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Société

Soldes: les commerçants espèrent sauver leur saison

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Masques, files d’attente, couvre-feu… Le public sera-t-il au rendez-vous des soldes qui démarrent mercredi, malgré les contraintes ? Les commerçants ne comptent pas sur un miracle mais espèrent tout de même finir en douceur cette saison hivernale bousculée par la crise sanitaire.

Les clients trouveront-ils le temps de faire un saut dans leurs boutiques préférées avant le couvre-feu ? Dans un contexte où la circulation du virus reste importante en France, la fermeture des portes imposée partout à 18H00 depuis samedi est « un moindre mal », comme l’a indiqué à l’AFP Francis Palombi. Pour le président de la Confédération des commerçants de France (commerçants indépendants), les soldes peuvent même « être plutôt un rebond ».

« La plus grande crainte était d’être confiné » alors que les soldes d’hiver représentent une « période cruciale », a renchéri mardi lors d’une conférence de presse Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce. Cette période de promotion a notamment assuré 13,5% du chiffre d’affaires 2019 des enseignes d’habillement.

Les soldes d’hiver « vont être un rendez-vous extrêmement important pour pouvoir atterrir » après une année 2020 très éprouvante pour les commerçants, observait récemment Céline Choain, spécialiste du secteur mode et distribution au sein du cabinet Kea & Partners.

Changement d’habitudes

L’univers des commerces, comme celui de nombreux secteurs d’activité, a été bouleversé par la crise sanitaire l’an passé. Certains segments, tels que les équipements de la maison, sont parvenus à tirer leur épingle du jeu, mais d’autres ont particulièrement souffert, à l’image de l’habillement.

Les enseignes de ce secteur ont perdu près d’un quart de leur chiffre d’affaires annuel (22,6%), selon une étude du cabinet Retail Int. et de l’Alliance du commerce, qui rassemble l’Union du grand-commerce de centre-ville, la Fédération des enseignes de l’habillement et la Fédération des enseignes de la chaussure. L’essentiel de cette baisse est imputable aux périodes de confinement, précisent-ils.

La chute de l’activité est toutefois variable selon les zones géographiques.

Face à la crise sanitaire et aux restrictions pour freiner l’épidémie, « on reste dans sa zone d’habitation » pour effectuer ses achats, a indiqué mardi Emmanuel de Courcel, fondateur de Retail Int. Les Français ont privilégié les zones commerciales situées en périphéries des agglomérations, délaissant les boutiques des centres-villes.

Paris a particulièrement souffert de ce changement d’habitudes, à la croisée des difficultés, en raison du « recul du tourisme, du télétravail » et de l’appréhension vis-à-vis des lieux très fréquentés, a expliqué M. de Courcel.

A l’inverse, « les petites agglomérations du littoral ont profité du confinement allongé des urbains, et des vacances », a-t-il complété.

Démarrage décalé

Les commerçants espèrent retrouver un peu d’air avec les soldes d’hiver, qui démarrent plus tardivement cette année pour terminer le 20 février.

Le gouvernement a décalé leur date pour permettre aux commerces de vendre quelques semaines supplémentaires sans promotion avant les soldes, afin de reconstituer des trésoreries éreintées par le reconfinement. La mesure avait été saluée par les petits commerçants mais avait laissé les grandes enseignes sceptiques.

Banalisés par les nombreuses opérations promotionnelles et remis en cause par les opposants à la « fast fashion », les soldes font toutefois moins recette ces dernières années.

Facteur d’incertitude supplémentaire: les consommateurs auront-ils envie d’aller faire des emplettes dans une ambiance alourdie par les mesures barrières et la menace d’un troisième confinement ?

Et le pourront-ils seulement, alors que se pose la question de leurs moyens financiers ? Environ 73% des Français comptent profiter des soldes d’hiver, contre 80% l’an dernier, selon un sondage Spartoo/Ifop réalisé au début du mois sur un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française.

Point positif: ils prévoient de dépenser en moyenne 197 euros, soit un budget quasi équivalent à celui de l’hiver dernier.

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Société

Telegram : Pavel Durov menace de retirer l’application de France après des tensions judiciaires

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Telegram : Pavel Durov menace de retirer l’application de France après des tensions judiciaires

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réagi vivement aux accusations portées par la justice française. Dans un message publié le 5 septembre, il évoque la possibilité de retirer son application de France, soulignant son attachement aux principes de protection des utilisateurs.

Près d’une semaine après son arrestation en France, Pavel Durov, patron et créateur de l’application de messagerie Telegram, a rompu son silence le 5 septembre, en s’exprimant directement via sa plateforme. Placé sous contrôle judiciaire et mis en examen, Durov est au centre d’une enquête française pour ne pas avoir pris des mesures suffisantes contre la diffusion de contenus illégaux sur Telegram. La plainte déposée contre X cible spécifiquement le manque d’actions face à des publications criminelles, notamment à caractère terroriste ou haineux.

Dans son message, le fondateur a fermement défendu la philosophie de son entreprise, rappelant que Telegram n’était pas un simple « refuge anarchique ». Bien qu’il ait contesté les accusations portées contre lui, Durov a exprimé son mécontentement face aux pressions croissantes exercées par la justice française. Il a déclaré que Telegram était prêt à quitter tout marché incompatible avec ses principes, une position qu’il avait déjà adoptée en 2011 lors du bannissement de l’application en Russie, lorsqu’il avait refusé de céder aux demandes des autorités pour accéder aux clés de chiffrement des utilisateurs.

