitter la « bulle course ».
Pour plusieurs grands noms, le vainqueur sortant Egan Bernal, Guillaume Martin et Romain Bardet, le risque existe d’un deuxième cas dans leurs équipes respectives sur une période de sept jours. En pareille hypothèse, leur formation serait exclue, conformément au protocole sanitaire établi par les autorités françaises.
« Une chape de plomb »
« Il y a une chape de plomb au-dessus du peloton », a reconnu le patron de l’équipe AG2R La Mondiale, Vincent Lavenu. « Il n’y a pas de stigmatisation à faire, le mauvais sort peut toucher toutes les équipes ».
Comme les autres équipes concernées, la formation française a écarté sans attendre son cas positif. Ainsi qu’une autre personne, un « cas contact » potentiel, pourtant testé négatif.
« Il faut continuer à prendre les mesures pour que le Tour puisse avancer », a estimé Vincent Lavenu.
Christian Prudhomme, qui avait tenu à être testé bien qu’il ne fasse pas partie de la « bulle course », a tenu un propos identique.
« Je vais m’isoler pendant une semaine et je serai de retour mardi prochain », a annoncé le directeur du Tour, qui est asymptomatique. « Comme des dizaines de milliers de salariés français, qui sont contraints d’arrêter de travailler lorsqu’ils sont dans la même situation que moi ».
Remplacé dans la voiture rouge qui ouvre la course par François Lemarchand, habituel directeur de Paris-Nice, Christian Prudhomme a regardé l’étape de loin, par écran TV interposé. Il a vu les chutes émailler le parcours des 168,5 kilomètres et les cassures se produire avant que le vent de face, dans le final, calme les énergies.
« Ce n’est pas la journée la plus facile, c’était compliqué, une étape très pointue mais finalement tout s’est bien passé », a apprécié Roglic après l’arrivée.
Bennett déshabille Sagan
Pour enlever son premier succès dans le Tour, à sa troisième participation, Sam Bennett s’est imposé de peu devant l’Australien Caleb Ewan qui n’a pu le remonter complètement. Le Slovaque Peter Sagan, qui a laissé le maillot vert à l’Irlandais, a pris la troisième place devant l’Italien Elia Viviani.
« Je suis très fier de mon équipe », a commenté le champion d’Irlande, qui a été remarquablement emmené dans le sprint par le Danois Michael Morkov.
« On savait qu’il y avait vent de face. Il fallait tenir à l’abri le plus longtemps possible », a souligné Bennett, en échec jusqu’à présent dans les sprints (4e à Nice, 2e à Sisteron, 3e à Privas).
A 29 ans, le vainqueur du jour attendait ce moment depuis qu’il a gagné des étapes au Giro (trois en 2018) et à la Vuelta (deux en 2019). L’hiver dernier, il a rejoint l’équipe Deceuninck, faute d’avoir une place privilégiée dans son équipe précédente, Bora, qui accordait la priorité à Peter Sagan et à l’Allemand Pascal Ackermann.
Des candidats aux premières places, le Slovène Tadej Pogacar et surtout le Français Guillaume Martin, 3e du général, ont été pris dans une chute avant les 60 derniers kilomètres. Ils ont repris place ensuite dans le peloton.
Mercredi, la 11e étape s’offre de nouveau aux sprinteurs entre Châtelaillon-Plage et Poitiers, sur un parcours de plaine de 167,5 kilomètres.
Décès
L’ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l’âge de 98 ans
Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano, qui a été élu en 2006, a géré une phase particulièrement turbulente en Italie.
Il était considéré pendant des années comme le garant de la stabilité de l’Italie. L’ancien président italien Giorgio Napolitano (2006-2015), dirigeant historique du Parti communiste et promoteur de la construction européenne, est mort à l’âge de 98 ans, vendredi 22 septembre.
Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano a géré une phase particulièrement turbulente en Italie. Elu en 2006, il comptait prendre sa retraite à l’issue de son premier septennat au printemps 2013, après les législatives. Mais les résultats des élections, trop serrés, et l’incapacité des principaux partis à s’accorder sur un éventuel successeur, l’avaient contraint à reprendre du service. Dès son discours d’investiture, particulièrement dur envers les responsables politiques dont il avait dénoncé « la surdité » face aux exigences du pays, il avait annoncé qu’il ne resterait pas sept ans de plus et avait en effet démissionné en janvier 2015.
L’ensemble de la classe politique de la péninsule a rendu hommage à ce Napolitain, qui est reconnu pour sa modération, sa prudence et son sens de l’Etat. Giorgia Meloni, dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d’Italia et « présidente du conseil » depuis octobre 2022 a sobrement présenté « les plus profondes condoléances » de son cabinet à la famille de l’ancien président.
L’actuel président de la République, Sergio Mattarella, a rappelé l’engagement européen de l’ancien député au Parlement de Strasbourg qui a mené « des batailles importantes pour le développement social, la paix et le progrès en Italie et en Europe ».
Dans un télégramme à sa veuve, le pape François, en voyage à Marseille, a quant à lui salué un homme ayant consacré son action politique à préserver « l’unité et la concorde » de son pays.
