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Un cybercriminel néonazi écroué pour mutilations et pédopornographie
Un homme d’une vingtaine d’années, membre d’un groupe extrémiste en ligne, a été placé en détention provisoire après avoir contraint des adolescentes à s’automutiler et détenu des archives pédocriminelles d’une extrême violence.
Un individu âgé d’une vingtaine d’années, identifié comme appartenant à une mouvance cybercriminelle d’extrême droite, a été interpellé puis incarcéré dans le cadre d’une enquête pour détention et diffusion d’images pédopornographiques, actes de cruauté envers des animaux et abus de faiblesse sur mineurs. Les investigations, menées par la police judiciaire de Rouen et l’Office central de lutte contre les crimes contre les mineurs, ont permis de mettre au jour des agissements d’une particulière gravité.
Selon les éléments communiqués par le parquet, le suspect aurait contacté une cinquantaine de jeunes filles via des forums en ligne dédiés à des profils psychologiquement fragiles. Sous couvert d’anonymat, il les aurait incitées à se scarifier, à se mutiler devant une webcam, allant jusqu’à exiger qu’elles gravent son pseudonyme sur leur peau. Les échanges, d’une brutalité inouïe, incluaient également des sévices infligés à des animaux, dont il aurait filmé et photographé les décapitations.
L’examen de ses équipements informatiques a par ailleurs révélé la présence de plusieurs milliers de fichiers à caractère pédopornographique, parmi lesquels des contenus mettant en scène des violences extrêmes sur de très jeunes enfants. L’enquête vise désormais à déterminer s’il a participé à la production de certains de ces documents.
Le mis en cause, décrit comme un individu isolé et sans emploi, serait membre d’un réseau international nommé « 764 », structuré autour d’idéologies accélérationnistes et néonazies. Ce groupe, dont le fondateur a été condamné à une lourde peine aux États-Unis, cible délibérément des mineurs en ligne pour les pousser à l’automutilation, voire au suicide. Un autre membre de ce même réseau avait été arrêté en Allemagne en juin dernier pour avoir incité un adolescent à se donner la mort en direct sur internet.
Les autorités judiciaires soulignent la dangerosité de ce type de communautés numériques, qui exploitent la vulnérabilité psychologique de jeunes gens pour assouvir des fantasmes d’une violence absolue. L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices et retracer l’ensemble des activités de ce réseau criminel.
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