Économie
Un héritier d’Hermès assigne LVMH et Bernard Arnault pour un préjudice de 14 milliards d’euros
L’affaire oppose un descendant du sellier à l’empire du luxe, ravivant les tensions d’un raid boursier historique. L’héritier affirme avoir été dépossédé de ses titres au profit de son rival.
Nicolas Puech, arrière-petit-fils du fondateur d’Hermès, a engagé une procédure civile contre le groupe LVMH et son président, Bernard Arnault. L’octogénaire, résidant en Suisse, réclame une indemnisation de 14,3 milliards d’euros. Il estime avoir été privé de la propriété de six millions d’actions de la maison familiale, soit près de 5,8 % du capital, à la suite d’opérations financières menées par son ancien gestionnaire de fortune.
Ce dernier, Eric Freymond, décédé en juillet dernier, avait fait l’objet d’une enquête pénale pour des faits similaires. Une source judiciaire indique que l’héritier a déposé son assignation en mai. L’affaire pénale, ouverte en 2024, se poursuit selon le parquet de Paris. Des éléments rapportés par la presse suggèrent que le gestionnaire aurait reconnu, devant les juges d’instruction, avoir cédé une partie importante de ces titres à LVMH dès 2008.
Dans un communiqué, LVMH a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant d’infondées. Le groupe affirme n’avoir jamais détenu d’actions dissimulées d’Hermès et rappelle qu’un accord avait été conclu entre les deux maisons en 2014, sous l’égide du tribunal de commerce de Paris. Un non-lieu avait ensuite été prononcé en 2015, après le désistement d’Hermès de sa plainte.
Cette affaire réveille le souvenir du raid boursier opéré par LVMH au début des années 2010. À l’époque, l’acquisition discrète d’une participation dans le capital d’Hermès, sans déclaration des franchissements de seuils réglementaires, avait provoqué une vive réaction des héritiers. Ceux-ci s’étaient regroupés au sein d’une holding pour contrer cette offensive. L’Autorité des marchés financiers avait finalement sanctionné LVMH d’une amende de huit millions d’euros. Le groupe s’était retiré du capital un an plus tard, réalisant une plus-value substantielle.
La question de savoir si les titres de Nicolas Puech ont joué un rôle dans cette opération demeure en suspens. Le dirigeant d’Hermès, Axel Dumas, avait lui-même exprimé des doutes quant à la détention effective de ces actions par l’héritier. La procédure en cours pourrait lever le voile sur cet épisode complexe des rivalités dans le luxe français.
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