Trump déchaîne sa colère contre les médias et ses adversaires lors d’un discours au ministère de la Justice
Lors d’une allocution au cœur du département de la Justice, l’ancien président américain a fustigé les journalistes critiques et ses opposants politiques, tout en vantant les réformes engagées depuis son retour au pouvoir.
Donald Trump a profité d’une intervention publique au ministère de la Justice pour exprimer son ressentiment envers les médias et ses détracteurs. Ce discours, prononcé vendredi, intervient dans un contexte où l’institution judiciaire a été profondément remaniée depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025. L’ancien président a réitéré ses accusations selon lesquelles les enquêtes judiciaires menées contre lui étaient motivées par des considérations politiques, évoquant une « persécution » orchestrée par l’administration de son prédécesseur, Joe Biden.
Il a notamment dénoncé les « canulars » et les « opérations de désinformation » qui, selon lui, ont visé sa campagne électorale dès 2016. Trump a également évoqué les perquisitions menées à son domicile de Mar-a-Lago et les poursuites fédérales liées à la rétention de documents classifiés, qualifiant ces actions d’abus de pouvoir. Il a salué la juge Aileen Cannon, qui a annulé une partie de ces procédures pour vice de forme, tout en critiquant les médias pour leur couverture jugée partiale et leur influence sur le système judiciaire.
Depuis son retour au pouvoir, Trump a entrepris une vaste restructuration du ministère de la Justice et du FBI, avec le limogeage ou la démission de plusieurs hauts responsables. Il a promis de « nettoyer » l’institution des éléments qu’il considère comme corrompus, sans fournir de détails précis. Parmi les mesures marquantes de son administration figure la grâce accordée aux participants à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, une décision qui a suscité de vives critiques et ébranlé la crédibilité du ministère.
Le président a également nommé des proches à des postes clés, dont Pam Bondi, ancienne avocate ayant participé à sa défense lors de son procès en destitution en 2020. Ces nominations, ainsi que la réorientation des priorités du ministère vers des questions comme l’immigration clandestine, ont été vivement critiquées par les démocrates. Ces derniers ont exprimé leur inquiétude quant à la déstabilisation de l’institution et à l’impact sur la sécurité nationale.
Ce discours, rare dans l’histoire récente, souligne la volonté de Trump de consolider son emprise sur le système judiciaire, tout en alimentant les tensions avec ses adversaires politiques et les médias. Les réformes engagées et les déclarations incendiaires du président continuent de polariser l’opinion publique américaine, dans un climat politique déjà fortement divisé.