Sports
Top 14 : Castres-Montpellier, une finale pour les spécialistes
Castres-Montpellier: l’affiche de la finale du Top 14, vendredi (20h45) au Stade de France, moins chatoyante qu’un Toulouse – Bordeaux-Bègles, réunit néanmoins les deux équipes les plus régulières de la saison, au jeu rarement enlevé mais efficace, particulièrement apprécié des spécialistes.
Comme la saison dernière, les deux premiers de la saison régulière, en l’occurrence le Castres Olympique (76 points) et le Montpellier Hérault rugby (74 pts), se retrouvent en finale du championnat, après avoir respectivement dominé en demies les plus attendus, Toulouse (24-18), champion en titre, et Bordeaux-Bègles (19-10).
En début de saison, peu de gens pariaient sur une finale entre la sous-préfecture du Tarn, pourtant déjà cinq fois victorieuse du Bouclier de Brennus, dont la dernière en 2018, et un MHR en quête de son premier titre en championnat, à l’effectif moins « mercenaire » qu’avant et qui revient de loin après une saison 2020-2021 terminée à la 10e place.
Tous deux éliminés précocement en coupes d’Europe (en 8e de finale du Challenge européen pour le CO, en quarts de la Champions Cup pour le MHR) et comptant peu d’internationaux, les deux clubs se sont évités des « doublons » préjudiciables durant le Tournoi des six nations: autant d’atouts qui leur ont permis de conserver une certaine fraîcheur tout au long de la saison et de jouer les cadors sans trop forcer.
Et ce, sans attirer la lumière des projecteurs en l’absence de « stars » dans leurs effectifs.
« Valeurs »
« J’ai vu dans les médias que la finale la plus glamour aurait été Bordeaux-Toulouse. On est désolés pour les gens qui trouvent qu’on n’est pas glamour (rires) », admet le deuxième ligne de Castres Loïc Jacquet.
Mais, ajoute-t-il, en rappelant que le CO n’est que le 10e budget du Top 14, « il y a énormément de gens qui se retrouvent dans les valeurs du club et de ce que l’équipe, avec ses moyens, arrive à transmettre sur le terrain et ça, ça nous fait plaisir ».
Des « valeurs » que les deux clubs partagent, ainsi qu’un jeu axé sur les fondamentaux du rugby: conquête, défense et maîtrise du jeu au pied, avec un duel de générations à suivre entre l’ouvreur argentin du CO Benjamin Urdapilleta, 37 ans, et son homologue italien du MHR Paolo Garbisi, 22 ans.
Cette finale oppose aussi deux managers férus de rugby, aussi discrets qu’adeptes du moindre détail.
D’un côté, le Gersois Pierre-Henry Broncan, arrivé dans le Tarn alors que le CO luttait pour son maintien en Top 14 et qui l’a conduit pour la première fois à la première place de la saison régulière.
« 50/50 »
De l’autre, Philippe Saint-André, appelé à la rescousse par Mohed Altrad alors que le club était menacé de la relégation en janvier 2021. Quelques mois plus tard, un premier trophée en Challenge européen venait couronner le travail de l’ancien patron du XV de France qui a su insuffler une nouvelle dynamique à son effectif, rajeuni, ragaillardi et « francisé » après l’échec de la greffe sud-africaine.
L’affiche de vendredi soir est également un « remake » de la finale de 2018, qui avait vu le CO l’emporter 29-13, mais cela n’a « rien à voir », assure Loïc Jacquet.
« Autant en 2018 on aurait pu dire que Montpellier était grandement favori (…) autant pour cette finale, c’est du 50/50, affirme-t-il. Ce sont deux équipes qui se ressemblent beaucoup dans leur jeu, dans plein de choses ».
Jamais titrés mais deux fois finalistes (2011 et 2018), les Héraultais espèrent prendre leur revanche et soulever leurs premier Bouclier de Brennus vendredi.
Ce serait un beau cadeau pour Fulgence Ouedraogo, figure du MHR et Guilhem Guirado, ancien capitaine du XV de France, deux icônes du rugby français qui prendront leur retraite à l’issue de la rencontre. Mais aussi une belle revanche pour « PSA », dont le bilan comme manager reste terni par la cuisante défaite des Bleus (62-13) face aux Blacks en quarts du Mondial-2015.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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