Europe
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.
La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.
La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.
L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.
La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.
La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.
L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
Europe
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla
Charles III entame, mercredi, une visite d’État de trois jours, mainte fois reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites en France. Il s’agira donc de sa première visite officielle à Paris en tant que roi.
La France déroule le tapis rouge pour la visite d’État du roi Charles III. Le souverain, en visite pour trois jours, est attendu pour un dîner d’État, mercredi 20 septembre, au château de Versailles, en présence de plus de 150 invités dans la galerie des Glaces.
Son voyage, prévu initialement pour le printemps, avait été reporté en raison des manifestations contre la réforme des retraites. Cette visite sera donc la première en France en tant que roi.
Malgré ce premier rendez-vous manqué au printemps dernier, le programme du monarque britannique de 74 ans et de la reine Camilla, 76 ans, n’a pas été beaucoup modifié. Il oscille entre engagements symboliques forts et rencontres avec des acteurs de la société civile française.
À son arrivée à Paris, le couple royal sera accueilli par le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte à l’Arc de Triomphe, où ils raviveront la flamme du Soldat inconnu en début d’après-midi, avant de descendre les Champs-Élysées, et de participer au fameux dîner d’État au château de Versailles.
Le bureau du président français a déclaré que ce dîner fait écho à la visite d’État de la reine Élisabeth II en 1972, lorsqu’elle a été accueillie au palais par le président Georges Pompidou. Le roi Charles a apprécié l’idée de suivre les traces de sa mère, selon l’Élysée. Au menu, deux chefs étoilés ont prévu du homard bleu en entrée et de la volaille de Bresse.
Le roi Charles III en banlieue parisienne
À Paris, Charles III prononcera également un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier lorsqu’il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris.
Les deux chefs d’État mettront aussi en avant des sujets qui leur tiennent à cœur, comme l’environnement, la promotion de la lecture ou l’entrepreneuriat des jeunes.
Une rencontre est prévue avec des associations locales et des personnalités du sport à Saint-Denis, une ville de banlieue parisienne qui sera un des lieux majeurs, l’an prochain, des Jeux olympiques d’été de Paris.
Charles et Camilla se rendront ensuite à Bordeaux, qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, et où résident aujourd’hui 39 000 Britanniques. Ils doivent visiter un vignoble et rencontrer des pompiers ayant pris part à la lutte contre les incendies qui avaient ravagé le département des Landes l’an dernier.
Apaiser les tensions héritées du Brexit
Des deux côtés de la Manche, on a placé cette visite sous le signe de la célébration des liens anciens entre les deux pays, au moment où leurs dirigeants s’efforcent d’apaiser les tensions héritées du Brexit.
Si en tant que chef d’État d’une monarchie constitutionnelle, le roi britannique doit observer une stricte réserve, la politique n’est jamais absente de ces visites d’État et le voyage de Charles III ne fait pas exception, confirmant les gestes d’ouverture et d’apaisement récents du gouvernement britannique.
Les visites d’État du souverain sont « un atout pour la diplomatie (britannique) (…) au-dessus des sujets politiques du moment », comme les tensions persistantes entre Londres et Paris au sujet des traversées illégales de migrants vers le Royaume-Uni, estime Ed Owens, historien de la royauté.
« Il y aura une certaine diplomatie informelle » durant ces deux jours, ajoute-t-il, mais pour Charles III l’objectif est surtout de montrer son engagement comme « un roi écologiste hors des frontières britanniques ».
« Relation chaleureuse » entre Charles III et Emmanuel Macron
Après une première année en tant que souverain, durant laquelle il s’est surtout évertuer à incarner la stabilité et la continuité de la monarchie, plutôt qu’à engager des réformes radicales, cette visite s’inscrit dans « l’approche traditionnelle de la diplomatie royale » que les Français ont pu observer par le passé.
Charles III et Emmanuel Macron se sont déjà rencontrés, notamment lors du couronnement du roi le 6 mai dernier, et entretiennent « une relation chaleureuse », dit-on dans leur entourage.
L’hommage du président français à la reine Elizabeth II après son décès en septembre 2022 avait ainsi été très apprécié au Royaume-Uni.
-
SèteEn Ligne 4 jours
HLM de Sète : Un accord secret et une somme astronomique pour le départ de l’ancien directeur
-
EuropeEn Ligne 5 jours
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
-
SèteEn Ligne 1 jour
Sète : François Commeinhes accusé d’espionnage, deux élus quittent le conseil municipal
-
SociétéEn Ligne 6 jours
Pénuries : le gouvernement oblige la vente de certains médicaments à l’unité
-
EuropeEn Ligne 7 jours
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla
-
SèteEn Ligne 2 jours
Sète : les administrés censurés sur les réseaux sociaux, une dictature 2.0
-
PolitiqueEn Ligne 2 jours
Emmanuel Macron : Les points forts de l’interview – Inflation, Écologie, Niger, Arménie
-
FranceEn Ligne 14 heures
Disparition de Lina, 15 ans : ce que l’on sait de la disparition inquiétante