Cette prise de position de Durov s’inscrit dans une longue lignée de conflits entre Telegram et diverses autorités internationales, renforçant son image de défenseur acharné de la vie privée des utilisateurs. Cependant, le milliardaire franco-russe a reconnu certains dysfonctionnements au sein de sa plateforme, notamment liés à sa croissance rapide. Avec une augmentation spectaculaire de son nombre d’utilisateurs atteignant désormais 950 millions, Telegram fait face à des défis d’envergure. Durov a concédé que cette expansion soudaine avait permis à des éléments criminels d’exploiter plus facilement certaines failles du système.

Face à ces critiques, il a néanmoins réaffirmé sa volonté de collaborer avec les régulateurs européens. Selon ses dires, un représentant officiel de Telegram dans l’Union européenne traite régulièrement les demandes des autorités locales. Malgré ces efforts, le fondateur a promis de renforcer les dispositifs de modération pour lutter contre les abus, se fixant pour objectif personnel de résoudre les problèmes liés à la criminalité sur sa plateforme.

L’arrestation de Pavel Durov et ses récents propos illustrent les tensions grandissantes entre les plateformes numériques et les gouvernements, notamment en matière de régulation des contenus en ligne. L’avenir de Telegram en France semble désormais incertain, et ce conflit pourrait bien ouvrir une nouvelle phase dans la bataille entre respect de la vie privée et sécurité publique.

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850 000 retraités bénéficieront d’une revalorisation des pensions à partir d’octobre

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850 000 retraités bénéficieront d'une revalorisation des pensions à partir d'octobre

La deuxième phase de la revalorisation des « petites pensions », dans le cadre de la réforme des retraites, impactera 850 000 retraités dès le mois prochain. Un rattrapage de 600 euros sera versé en septembre, suivi d’une majoration mensuelle moyenne de 50 euros.

Dès le mois d’octobre, plusieurs centaines de milliers de retraités verront leur pension augmenter grâce à la mise en place de la seconde vague de revalorisation des « petites pensions », un des éléments clés de la réforme des retraites adoptée le 17 mars 2023. Cette réforme, largement discutée, prévoit un soutien accru pour les retraités aux revenus modestes.

Selon les informations, 850 000 retraités sont directement concernés. À compter du 25 septembre, ces personnes recevront un premier versement correspondant à un rattrapage sur l’année écoulée, soit une somme moyenne de 600 euros. Ce versement rétroactif couvre la période depuis l’entrée en vigueur de la réforme au 1er septembre 2023. Ce rattrapage précède une majoration mensuelle, d’environ 50 euros, qui sera effective dès le 9 octobre.

Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), a détaillé ces mesures, insistant sur l’importance de la rétroactivité et précisant que des courriers d’information seront envoyés aux retraités concernés dès le 9 septembre. Cette revalorisation, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort pour garantir un minimum de revenus aux personnes ayant accompli une carrière complète au smic, devrait permettre d’améliorer sensiblement le pouvoir d’achat de cette population.

Une première vague de revalorisation avait déjà eu lieu à l’automne 2023, bénéficiant à environ 600 000 retraités du régime général. Elle concernait le « minimum contributif » (Mico), un mécanisme de soutien permettant aux pensions de faible montant d’atteindre au moins 85 % du smic net. Toutefois, Villard admet que certaines catégories de retraités, notamment les indépendants n’ayant jamais été salariés, risquent encore d’être exclues de cette réforme. La Cnav prévoit d’identifier ces cas dans les six prochains mois pour s’assurer que ces personnes puissent également bénéficier de la revalorisation.

Cette réforme, bien que source de débats, s’inscrit dans un projet plus large visant à réduire les inégalités parmi les retraités français. Elle promet d’améliorer les conditions de vie de ceux ayant perçu les plus faibles pensions tout en ajustant les mécanismes de protection sociale.

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L’EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

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L'EPR de Flamanville amorce enfin sa montée en puissance après douze ans de retard

EDF a franchi une étape cruciale en initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire de l’EPR de Flamanville, marquant le début de l’exploitation de ce réacteur, bien que sa connexion au réseau électrique ne soit attendue que d’ici la fin de l’automne 2024.

Après douze ans d’attente et de retards accumulés, l’EPR de Flamanville a enfin entamé son processus de divergence, initiant la première réaction en chaîne de fission nucléaire. EDF a annoncé cette avancée majeure dans une vidéo publiée sur X, quelques heures après avoir reçu l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour débuter la production des premiers électrons. Cette opération marque la première étape vers la mise en service du réacteur de 1.600 MW, le plus puissant du parc nucléaire français, mais le raccordement au réseau électrique devra encore patienter.

Un programme de tests rigoureux est prévu pour les mois à venir, avec un premier palier de production à 25% de la capacité du réacteur, moment où il sera pour la première fois connecté au réseau national et commencera à fournir de l’électricité. Cette échéance, initialement prévue pour la fin de l’année, a été repoussée à l’automne 2024, en raison des aléas techniques rencontrés durant l’été.

Ce démarrage, bien que retardé, revêt une importance symbolique dans le contexte de la relance du nucléaire décidée par le président Emmanuel Macron, avec la commande de nouveaux réacteurs EPR2. Le chantier de l’EPR de Flamanville a cependant été marqué par de nombreux déboires techniques, ayant multiplié les coûts par quatre, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros.

Parallèlement, EDF a révisé à la hausse ses prévisions de production nucléaire pour 2024, estimant désormais entre 340 et 360 TWh, une augmentation soutenue par la meilleure performance des 56 autres réacteurs du parc. Cette révision s’explique par une gestion améliorée des arrêts de tranche et des réparations liées à la corrosion sous contrainte, ainsi qu’un été exempt de conditions climatiques perturbatrices.

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