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Trump perd la bataille judiciaire sur le déploiement militaire à Los Angeles

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Le président américain essuie un camouflet en Californie, où un tribunal a jugé illégal l’envoi de la Garde nationale pour réprimer les manifestations.

Un tribunal fédéral a infligé un sérieux revers à l’exécutif américain en annulant jeudi le déploiement controversé de la Garde nationale à Los Angeles. Le juge Charles Breyer a estimé que cette décision, prise par le président pour répondre aux troubles sociaux, violait les procédures légales et empiétait sur les prérogatives du gouverneur californien.

L’administration a immédiatement fait appel, dénonçant une atteinte aux pouvoirs constitutionnels du chef de l’État. Mais le magistrat a maintenu sa position, soulignant que les violences constatées ne justifiaient pas le recours à des militaires. Une cour d’appel a temporairement suspendu la décision jusqu’à mardi, laissant toutefois planer l’incertitude sur la légitimité de cette intervention.

Le gouverneur Gavin Newsom, farouche opposant à Donald Trump, n’a pas mâché ses mots après le verdict. « Il n’est pas monarque et doit cesser d’agir comme tel », a-t-il lancé, accusant la Maison Blanche de dérive autoritaire. Les tensions entre les deux hommes ne sont pas nouvelles, mais ce jugement donne des arguments supplémentaires au démocrate, souvent cité comme potentiel candidat à la présidentielle de 2028.

Les événements ont pris une tournure symbolique lorsqu’un sénateur de Californie, Alex Padilla, a été interpellé et menotté après avoir perturbé une conférence de presse de la ministre de la Sécurité intérieure. Cette arrestation musclée a provoqué l’indignation de l’opposition, qui y voit une nouvelle preuve de l’atteinte aux libertés publiques.

Sur le terrain, les manifestations semblent s’apaiser, même si des rassemblements sporadiques persistent dans plusieurs grandes villes américaines. Les critiques internationales, notamment du Mexique, ajoutent une dimension diplomatique à cette crise, alors que l’administration Trump peine à concilier sa ligne dure sur l’immigration avec les besoins économiques du pays.

Cette décision judiciaire marque un tournant dans la gestion des troubles sociaux, rappelant les limites du pouvoir présidentiel face à l’État de droit. Elle intervient dans un contexte politique déjà tendu, où chaque décision est scrutée à l’aune de la prochaine élection.

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