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Ukraine : Marioupol près de tomber, les combats s’intensifient dans l’est et le sud

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Après bientôt deux mois de siège, le port stratégique ukrainien de Marioupol semblait mercredi proche de tomber aux mains des Russes, qui intensifiaient leur offensive sur l’est et le sud du pays.

Le ministère ukrainien de la Défense a affirmé mercredi matin que l’armée russe « concentrait l’essentiel de ses efforts sur la prise de Marioupol et poursuivait ses tentatives d’assaut près de l’aciérie Azovstal », dernier îlot de résistance de ce port situé sur la mer d’Azov, à l’extrémité sud du Donbass.

« Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures », a dit dans la nuit de mardi à mercredi Serguiï Volyna, commandant de la 36e brigade de la marine ukrainienne, dans un message posté sur son compte Facebook depuis l’aciérie transformée en forteresse assiégée.

« L’ennemi est 10 fois plus nombreux que nous », a-il ajouté. « Nous appelons et supplions tous les dirigeants du monde de nous aider. Nous leur demandons d’utiliser la procédure d’extraction et de nous emmener sur le territoire d’un pays tiers ».

La Russie n’a pas commenté directement la situation, mais les séparatistes prorusses de la région de Donetsk, qui participent aux combats, ont affirmé que cinq militaires ukrainiens défendant l’aciérie avaient déposé les armes et que 140 civils avaient été évacués.

Evacuer les civils

Au moins un millier de civils, surtout des femmes, enfants et personnes âgées, sont terrés avec les combattants, « dans les abris souterrains » de l’usine, avait affirmé mardi le conseil municipal de Marioupol, qui a estimé à au moins 20.000 le nombre de civils tués dans la ville en un mois et demi.

Après trois jours sans couloir humanitaire, Kiev a dit être arrivé à « un accord préliminaire » avec les Russes pour mettre en place mercredi un couloir d’évacuation depuis Marioupol. Les habitants étaient invités à se rassembler à 14H00 (12H00 GMT) pour partir vers Zaporijjia. Un voyage de 200 km qui prend parfois plusieurs jours, avec plus d’une dizaine de check-points à franchir.

« Compte-tenu de la situation catastrophique à Marioupol, nous concentrons nos efforts sur cette direction aujourd’hui », a souligné la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.

La Russie, qui a appelé mardi les défenseurs de Marioupol à cesser « leur résistance insensée » après un premier ultimatum dimanche, est déterminée à prendre ce port, qui lui permettrait de faire la jonction entre la Crimée, qu’elle a annexée en 2014, et les républiques séparatistes du Donbass.

Sa prise permettrait aussi à Moscou d’injecter des forces supplémentaires dans ses efforts visant à prendre le contrôle de l’ensemble du Donbass, que les séparatistes ne contrôlent qu’en partie depuis 2014.

 « Tentatives d’assaut » dans le Donbass

Les combats dans tout l’est de l’Ukraine se sont intensifiés depuis lundi soir.

Après une série de frappes revendiquées par Moscou mardi, le ministère ukrainien de la Défense a fait état mercredi matin de « tentatives d’assaut » sur les localités de Soulyguivka et Dibrivné, dans la région de Kharkiv, ainsi que sur Roubijné et Severodonetsk, dans la région de Lougansk.

Le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, a appelé une nouvelle fois les civils à évacuer. « La situation se complique d’heure en heure », a-t-il écrit sur la messagerie Telegram: « Mettez-vous en sécurité (…) Partez ».

A Kramatorsk, grande ville de la région de Donetsk, des habitants interrogés par l’AFP s’attendaient au pire. « Ca va être le merdier », a dit Alexandre, 53 ans: « Tant que les Russes ne se calmeront pas, il n’y a rien de bon à attendre ».

Nina, 60 ans, nostalgique de l’époque soviétique où « on ne tapait sur personne », espère encore que « tout va bien se passer ».

Selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a augmenté sa présence militaire dans l’est et le sud de l’Ukraine, portant à 76 le total de ses bataillons dans le pays.

