Nous rejoindre sur les réseaux

Europe

Ukraine : frappes sur Donetsk et Kiev, la guerre s’étend avant de nouveaux pourparlers

Article

le

ukraine:-frappes-sur-donetsk-et-kiev,-la-guerre-s’etend-avant-de-nouveaux-pourparlers

Dix-sept morts annoncés dans un bombardement ukrainien à Donetsk, deux morts dans des frappes russes à Kiev: au 19e jour de l’invasion russe de l’Ukraine, les combats ne cessaient de s’étendre lundi et le bilan de s’alourdir, même si un nouveau tour de pourparlers russo-ukrainiens suscitait une lueur d’espoir.

Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés autour de la capitale, presque entièrement encerclée, qui s’est vidée de plus de la moitié de ses trois millions d’habitants.

Le Kremlin a d’ailleurs annoncé que son armée « n’exclut pas la possibilité de prendre sous contrôle total (les) grandes villes qui sont déjà encerclées ». Cela impliquerait un assaut militaire d’ampleur, alors que la résistance est farouche.

Dès l’aube lundi, un bâtiment de huit étages d’un quartier nord de Kiev, Obolon, a été touché, vraisemblablement « par un tir d’artillerie », faisant un mort et douze blessés, selon les services d’urgence ukrainiens. Plus tard, un autre bombardement a touché un autre quartier, près de l’usine aéronautique Antonov, faisant un autre mort.

A la périphérie nord-ouest de Kiev, où les combats font rage depuis plusieurs jours, un premier journaliste étranger, l’Américain Brent Renaud, est mort dimanche, touché à la nuque par une balle d’origine incertaine.

La capitale est « une ville en état de siège », a affirmé dimanche soir un conseiller du président ukrainien.

A Donetsk, les séparatistes prorusses, soutenus par Moscou et son armée, qui tiennent ce centre industriel depuis 2014, ont annoncé qu’une frappe de l’armée ukrainienne avait fait au moins 17 tués au centre-ville. Ils ont publié des photos montrant des corps ensanglantés gisant dans une rue, au milieu de débris.

Selon cette source, la défense anti-aériennes séparatiste a intercepté un missile ukrainien et les victimes auraient été tuées par les éclats.

« Plus aucun endroit sûr »

Plus à l’ouest, dans une autre grande ville industrielle, Dnipro, jusque là considérée comme un refuge pour les civils arrivant de Kharkiv ou Zaporojie, les sirènes d’alerte ont retenti lundi matin pendant cinq heures, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

Si la ville n’a finalement pas subi de frappe, « il n’y a plus aucun endroit sûr », a témoigné Yilena, 38 ans, arrivée de Zaporojie début mars.

Dans le sud du pays, la Russie a resserré son étau, selon le ministère britannique de la Défense qui a tweeté que les forces navales russes avaient « établi un blocus à distance de la côte ukrainienne de la mer Noire ».

La ville portuaire de Mykolaïv a encore été visée par des bombardements dimanche, faisant neuf morts, selon les autorités.

La situation est toujours dramatique dans le port stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine sur la mer d’Azov. Assiégé, manquant de tout, il attend toujours une aide humanitaire. Selon la municipalité, 2.187 habitants ont été tués depuis le 24 février.

Les combats gagnent également l’ouest du pays, jusqu’ici relativement calme, avec des frappes dans la nuit de samedi à dimanche sur la base militaire de Yavoriv, proche de la Pologne, pays membre de l’Otan et de l’Union européenne, et proche de Lviv, ville refuge de milliers de déplacés.

Selon Moscou, des dizaines de « mercenaires étrangers » y ont été tués, alors que les autorités locales affirment que seuls des Ukrainiens sont morts.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de nouveau exhorté l’Otan d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays, ce que l’Alliance refuse de crainte d’être entrainée dans la guerre.

Poutine-Zelensky?

C’est dans ce contexte qu’ont repris, vers 10H15 GMT par visioconférence, des pourparlers entre délégations russe et ukrainienne.

Peu avant leur reprise, le chef des négociateurs ukrainiens Mykhaïlo Podoliak a indiqué que ses revendications restaient « un cessez-le-feu immédiat, le retrait de toutes les troupes russes ».

« Seulement après cela nous pourrons parler de nos relations de voisinage et de nos différends politiques », a-t-il indiqué dans une vidéo sur Twitter.

Après trois tours de discussions en présentiel au Bélarus, plus une rencontre jeudi sous l’égide de la Turquie entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainien, les deux parties s’étaient montrées plus optimistes ces derniers jours.

Dimanche soir, un négociateur russe a évoqué des « progrès significatifs ». Léonid Sloutski, cité par les agences de presse russes, a même évoqué « des documents à signer » en préparation.

Peu après, Mykhaïlo Podoliak avait tweeté que Moscou avait cessé de lancer « des ultimatums » à Kiev et commencé à « écouter attentivement ».

Il reprenait des propos similaires du président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, après que Vladimir Poutine eut évoqué des « avancées positives ».

Pour le chef de l’Etat ukrainien, sa délégation a « une tâche claire: tout faire pour assurer une rencontre des présidents ».

Pékin soupçonné d’aider Moscou

En attendant une percée dans les pourparlers, le risque d’un élargissement du conflit reste dans tous les esprits.

De hauts responsables américains et chinois doivent se rencontrer lundi à Rome, selon la Maison Blanche, qui s’inquiète d’une possible assistance de Pékin à Moscou.

Des exercices de l’Otan, « Cold Response 2022 », prévus de longue date, démarraient lundi en Norvège, censés tester la capacité de ses membres à venir en aide à l’un d’eux. Quelque 30.000 soldats, 200 avions et une cinquantaine de navires de 27 nations seront mobilisés dans l’Arctique.

Le camp occidental a par ailleurs à nouveau témoigné par téléphone son soutien à Kiev dimanche. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba, de « la solidarité inébranlable des Etats-Unis avec l’Ukraine pour la défendre », selon son porte-parole Ned Price.

Le président français Emmanuel Macron, qui parle régulièrement avec Vladimir Poutine pour tenter de l’amener à un cessez-le-feu, s’est lui entretenu avec M. Zelensky et avec Joe Biden, avec lequel il a convenu de « renforcer les sanctions » infligées à la Russie, selon la présidence française.

Défaut de paiement « artificiel »

Face à ces sanctions qui gèlent notamment quelque 300 milliards de dollars de réserves de la Russie à l’étranger, Moscou a accusé l’Occident de vouloir provoquer un défaut de paiement « artificiel » de la Russie.

« Les déclarations selon lesquelles la Russie ne peut remplir ses obligations concernant sa dette publique ne correspondent pas à la réalité », a estimé lundi le ministère russe des Finances.

Les sanctions mettent notamment la Russie au défi d’honorer plusieurs échéances de paiement de dettes en devises étrangères courant mars-avril. Ravivant le souvenir de son humiliant défaut de 1998.

Autre effet pratique du bras de fer russo-occidental, le réseau social Instagram, propriété du groupe américain Meta, est devenu inaccessible en Russie lundi.

Moscou qui accuse Meta de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine, a ajouté le réseau à sa liste de sites en « accès restreint », comme Facebook, Twitter et plusieurs médias critiques du pouvoir russe.

Europe

Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Article

le

Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

Lire Plus

Europe

Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Article

le

Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

Lire Plus

Europe

Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

Article

le

Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

Lire Plus

Les + Lus