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Télétravail: les syndicats étudient le texte patronal, qui reste non contraignant

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Les syndicats étudiaient mercredi les concessions faites par le patronat sur son projet d’accord national interprofessionnel (ANI) sur le télétravail, mais le texte n’est toujours pas contraignant pour cadrer une pratique qui s’est largement développée avec le Covid, un « gros souci » pour la CGT, moins pour la CFDT.

Cette négociation doit « poser un cadre » valable en période de télétravail exceptionnel, par exemple lors d’une crise sanitaire, comme en temps normal.

C’est aussi une demande du gouvernement, qui a fait du télétravail « une règle » – réaffirmée mardi soir par Emmanuel Macron – dans les entreprises qui le peuvent, pour limiter la propagation du virus.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le Medef, l’U2P (entreprises de proximité) et la confédération des PME ont envoyé une version finale de leur projet, amendé trois fois depuis dimanche, à la demande des syndicats.

Mais un sérieux problème demeure: comme réclamé dès le début de la négociation le 3 novembre par le Medef, le texte n’est « ni prescriptif », « ni normatif ».

« C’est-à-dire que tout ce qui est écrit dedans peut être contourné. C’est un gros souci », rappelle Fabrice Angéi, de la CGT. Et pour cette raison, il ne voit « pas comment un avis positif peut être donné par la CGT », qui rendra une décision officielle d’ici mi-décembre.

Les autres syndicats étaient jusqu’à présent sur la même ligne, mais Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, relativise désormais.

« Dès le début, on savait que ce ne serait pas contraignant », a-t-il dit lors de l’émission Ecorama de Boursorama, ajoutant que les discussions se poursuivaient autour d’un accord qui « ne sera pas révolutionnaire ». « A portée de main », selon le dirigeant syndical, ce document pourrait être « utile » en donnant « un cadre dans les entreprises ».

Elisabeth Borne, la ministre du Travail, demande aussi un ANI qui « donne des règles, des repères aux entreprises », alors que des millions de salariés sont en télétravail depuis quelques mois.

« Dédouaner l’employeur »

La CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC doivent encore se prononcer, mais faute d’accord, « le gouvernement interviendra par voie législative », prévient François Hommeril, président de la CFE-CGC.

D’ores et déjà, Jean Castex a demandé aux partenaires sociaux de « réfléchir à une deuxième phase de télétravail pour le début de l’année qui ne soit pas le 100% télétravail comme aujourd’hui mais qui ne soit pas non plus le retour au stade précédent », a assuré mercredi Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, sur BFMTV et RMC.

Sur la négociation, « la balle est dans le camp des syndicats », a-t-il ajouté.

Le texte, dont l’AFP a obtenu copie mercredi, fait une ouverture sur l’éligibilité des postes au télétravail, autre sujet à l’origine d’un bras de fer entre le patronat et les syndicats, CFDT en tête.

Jusqu’à présent, le patronat estimait que ce thème relevait uniquement de la responsabilité de l’employeur. Pas les syndicats, qui veulent donner leur avis.

Un paragraphe a été ajouté, indiquant que « la définition des critères d’éligibilité peut utilement alimenter le dialogue social » et que le comité social et économique (CSE) « est consulté sur les décisions de l’employeur ».

Il n’est plus question que le refus de télétravail par l’employeur soit fait oralement, ce que dénonçaient les négociateurs syndicaux.

Sur la réversibilité – cette possibilité donnée au salarié de revenir à son poste si le télétravail ne lui convient pas -, alors que le texte précédent se limitait à garantir « le retour du salarié dans les locaux de l’entreprise », il est désormais précisé qu’il se fait « dans l’emploi tel qu’il résulte de son contrat de travail ».

Mais la formulation sur les frais engagés par un salarié n’a pas évolué. Or des syndicats estiment qu’il n’y a pas de garantie de prise en charge de l’employeur du matériel professionnel.

Autre problème: la CGT note « des reculs en termes de santé et sécurité » pour le salarié.

Ainsi, s’il n’est plus question d’assouplir la législation sur les accidents du travail (actuellement imputables à l’employeur), les syndicats regrettent une formulation qui tend à « dédouaner l’employeur », en indiquant qu’il « ne peut avoir la complète maîtrise du lieu dans lequel s’exerce le télétravail ».

