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Faits Divers

Un drame mortel relance le débat sur la sécurité et l’éthique des zoos en Thaïlande

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La mort d’un soigneur déchiqueté par des félins dans l’enceinte du Safari World expose les défaillances chroniques d’un établissement déjà controversé pour ses pratiques animalières.

Un incident dramatique s’est produit mercredi dernier au sein du parc Safari World, situé à proximité de Bangkok. Un employé de 58 ans a perdu la vie après avoir été attaqué par un groupe de lions alors qu’il procédait à des opérations de maintenance. Les investigations préliminaires indiquent que le drame s’est produit au moment où le soigneur quittait son véhicule de service.

L’établissement a immédiatement procédé à la mise en quarantaine des cinq félins impliqués dans cette affaire. La direction a annoncé la fermeture temporaire de l’espace dédié aux grands prédateurs, le temps de procéder à des travaux de sécurisation et de modernisation des installations. Des sources officieuses évoquent des défaillances structurelles importantes, notamment des clôtures endommagées et un système de surveillance insuffisant.

Ce tragique événement survient dans un contexte déjà tendu pour le complexe animalier. Safari World fait régulièrement l’objet de vives critiques de la part d’associations de protection animale qui dénoncent depuis des années des conditions de détention problématiques et des spectacles jugés contraires au bien-être des espèces. Les numéros mettant en scène des orangs-outans pratiquant des sports de combat ou des éléphants manipulant des cerceaux cristallisent les controverses.

Les autorités thaïlandaises ont immédiatement annoncé le lancement d’une inspection approfondie de l’ensemble des installations. Le département en charge de la protection de la faune sauvage a confirmé que le parc devait impérativement se mettre en conformité avec les normes de sécurité en vigueur. Il a été précisé que le permis d’exploitation de l’établissement, arrivé à expiration l’an dernier, n’avait pas encore été renouvelé.

Au-delà du cas spécifique de Safari World, cet événement relance le débat sur la régulation de la détention d’animaux sauvages sur le territoire thaïlandais. La législation locale autorise en effet la possession privée de félins, ce qui a conduit à une multiplication des structures détenant des lions ces dernières années. Près de cinq cents spécimens seraient actuellement recensés dans des zoos, des élevages commerciaux et même des résidences particulières.

Des voix s’élèvent désormais pour demander un renforcement significatif de la réglementation. Plusieurs organisations de défense animale appellent à une interdiction pure et simple de la possession privée d’espèces dangereuses. Elles estiment que les garanties de sécurité sont insuffisantes et que de tels incidents pourraient se reproduire dans des environnements bien moins contrôlés que ceux d’un parc zoologique.

Les services compétents ont fait savoir qu’une campagne de contrôle allait être menée auprès de l’ensemble des détenteurs de grands félins à travers le pays. L’objectif affirmé est de s’assurer du strict respect des protocoles de sécurité et des conditions de détention conformes au bien-être animal.

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