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Europe

Sur les côtes anglaises, les cabines de plage s’arrachent pendant la pandémie

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Avec leurs couleurs vives, les cabines de plages égayent les cartes postales du littoral britannique depuis bien longtemps. Mais depuis la pandémie, la demande pour ces petits abris explose alors que les Anglais multiplient les séjours locaux à la mer.

Dans sa mini-maison jaune et blanche, Melanie Whitehead contemple la mer du Nord, une tasse de thé bien chaud à la main. Cette ex-urbaniste n’utilise pas sa cabane dans son but historique -se mettre en maillot de bain à l’abri des regards- mais plutôt pour profiter du cadre tout en étant confortablement installée.

« Je déteste vraiment nager et aller dans l’eau », explique la retraitée, qui raconte avoir apprécié pouvoir s’évader dans sa cabine pendant la pandémie, quand son mari et sa fille étaient constamment à la maison.

Son abri, elle l’a acheté en 2008 pour environ 6.000 livres (6.900 euros au taux actuel) à Walton-on-the-Naze, station balnéaire au public populaire de l’est de l’Angleterre où depuis plus d’un siècle les cabines de plage s’alignent sur des kilomètres, s’élevant parfois sur trois rangées en escaliers.

Une affaire en or, par rapport aux prix qui se pratiquent désormais. Dans la région, certaines de ces maisonnettes se sont récemment arrachées à plus de 80.000 livres (92.500 euros), explique à l’AFP Barry Hayes, de l’agence immobilière Boyden. Soit environ un tiers du prix moyen pour une maison au Royaume-Uni (255.000 livres).

C’est loin d’être un record: une cabine de plage dans le Dorset, sur la Manche, s’est vendue ce mois-ci 330.000 livres (380.000 euros).

Instagrammables

Malgré ces prix astronomiques, les cabines sont souvent rudimentaires: la plupart n’ont ni eau ni électricité, et il est interdit d’y passer la nuit.

Celle de Melanie est un peu plus équipée: une bouteille de gaz alimente une plaque de cuisson et un four, qu’elle utilise pour faire des scones, ces petits gâteaux britanniques accompagnant souvent le thé. « C’est parfait », explique-t-elle lovée dans son canapé avec un édredon en patchwork et des couvertures colorées qu’elle a elle-même crochetées.

Parmi les nombreuses cabanes louées à la journée, certaines offrent des installations bien plus confortables, voire des prestations faisant fureur auprès d’un nouveau public sur les réseaux sociaux, comme des bars à cocktails ou des baby-foot.

La plupart des locataires journaliers sont des jeunes femmes de 20 à 30 ans accompagnées de leur famille, explique Sarah Stimson, qui dirige une entreprise de location appelée Walton-on-the-Naze Beach Huts, et 70% des réservations se font via Instagram.

Elle s’est lancée dans ce business il y a trois ans avec son mari. La pandémie lui a permis de réaliser sa meilleure année, affirme-t-elle. Elle affiche complet jusqu’en septembre pour les sept cabanes dont ils sont désormais propriétaires et les trois autres qu’ils gèrent.

« Je pense que le Covid a incité les gens à rechercher certaines choses à faire au Royaume-Uni », qui a imposé de strictes restrictions aux frontières, explique Mme Stimson, « Cela nous a rendus un peu plus visibles ».

Prix doublés

A deux pas des énormes vagues qui s’écrasent sur l’esplanade de Walton-on-the-Naze, les habitants lisent le journal, font une sieste ou discutent, A côté de cabines nommées « Paradise Found » et « Serenity », un groupe de femmes célèbre au prosecco 60 ans d’amitié.

Sarah Stimson profite elle de sa cabine personnelle, une petite baraque d’un vert vif, nommée Queenie d’après son arrière-grand-mère: « C’est un peu comme une maison de poupée pour adultes ».

Malgré des affaires florissantes, la famille Stimson n’a pas l’intention d’acheter d’autres maisonnettes de plage pour le moment, car les prix ont doublé cette année.

Une cabine moyenne à Frinton-on-Sea, ville considérée comme plus haut de gamme que Walton-on-the-Naze, se vend désormais entre 50.000 et 60.000 livres (57.800-70.000 euros) « L’année dernière, nous les vendions pour environ 30.000 livres », affirme Barry Hayes, pour qui le Covid-19 a « changé la donne ».

Comme les changements incessants de règles sur les voyages à l’étranger rendent difficile la planification des vacances, « cette incertitude maintiendra l’intérêt à un haut niveau pour le moment », prédit l’agent immobilier.

Quelle que soit l’évolution du marché, Melanie Whitehead n’a pas l’intention de bouger, elle qui affirme pouvoir « s’installer confortablement ici, regarder la vue et oublier le monde ».

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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