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Les agriculteurs redoutent le retour du gel : les récoltes menacées par le froid

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Les agriculteurs redoutent le retour du gel : les récoltes menacées par le froid

La météo capricieuse met en péril les cultures alors que les températures chutent brutalement.

Le retour du froid suscite l’inquiétude parmi les agriculteurs français, qui redoutent les conséquences dévastatrices du gel sur leurs récoltes. Les variations météorologiques de ces dernières semaines ont un impact dramatique sur l’agriculture, avec des températures nocturnes approchant parfois le point de congélation dans certaines régions.

Alors que les semaines précédentes ont été marquées par des conditions estivales et des pluies bienvenues pour la croissance des plantes, le froid soudain menace désormais les bourgeons précoces. Pour les agriculteurs, cette situation est critique : la perte de la récolte est une éventualité redoutée. Un producteur, exprime son angoisse en déclarant : « Le risque, c’est de perdre la récolte entièrement. Nous ne pouvons qu’espérer que les températures ne descendent pas davantage. »

Face à cette menace, certains agriculteurs ont recours à des solutions coûteuses, telles que l’utilisation de bougies entre les rangées de vignes pour maintenir une température minimale la nuit. Cependant, ces méthodes ne garantissent pas une protection totale contre le gel. Les éoliennes, qui permettent de faire descendre de l’air chaud sur les cultures, offrent également une alternative, mais leur efficacité est limitée dans le temps.

Les prévisions de Météo France ne laissent que peu d’espoir aux agriculteurs, avec des températures froides persistantes prévues jusqu’au samedi 27 avril. De plus, de la pluie est annoncée sur la majeure partie du territoire jusqu’au vendredi 3 mai, prolongeant ainsi la période critique pour les cultures.

Dans ce contexte, l’incertitude règne dans les milieux agricoles, alors que les agriculteurs redoublent d’efforts pour protéger leurs récoltes contre les caprices du temps.

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La Poste lance des bureaux de poste itinérants pour dynamiser sa présence dans les zones rurales

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La Poste lance des bureaux de poste itinérants pour dynamiser sa présence dans les zones rurales

Des camions jaunes sillonnent les territoires isolés pour offrir des services postaux, bancaires et numériques aux habitants des régions éloignées.

La Poste lance une initiative ambitieuse pour renforcer sa présence dans les zones rurales françaises en introduisant des bureaux de poste itinérants sous forme de camions jaunes. Cette nouvelle approche vise à revitaliser un concept historique de La Poste datant des années 1960-70, où les célèbres fourgons jaunes de Citroën allaient à la rencontre des Français sur leurs lieux de travail et de loisirs.

L’expérimentation débutera le vendredi 19 avril à Champosoult (Orne) et se déploiera dans trois départements – l’Orne, la Creuse et la Haute-Marne – le mardi 23 avril, puis dans le Gers et le Jura le samedi 27 avril. Cinq camions jaunes Renault Trucks Masters sillonneront les routes pendant un an, couvrant 40 communes et touchant environ 13 000 habitants.

Avec un budget d’un million d’euros, cette initiative comprend une gamme de services accessibles aux usagers, notamment l’achat de produits postaux, l’affranchissement de lettres et de colis, la souscription à des services téléphoniques et Internet, ainsi que des opérations bancaires pour les clients de la Banque Postale. Il sera également possible de prendre rendez-vous avec un conseiller bancaire pour les particuliers et les professionnels.

Nathalie Collin, directrice générale adjointe de La Poste, a expliqué à Ouest-France que bien que les retraits de liquide ne soient pas possibles, sauf dans le camion circulant dans la Creuse, La Poste teste néanmoins cette fonctionnalité dans un souci d’innovation et de service accru aux usagers. Elle a souligné que l’installation de distributeurs de billets dans les camions représente un défi technique et de sécurité, mais La Poste est déterminée à explorer cette possibilité, même si elle implique des coûts supplémentaires liés à la sécurité.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté de La Poste de moderniser ses services et de répondre aux besoins des populations rurales en offrant un accès amélioré aux services postaux, bancaires et numériques, tout en préservant le lien social et économique dans les régions éloignées.

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« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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