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Trump attise les tensions à Los Angeles après des violences anti-expulsions

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Le président américain durcit le ton face aux manifestants, tandis que les autorités californiennes dénoncent une militarisation excessive.

La situation reste tendue à Los Angeles après trois jours d’affrontements entre forces de l’ordre et protestataires opposés aux expulsions massives d’immigrés. Le président Donald Trump a envenimé le débat en menaçant de réprimer sévèrement les manifestants, qualifiés d' »insurgés » dans un message incendiaire sur les réseaux sociaux. « S’ils crachent, nous frapperons – et ce sera comme jamais auparavant », a-t-il averti, reprenant une formule choc déjà utilisée la veille.

Les rues du centre-ville portent encore les stigmates des violences : véhicules calcinés, graffitis hostiles aux forces de l’ordre et présence policière renforcée. Les heurts ont éclaté lorsque des groupes ont tenté de s’interposer lors d’interpellations menées par les services fédéraux de l’immigration. Malgré un retour au calme relatif, les rassemblements y restaient interdits lundi, après 56 arrestations en 48 heures.

L’escalade a pris une tournure institutionnelle avec l’envoi controversé de la Garde nationale, décidé unilatéralement par la Maison Blanche. Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a vivement dénoncé cette décision, y voyant une « dérive autoritaire » et une violation de la Constitution. Le procureur général de l’État a annoncé des poursuites judiciaires contre l’administration fédérale, accusée d’outrepasser ses prérogatives.

Donald Trump, de son côté, a justifié cette mesure en imputant les troubles à des « agitateurs professionnels ». Sans préciser s’il envisageait de déclarer l’état d’insurrection – ce qui lui conférerait des pouvoirs exceptionnels –, il a défendu une intervention « exemplaire ». Une position qui contraste avec le témoignage des manifestants, comme cette femme évoquant des familles « traumatisées » par des arrestations brutales.

En toile de fond, ce bras de fer reflète l’opposition croissante entre Washington et la Californie, bastion démocrate. Le président républicain n’a pas caché son animosité envers Gavin Newsom, évoquant même son arrestation potentielle – propos jugés inquiétants par ses détracteurs. Près de 300 gardes nationaux ont été déployés, officiellement pour protéger les agents fédéraux, suscitant l’inquiétude de l’ONU face à cette militarisation.

Alors que Mexico a confirmé l’interpellation d’une quarantaine de ses ressortissants, San Francisco a également connu des heurts lors de manifestations similaires. Donald Trump, qui fait de la lutte contre l’immigration clandestine son cheval de bataille, persiste à décrire une « invasion criminelle » – un discours qui polarise davantage le débat à l’approche de l’élection présidentielle.

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