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Trump face aux cartels mexicains : jusqu’où ira la surenchère militaire ?

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Le président américain multiplie les provocations à la frontière mexicaine, sous couvert de lutte antidrogue. Mexico, entre coopération et fermeté, tente de préserver sa souveraineté.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a fait de la frontière sud des États-Unis un enjeu prioritaire. Sous prétexte de lutter contre les trafics et l’immigration illégale, il a déployé des milliers de soldats, ordonné des survols de drones et menacé d’interventions militaires ciblées. Une escalade qui inquiète le Mexique, contraint de jongler entre collaboration et défense de son intégrité territoriale.

Le ton monte entre les deux voisins. Washington a classé plusieurs organisations criminelles mexicaines comme groupes terroristes, tandis que Mexico, sous la présidence de Claudia Sheinbaum, réaffirme son refus de toute ingérence. « Coopération, oui ; subordination, non », répète-t-elle, rappelant les blessures historiques d’un pays qui a perdu la moitié de son territoire face aux États-Unis au XIXe siècle.

Les mesures prises par Trump sont pourtant sans précédent. Outre le déploiement massif de troupes, il a étendu les pouvoirs militaires dans des zones frontalières et envisagerait des frappes contre les cartels. Une stratégie jugée risquée par les experts, qui y voient davantage une manœuvre de pression qu’une réelle volonté d’intervention. Les conséquences d’une attaque unilatérale seraient désastreuses, sapant des décennies de coopération sécuritaire.

En réponse, le gouvernement mexicain a durci son dispositif : 10 000 soldats supplémentaires patrouillent la frontière, des narcotrafiquants ont été extradés et les saisies de drogue ont explosé. Une réforme législative punit désormais les opérations clandestines d’agents étrangers, un message clair adressé à Washington.

Si les déclarations belliqueuses de Trump alimentent les tensions, une véritable offensive semble peu probable. Les deux armées entretiennent des liens étroits, et Mexico dispose désormais d’outils renforcés pour combattre le crime organisé. Reste à savoir si la surenchère verbale cédera la place à une collaboration pragmatique – ou si la frontière deviendra le théâtre d’une nouvelle crise diplomatique.

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