Sports
Tour de France: Ineos sauve l’honneur et signe un doublé
Michal Kwiatkowski, arrivé bras dessus bras dessous avec son coéquipier Richard Carapaz pour gagner la 18e étape, a sauvé l’honneur dans la dernière journée alpestre du Tour de France pour l’équipe Ineos, orpheline d’Egan Bernal.
A l’écart de la lutte pour le maillot jaune, qui est toujours porté par le Slovène Primoz Roglic avec un avantage inchangé (57 sec) sur son compatriote Tadej Pogacar, l’équipe britannique s’est reconvertie dans la chasse aux étapes. Pour le bonheur de Kwiatkowski, l’un des grands coureurs du peloton souvent cantonné à un rôle de capitaine de route ou de lieutenant dans le Tour.
Le Polonais a franchi la ligne quelques centimètres avant Carapaz, l’Equatorien vainqueur du dernier Giro, dans un scénario rappelant la mémorable arrivée de Bernard Hinault et de l’Américain Greg LeMond dans l’étape de l’Alpe d’Huez du Tour 1986.
« On l’a décidé entre nous, Richard me l’a proposé », a expliqué ensuite Kwiatkowski. « On a gagné à deux. Le public criait les encouragements, c’était une ambiance extraordinaire. Je n’oublierai jamais ! »
Le Polonais de 30 ans, dont le palmarès comporte des courses aussi importantes que le championnat du monde 2014 et Milan-Sanremo 2017, a eu une pensée pour Bernal, le vainqueur sortant du Tour qui a abandonné mercredi matin: « On était très triste pour lui, on lui souhaite bonne chance pour la suite. »
Van Aert transformé en grimpeur
« Depuis trois jours, on fait tout pour être à l’avant », a souligné Kwiatkowski, dont l’équipe a placé quatre coureurs dans l’échappée initiale d’une trentaine de coureurs. A l’avant, un quatuor a fini par se dégager après le premier col (Cormet de Roselend). La chute du Suisse Marc Hirschi dans la descente du col des Saisies a laissé ensuite l’Espagnol Pello Bilbao pris en tenaille entre Carapaz et Kwiatkowski.
Sur les pentes très raides de la montée vers le plateau des Glières (6 kilomètres à 11,2 % de moyenne), Bilbao a lâché prise à quelque 37 kilomètres de l’arrivée. Ses deux compagnons ont creusé ensuite l’écart pour rallier l’arrivée ensemble, avec 1 min 51 sec d’avance sur le Belge Wout Van Aert, troisième de cette étape de montagne.
Dans le groupe des candidats au podium, l’Espagnol Mikel Landa a pris les devants. L’allure dictée par Van Aert, transformé en grimpeur, a poussé plusieurs coureurs du top 10 (A. Yates, Uran, Valverde) à la rupture et provoqué l’échec de la tentative de Landa.
L’hommage à Portal
Roglic, titillé quelques instants par Pogacar, a tenu à sortir en tête du secteur empierré suivant la montée dans lequel l’Australien Richie Porte a été retardé sur crevaison, à l’approche du Monument national de la Résistance française pendant la Seconde guerre.
Porte, 4e du classement, est parvenu à rentrer dans le final sans dommage. A l’inverse du Britannique Adam Yates (désormais 7e du classement) et du Colombien Rigoberto Uran (8e), qui ont été lâchés dans la montée et ont reculé de deux places.
Pour Ineos, le nom depuis l’année passée de l’équipe Sky qui a raflé sept des huit dernières éditions du Tour, le succès de Kwiatkowski assorti d’un doublé adoucit un bilan jusque-là catastrophique. L’équipe la plus puissante et la plus riche du peloton a été surclassée par la Jumbo de Roglic et de Van Aert.
Tournée exclusivement vers le classement général (Bernal 1er et Thomas 2e l’an passé), la formation de Dave Brailsford a obtenu jeudi son premier succès depuis le départ de Nice, une journée après l’abandon de son leader et tenant du titre, Egan Bernal. Son premier aussi dans une étape du Tour depuis la victoire du Britannique Geraint Thomas à L’Alpe d’Huez le 19 juillet 2018.
« Beaucoup de gens ont porté un jugement sur ce que nous faisons dans ce Tour, sur l’absence de Nico (Portal) dans la voiture », a déclaré Kwiatkowski à propos du directeur sportif de l’équipe décédé en début d’année. « Il nous manque beaucoup, c’est vrai. Succès ou pas, nous nous souvenons toujours de lui. Il aurait certainement apprécié ce qu’on a fait et notre état d’esprit dans ce Tour. Nous sommes inspirés par lui ».
Vendredi, la 19e étape s’adresse aux sprinteurs et aux baroudeurs, en conclusion des 166,5 kilomètres menant de Bourg-en-Bresse à Champagnole. A la veille du seul contre-la-montre de l’épreuve.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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