Les bombardements s’intensifiaient aussi dans le sud, autre ligne de front, notamment sur les villages de Mala Tokmatchka et d’Orikhiv, à 70 km au sud-est de Zaporijjia, a constaté l’AFP.

Alors que la guerre semblait encore lointaine la semaine dernière, « maintenant, quand ça vient du côté russe, les maisons tremblent et c’est beaucoup plus fréquent », a indiqué Vitaly Dovbnia, qui dit avoir une valise prête dans le coffre de sa voiture.

Dans cette région, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir notamment frappé les villages de Kisselivka et Novovorontsovka.

 Nouvelles armes pour Kiev

« Cette nouvelle phase » de la guerre, comme l’a qualifiée mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, s’annonce acharnée. D’autant que l’Ukraine reçoit désormais des armes lourdes que les Occidentaux hésitaient, au début de l’invasion russe lancée le 24 février, à lui fournir pour éviter une escalade du conflit.

Après la livraison de pièces d’artillerie Howitzer annoncées la semaine dernière par le président américain Joe Biden, les Ukrainiens ont désormais « à leur disposition plus d’avions de chasse qu’il y a deux semaines », a affirmé mardi le porte-parole du Pentagone John Kirby.

« Sans entrer dans les détails sur ce que d’autres pays fournissent, je dirai qu’ils ont reçu des appareils supplémentaires et des pièces détachées pour accroître leur flotte » d’avions de combat, a-t-il ajouté.

Le commandement des forces aériennes ukrainiennes a cependant précisé mercredi n’avoir « pas reçu de nouveaux avions », mais « des pièces détachées pour la réparation des appareils existants ».

Kiev réclamait des Occidentaux des Mig-29 soviétiques que ses militaires savent déjà piloter et dont disposent encore une poignée de pays d’Europe de l’Est.

Le gouvernement norvégien a lui indiqué avoir donné à Kiev une centaine de missiles antiaériens de conception française.

Et Washington s’apprête à approuver un nouveau paquet d’aide militaire s’élevant à 800 millions de dollars, moins d’une semaine après une annonce d’une tranche du même montant, selon plusieurs médias américains.

 Négociations au point mort

L’Union européenne a manifesté à nouveau mercredi son soutien à Kiev, par une visite du président du Conseil européen Charles Michel.

Il s’est rendu à Borodianka, une des localités proches de la capitale ukrainienne où, comme à Boutcha où s’était rendu début avril son homologue de la Commission européenne Ursula von der Leyen, les Ukrainiens accusent les Russes d’avoir massacré des civils.

« L’Histoire n’oubliera pas les crimes de guerre qui ont été commis ici », a écrit Charles Michel sur Twitter.

L’appel mardi du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à une trêve « humanitaire » de quatre jours pour les fêtes orthodoxes de Pâques – renouvelé mercredi par le coordinateur de l’ONU en Ukraine Amin Awad – semblait avoir peu de chances d’être entendu.

D’autant que les négociations russo-ukrainiennes, censées continuer en ligne depuis la dernière séance physique à Istanbul fin mars, semblent au point mort.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mercredi que les Ukrainiens « ne cessent de se retirer de ce sur quoi il y avait des ententes ». « La balle est dans leur camp », après que Moscou leur a remis « un projet de document », a-t-il ajouté sans préciser le contenu de ce texte.

 Nouvelles candidatures à l’Otan

L’invasion russe continue de chambouler certains grands équilibres mondiaux.

Des pays européens qui ne faisaient pas partie de l’Otan semblent désormais prêts à rejoindre l’Alliance militaire, comme la Finlande, qui commence mercredi à débattre d’une adhésion. Sa candidature est désormais probable et le débat y est suivi de près par la Suède voisine, qui envisage la même démarche.

Si la croissance mondiale devrait être ralentie par le conflit, la Russie, déjà sous le coup de sanctions d’une ampleur inédite, devrait voir son PIB se contracter de 8,5% cette année, et celui de l’Ukraine devrait chuter de 35%, selon de nouvelles prévisions du Fonds monétaire international (FMI) mardi.

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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