Nous rejoindre sur les réseaux

News

TikTok sous le feu des investigations judiciaires pour mise en danger des utilisateurs

Article

le

Le parquet de Paris a engagé des investigations pénales visant la plateforme de partage vidéo, soupçonnée de favoriser la diffusion de contenus préjudiciables auprès des publics fragiles.

Une enquête préliminaire a été confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police parisienne. Cette décision fait suite à un signalement déposé par le député Arthur Delaporte, président d’une commission d’enquête parlementaire. Les investigations portent sur des accusations de modération défaillante et sur les effets délétères de l’algorithme de recommandation de l’application.

Les magistrats examinent plusieurs infractions potentielles, dont la propagande en faveur de méthodes suicidaires, un délit passible de trois ans d’emprisonnement. Sont également visées la fourniture d’une plateforme facilitant des transactions illicites en bande organisée et l’altération du fonctionnement d’un système de données automatisé. Ces chefs d’accusation peuvent entraîner des peines allant jusqu’à dix années de détention.

La procureure de Paris a souligné que les investigations s’appuient sur les travaux de la commission parlementaire ainsi que sur plusieurs rapports alertant des risques liés au fonctionnement de la plateforme. Un document sénatorial avait déjà pointé, en 2023, les dangers des algorithmes dans l’exposition à des contenus préjudiciables. L’organisation Amnesty International avait quant à elle mis en garde contre le caractère addictif du réseau social et ses conséquences sur les comportements des jeunes utilisateurs.

Le parlementaire à l’origine de la saisine dénonce un modèle économique qu’il qualifie de « sordide », accusant la plateforme de maintenir délibérément ses utilisateurs dans des boucles de contenus néfastes. Il estime que les mécanismes de modération et de contrôle d’âge demeurent insuffisants au regard des enjeux de protection des mineurs.

La plateforme avait précédemment rejeté ces accusations, considérant que la commission parlementaire cherchait à en faire un bouc émissaire pour des problématiques concernant l’ensemble du secteur numérique. Les autorités judiciaires collaborent étroitement avec les organismes de régulation compétents, dont l’Arcom et le service gouvernemental Viginum, dans le cadre de cette enquête.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus