Monde
Trump malade à 29 jours du scrutin: le point sur la présidentielle

Déjà secouée par plusieurs crises historiques, la présidentielle américaine a été bouleversée par l’annonce que Donald Trump, en retard dans les sondages face à Joe Biden, souffrait du Covid-19. A moins d’un mois du scrutin du 3 novembre, le point sur une campagne électorale inédite.
Malade, Trump privé de meetings
Donald Trump le tribun est privé de meetings de campagne par la maladie, alors qu’il avait jusque-là sillonné les Etats-Unis à la rencontre de milliers de partisans, souvent non-masqués, malgré la pandémie.
Après son diagnostic, vendredi, l’équipe Trump a reporté sine die tous les déplacements.
Même quand il quittera l’hôpital, le milliardaire républicain devra rester un temps confiné.
Brûlant d’aller saluer les « grands patriotes » qui l’encouragent devant l’hôpital, Donald Trump, 74 ans, s’est permis une courte sortie dimanche. Une escapade en voiture blindée et fermée, vivement critiquée pour les risques de contamination de ses gardes du corps.
Sondages en berne pour Trump
Le diagnostic est tombé alors que Donald Trump était déjà à la traîne dans les sondages derrière Joe Biden, 77 ans.
Pandémie, crise économique, mouvement historique de colère contre le racisme: malgré une campagne secouée par des événements choc, l’avantage de l’ancien vice-président est stable.
Depuis trois mois, Joe Biden mène de six à neuf points dans la moyenne des sondages nationaux établie par le site RealClearPolitics.
La présidentielle se joue toutefois à l’échelle d’une poignée d’Etats-clés, susceptibles de basculer d’un parti à l’autre. Là aussi Joe Biden mène, avec une avance plus serrée.
Chaotique, abrasif, le premier débat, le 29 septembre, a encore creusé l’écart: 14 points d’avance pour le démocrate, selon une enquête NBC/Wall Street Journal, réalisée avant le test positif au Covid-19 du président. Reste à savoir si la maladie lui apportera un regain de popularité, ce que ne laissent pas penser les tout derniers sondages.
Son équipe tentait lundi de transformer son hospitalisation en avantage. Donald Trump a une « expérience de première main » du virus tandis que « Joe Biden ne l’a pas », a déclaré une porte-parole du républicain, Erin Perrine.
Biden, le difficile équilibre
Longtemps moqué par le camp Trump pour sa campagne en sourdine, Joe Biden occupe seul le terrain des Etats-clés.
Dès vendredi, testé négatif, le septuagénaire a maintenu un voyage dans le Michigan. Portant un masque lors d’un discours en plein air, il avait fait la leçon au président sur le respect des gestes barrières.
L’ex bras-droit de Barack Obama se rend lundi en Floride, un Etat décisif. Et partira jeudi pour l’Arizona.
Il continue sa campagne à son rythme, inférieur certes à celui de son rival avant sa maladie. Mais le démocrate doit faire attention à ne pas sembler insensible au sort du président.
« Depuis le début de la pandémie, notre équipe de campagne a donné l’exemple », a déclaré à l’AFP un porte-parole de Joe Biden, TJ Ducklo.
Doutes sur les débats
Prévu mercredi, le seul débat entre colistiers, tous deux testés négatifs, est maintenu. Le vice-président républicain Mike Pence, 61 ans, et la sénatrice démocrate Kamala Harris, 55 ans, s’affronteront à Salt Lake City.
Le doute pèse en revanche désormais sur les deux prochains débats présidentiels.
Donald Trump et Joe Biden étaient censés se retrouver le 15 octobre à Miami, en Floride. Puis le 22 octobre à Nashville, dans le Tennessee.
Joe Biden s’est déclaré prêt à débattre. « Si les scientifiques disent que c’est sûr (…) alors cela ira », a-t-il dit lundi.
L’ex-maire de New York Rudy Giuliani, qui avait préparé Donald Trump au premier débat, a affirmé lundi ne voir « aucune raison de retarder » ces duels, si sa santé « continue à s’améliorer ».
Le format des débats est aussi remis en cause.
Pendant 90 minutes le 29 septembre, les deux candidats se sont invectivés sur scène, à bonne distance mais dans un espace clos, ce qui augmente les risques de transmission.
Les organisateurs avaient mandaté le port du masque dans le public. Mais à peine assis, les proches de Donald Trump, dont son épouse Melania, avaient enlevé le leur. Elle a été testée positive vendredi.
Plus de trois millions de bulletins déposés
Bien avant le 3 novembre, le vote anticipé a commencé dès septembre: déjà plus de 3,5 millions de bulletins avaient été déposés lundi, selon le site U.S. Elections Project.
La pandémie pourrait faire exploser ce vote anticipé comme celui par courrier, les électeurs cherchant à éviter les bureaux de vote par précaution sanitaire.
Lors de l’élection de 2016, près du quart des votes (33 millions) s’étaient effectués par courrier. Cette fois, entre 50 et 80 millions de bulletins pourraient arriver par la poste.
Monde
Brésil : Lula annonce un nouveau plan contre la déforestation de l’Amazonie

