Économie
Tiffany et LVMH: à peine fiancés, déjà divorcés
Tiffany et LVMH, à peine fiancés, déjà divorcés: le groupe de Bernard Arnault ne s’estime plus « en mesure » de racheter « en l’état » le joaillier américain, qui a lui attaqué le groupe français devant la justice aux Etats-Unis.
Leurs fiançailles avaient fait les gros titres en novembre dernier, lorsque le numéro un mondial du luxe avait annoncé vouloir croquer la prestigieuse marque new-yorkaise pour le montant record de 16,2 milliards de dollars.
Mais la crise sanitaire est notamment passée par là. Après avoir annoncé fin août qu’ils repoussaient de trois mois – à fin novembre 2020 – la date butoir pour boucler leur rapprochement, LVMH a annoncé mercredi qu’il avait décidé de réunir son conseil d’administration « après une succession d’événements de nature à fragiliser l’opération d’acquisition de la société Tiffany ».
LVMH a en particulier fait état « d’une lettre du ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères (Jean-Yves Le Drian, NDLR) qui, en réaction à la menace de taxes sur les produits français formulée par les Etats-Unis, demande au groupe LVMH de différer l’acquisition de Tiffany au-delà du 6 janvier 2021 ».
Le conseil d’administration indique également avoir « pris note de la demande de Tiffany de repousser le délai limite de réalisation de l’accord du 24 novembre 2020 au 31 décembre 2020 ».
Mais il indique aussi avoir « décidé de s’en tenir aux termes » de l’accord conclu en novembre 2019 prévoyant une date limite pour la clôture de l’opération au plus tard le 24 novembre 2020, et a « acté, qu’en l’état, LVMH ne serait donc pas en mesure de réaliser l’opération d’acquisition de la société Tiffany & Co ».
Plainte de Tiffany
Dans un communiqué séparé, Tiffany a lui annoncé qu’il attaquait en justice aux Etats-Unis le groupe de Bernard Arnault, accusé d’avoir fait traîner des démarches réglementaires.
Le joaillier indique avoir saisi un tribunal de l’Etat du Delaware: « Nous regrettons d’avoir à prendre cette décision mais LVMH ne nous a pas laissé d’autre choix que d’ouvrir une procédure de litige pour protéger notre groupe et nos actionnaires », a déclaré Roger N. Farah, président du conseil d’administration, cité dans le communiqué.
Tiffany affirme que LVMH n’avait pas, à la date du 24 août 2020, lancé certaines demandes auprès d’autorités compétentes pour leur feu vert concernant l’opération, notamment l’Union européenne ou Taïwan.
Le joailler dit vouloir « obtenir une décision » du tribunal du Delaware « avant le 24 novembre, obligeant LVMH à remplir ses obligations et boucler la transaction selon les termes convenus ».
Tiffany a souffert de la fermeture de ses magasins en raison des mesures de confinement, enregistrant une perte nette de 65 millions de dollars entre février et avril, contre un bénéfice de 125 millions de dollars un an plus tôt.
L’activité de Tiffany « est clairement solide », a affirmé mercredi Alessandro Bogliolo, le patron du joaillier, cité dans le communiqué. Il souligne que « le groupe est déjà revenu à la profitabilité après seulement un trimestre de pertes ».
Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
Économie
Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »
La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.
L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.
Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.
Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.
Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.
Économie
Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024
Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.
Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.
La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.
Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.
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