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Téhéran sous le choc : une capitale iranienne entre exode et résistance

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Alors que les frappes israéliennes s’intensifient, les habitants de Téhéran vivent au rythme des explosions, partagés entre la fuite et la détermination.

La capitale iranienne offre un visage contrasté depuis le début des frappes aériennes israéliennes. Certains quartiers, autrefois animés, se sont transformés en zones fantômes, vidés par des milliers de départs précipités. Pourtant, d’autres résistent, contraints de rester par devoir ou par nécessité. Comme Mina, informaticienne de 37 ans, qui refuse d’abandonner ses chats malgré les explosions récurrentes près de son domicile.

L’escalade militaire, déclenchée après des attaques ciblant des installations stratégiques iraniennes, a plongé la ville dans un climat de tension extrême. Les bilans humains s’alourdissent, avec des centaines de victimes des deux côtés. Les autorités israéliennes ont même ordonné l’évacuation de certains secteurs avant de frapper des bâtiments symboliques, comme le siège de la télévision d’État, faisant plusieurs morts.

Les rares habitants encore présents doivent composer avec des pénuries. Les files d’attente s’étirent interminablement devant les boulangeries et les stations-service, tandis que les commerces non essentiels, comme les bijouteries ou le Grand Bazar, restent clos. Seules les épiceries de quartier tentent de maintenir un semblant de normalité.

Les traces des bombardements sont visibles partout : immeubles éventrés, vitres brisées, infrastructures endommagées. Sur les murs, des affiches propagandistes rappellent la ligne officielle, mêlant menaces envers Israël et hommages aux victimes iraniennes. Des slogans reprenant les paroles du guide suprême Ali Khamenei côtoient des portraits de figures militaires ou scientifiques tombées sous les frappes.

Parmi les symboles de résistance, l’image de Sahar Emami, présentatrice de la télévision nationale filmée lors d’une attaque, fait le tour des réseaux sociaux. Son geste de défi, accompagné d’un vers de poésie persane, incarne cette dualité entre peur et bravade.

Dans les rues désertées, l’atmosphère est lourde d’incertitude. Entre ceux qui fuient, ceux qui s’accrochent et ceux qui n’ont pas le choix, Téhéran retient son souffle, suspendue à la prochaine étape d’un conflit qui semble loin de s’apaiser.

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