Le président brésilien a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités et compte mettre fin à la déforestation illégale d’ici 2030.
Il s’agit de l’une des priorités depuis son retour au pouvoir. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a présenté lundi 5 juin un nouveau plan de lutte contre la déforestation illégale en Amazonie.
« Le Brésil, en particulier grâce à la forêt amazonienne, a une grande importance dans l’équilibre climatique de la planète […], empêcher la déforestation de l’Amazonie, c’est aussi aider à réduire le réchauffement global », a déclaré Lula lors d’une réception au palais présidentiel à Brasilia.
Ce plan signe le retour de la thématique en tant que « priorité, après quatre dans l’indifférence et l’abandon », a-t-il ajouté, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Le président de gauche, accompagné notamment de sa ministre de l’Environnement Marina Silva, faisait alors référence au mandat de l’ex-dirigeant d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), durant lequel la déforestation annuelle moyenne a grimpé de 75 % par rapport à la décennie précédente.
Un plan ralenti par l’opposition
Le programme annoncé par Lula reprend celui créé en 2004 au cours de sa première présidence (2003-2006), mais mis en pause par Jair Bolsonaro. Lula, de retour au pouvoir depuis janvier, a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités, et souhaite voir le Brésil devenir un exemple mondial en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre et en mettant fin à la déforestation illégale d’ici 2030.
La présentation du plan intervient cependant une semaine après que le Congrès conservateur a porté plusieurs coups à Lula et à son agenda en la matière. Le ministère de l’Environnement s’est vu retirer par les députés ses compétences en matière de cadastre des terres rurales – levier essentiel pour surveiller et combattre la déforestation illégale – et la gestion des ressources en eau.
Pour l’exécutif, ces revers sont un moindre mal qui peuvent éviter une restructuration complète de l’équipe composée par Lula. Le gouvernement gardera les mêmes priorités malgré ce pas en arrière, a affirmé Marina Silva devant la presse, assurant que tout serait fait en interne « pour que la mise en œuvre (du plan) ne soit pas compromise ».
Europe
Allemagne : l’extrême droite atteint un de ses plus hauts niveaux depuis l’après-guerre

Selon les derniers sondages, le parti Alternative pour l’Allemagne arriverait au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates.
Si les élections se déroulaient ces samedi 3 et dimanche 4 juin en Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) serait, selon les derniers sondages, au coude-à-coude avec les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz, à environ 18%, derrière la CDU-CSU (29%) mais nettement devant les écologistes (14%). Dix ans après sa création, l’AFD atteint ainsi un niveau que le parti d’extrême droite n’a connu qu’à une reprise, à l’été 2018.
L’AFD profite en premier lieu de l’impopularité de la coalition au pouvoir, dont l’action, dans un contexte d’inflation, de récession et d’inquiétude liée à la guerre en Ukraine, n’est saluée que par un Allemand sur cinq, selon une enquête publiée jeudi 1er juin par la chaîne ARD (en allemand). De leurs côtés, les conservateurs de la CDU-CSU, dans l’opposition depuis le départ d’Angela Merkel, peinent à incarner une alternative.
Si deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations, le parti d’extrême droite semble tirer profit de son opposition à la politique climatique du gouvernement. Ce positionnement lui permet ainsi d’atteindre un de ses plus hauts niveaux de popularité depuis l’après-guerre.
Europe
Conseil de l’UE: le Parlement demande que la Hongrie n’exerce pas sa présidence

Les députés européens ont voté une résolution demandant de repousser la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils estiment que la Hongrie n’est pas apte à diriger ni à représenter l’Union européenne.
Les députés européens ont adopté une résolution le jeudi 1er juin, avec 442 voix contre 144, appelant les 27 pays membres à reporter la présidence hongroise du Conseil de l’UE. Ils expriment leurs inquiétudes concernant l’État de droit en Hongrie et soulignent l’incapacité présumée du gouvernement hongrois à assumer la présidence, à proposer des compromis, à établir des priorités communes et à représenter l’Union européenne.
C’est pourtant ce que la Hongrie devra faire, d’autant qu’elle prend la présidence le 1er juillet 2024, à une date cruciale, juste après les élections européennes et donc au moment du choix des nouveaux présidents des institutions communes.
Les députés soulignent que l’ordre des présidences semestrielles, bien que fixé des années à l’avance, a déjà été chamboulé plusieurs fois, dernièrement pour cause de Brexit et auparavant pour cause d’adhésion de nouveaux États membres dans l’UE.
Si les 27 refusent de repousser la présidence hongroise, certains députés proposent de faire de ces six mois une plateforme pour l’opposition magyare au Parlement européen, de refuser d’organiser des rencontres ou des conférences de presse avec la présidence et surtout de refuser les négociations informelles sur les textes législatifs et de tout soumettre à de longues procédures de vote.
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