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Tragédie aérienne en Inde : des vies brisées derrière les chiffres

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Le crash du vol Air India 171 a emporté 280 personnes, laissant des familles dévastées et des destins inachevés. Voici les histoires de quelques-unes des victimes.

L’accident du Boeing 787 d’Air India, survenu jeudi dernier au décollage d’Ahmedabad, a provoqué la mort de 242 passagers et de 38 habitants du quartier résidentiel touché par l’appareil. Les autorités indiennes peinent encore à établir un bilan définitif, tant les identifications s’avèrent complexes. Derrière ces chiffres se cachent des parcours de vie brutalement interrompus, des rêves réduits en cendres et des familles plongées dans le deuil.

Parmi les victimes figure Pooja Patel, un jeune employé d’Amazon installé au Royaume-Uni. Il était revenu en Inde pour soutenir son épouse, Harshit, après une fausse couche. Son père, Anil, se retrouve désormais seul, après avoir perdu son fils et sa belle-fille. « Les dieux ont décidé, je n’ai plus rien », murmure-t-il, accablé.

Kinal Mistry, 24 ans, brillait par ses multiples talents. Cheffe dans un restaurant londonien, danseuse et passionnée de yoga, elle avait survécu à un grave accident de voiture avant de subir une reconstruction dentaire en Inde. Son père, Suresh, ne peut s’empêcher de penser qu’elle aurait pu éviter ce vol si elle avait maintenu sa date de retour initiale. « Elle aurait encore été là », soupire-t-il, la voix brisée.

Javed Ali, directeur d’un hôtel à Londres, avait fait le voyage en famille pour rendre visite à sa mère malade. Lui, son épouse et leurs deux enfants ont tous péri dans la catastrophe. Son ami Ismaïl Sheikh, qui l’avait accompagné à l’aéromet il y a quinze ans, peine à croire qu’il identifie aujourd’hui ses restes. « C’est inimaginable », murmure-t-il.

Enfin, Nganthoi Sharma Kongbrailatpam, hôtesse de l’air de 22 ans, a envoyé un dernier message à sa sœur avant le décollage. Son père, Kongrailatpam Nandeshkumar, dénonce le silence de la compagnie aérienne. « Personne ne nous a contactés, nous n’avons aucune information », déplore-t-il, entre chagrin et colère.

Ces récits, parmi tant d’autres, rappellent l’ampleur humaine de cette tragédie, bien au-delà des simples statistiques. Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les causes de ce crash, le plus meurtrier depuis 2014.

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