Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Sissi promet plus d’équipements après l’incident du canal de Suez

Article

le

sissi-promet-plus-d’equipements-apres-l’incident-du-canal-de-suez

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis mardi que son pays se doterait de plus d’équipements adaptés pour être prêt en cas d’incident similaire à celui ayant bloqué le canal de Suez, voie cruciale pour le commerce maritime mondial.

Cette déclaration survient au lendemain de la remise à flot de l’Ever Given, un immense porte-conteneurs qui s’était retrouvé coincé en travers du canal le 23 mars, bloquant le trafic pendant près d’une semaine.

« Nous allons acquérir tous les équipements nécessaires pour le canal » afin d’être prêt en cas d’incident similaire, a assuré M. Sissi lors d’une visite à Ismaïlia, siège de l’Autorité du canal de Suez (SCA).

M. Sissi n’a pas précisé quel équipement l’Egypte comptait acquérir mais l’amiral Ossama Rabie, président de la SCA, avait évoqué lundi de nouveaux remorqueurs.

« La crise a montré à quel point le canal est important pour le monde », a ajouté le président, qui avait qualifié de « réussite » égyptienne les opérations de dégagement du porte-conteneurs.

Lors d’un point presse sur un ponton avec des navires passant en arrière plan, M. Sissi a rejeté l’idée d’élargir la partie sud du canal, où s’est déroulé l’incident.

« Économiquement, ce n’est pas utile », a-t-il déclaré, évoquant toutefois « d’autres projets pour relier la mer Rouge à la Méditerranée », notamment via un chemin de fer entre deux ports.

Prudence de mise

Tout au long de la journée, plusieurs chaînes de télévision égyptiennes ont diffusé des images de navires traversant le canal, dont certains étaient de la même taille que l’Ever Given, soit plus de 200.000 tonnes et 400 mètres de long.

Des dizaines de navires attendent encore aux deux extrémités du canal, long d’environ 190 kilomètres, qui voit passer environ 10% du commerce maritime mondial, avec près de 19.000 bateaux en 2020.

Au total, 422 navires, chargés de marchandises, de pétrole ou encore de bétail, ont été bloqués et ce gigantesque embouteillage devrait prendre trois ou quatre jours pour se résorber, selon les autorités.

« Pour les passages la nuit, ils devraient être très prudents et ne les autoriser que pour les petits et moyens navires, pas les grands pétroliers, ni les porte-conteneurs géants », estime Jean-Marie Miossec professeur à l’université Paul-Valéry de Montpellier (sud-est de la France) et spécialiste du transport maritime.

Les premiers navires ont pu commencer à circuler sur le canal autour de 18H00 (16H00 GMT) lundi soir. Plus d’une centaine l’ont emprunté jusqu’à 08H00 (06H00 GMT), a déclaré mardi l’amiral Rabie.

Lundi après-midi, les équipes techniques du canal, aidées notamment de Smit Salvage, société néerlandaise spécialisée dans le sauvetage de navires en détresse, avaient finalement réussi à remettre à flot le navire.

L’amiral Rabie avait alors « proclamé la reprise du trafic », levant les inquiétudes qui pesaient sur le commerce maritime et l’approvisionnement en pétrole.

« Sans relâche »

Le navire géant, battant pavillon panaméen et exploité par l’armateur taïwanais Evergreen Marine Corporation, s’était retrouvé bloqué après s’être encastré dans la rive est.

Les opérations de dégagement ont nécessité plus d’une dizaine de remorqueurs, ainsi que des dragues pour creuser le fond du canal, opération compliquée par la nature rocheuse du terrain.

« Entre 180 et 200 personnes ont travaillé sans relâche 24h sur 24h » sur place et jusqu’à « 2.000 ouvriers » ont fourni des « services extérieurs », a déclaré à l’AFP un responsable de la SCA sous couvert de l’anonymat.

Des vents violents et une tempête de sable avaient d’abord été mis en cause, avant que M. Rabie n’évoque la possibilité d' »erreurs, humaine ou technique » à l’origine de l’échouement.

Chaque jour d’immobilisation a entraîné, selon l’assureur Allianz, des pertes de six à 10 milliards de dollars.

Mais le coût total de l’obstruction « restera gérable » pour le secteur mondial de l’assurance, a estimé mardi l’agence de notation financière DBRS Morningstar.

« Il semblerait que les responsabilités pourraient se partager entre le propriétaire du navire, son opérateur et la SCA, qui demande aux pilotes locaux de guider les navires dans le canal », précise l’agence.

La valeur totale des biens bloqués ou devant emprunter une autre route a différé selon les estimations, oscillant entre trois et plus de 9 milliards de dollars.

Selon la SCA, l’Egypte a perdu entre 12 et 15 millions de dollars par jour de fermeture du canal.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Économie : La BCE poursuit la baisse des taux, mais reste prudente

Article

le

Économie : La BCE poursuit la baisse des taux, mais reste prudente

La Banque centrale européenne a procédé à une nouvelle baisse de taux, réduisant son taux de dépôt à 3,50%. Cependant, aucune indication claire n’a été donnée quant à l’évolution future de sa politique monétaire.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de continuer à assouplir progressivement sa politique monétaire en abaissant son taux de dépôt de 25 points de base, le ramenant ainsi à 3,50%. Il s’agit de la deuxième baisse en trois mois, une décision attendue par les marchés compte tenu de la baisse continue de l’inflation, tombée à 2,2% en août dans la zone euro, ainsi que de la faiblesse de la croissance économique.

Cette mesure vise à ajuster les conditions de financement au sein de la zone euro, dans un contexte où les banques disposent encore de liquidités abondantes fournies par la BCE au cours des années de crise. En réduisant le taux de référence, l’objectif est de faciliter l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises, notamment dans les secteurs immobiliers et industriels, qui souffrent encore des conséquences des hausses de taux précédentes.

Cependant, la BCE reste prudente quant à ses actions futures. Lors de cette réunion, aucune indication claire n’a été donnée concernant le rythme des baisses de taux à venir. Selon les experts, cette hésitation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la hausse persistante des salaires qui dépasse la productivité, ainsi que le retour d’une inflation modérée dans le secteur des services. Ces éléments freinent une accélération du processus d’assouplissement monétaire.

Pour Sylvain Broyer, économiste en chef chez S&P Global Ratings, « le conseil des gouverneurs n’a pas de raison d’agir plus rapidement à ce stade », soulignant que les perspectives économiques actuelles ne justifient pas un changement brusque de cap. La BCE doit également composer avec des prévisions économiques relativement stables pour les années à venir, bien que la croissance pour le deuxième trimestre 2024 ait été révisée à la baisse à 0,2%.

La décision de la BCE intervient dans un contexte global où les autres grandes banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, ajustent également leur politique monétaire. Alors que la Fed prévoit sa première baisse de taux depuis plusieurs années pour la mi-septembre, la BCE a déjà pris les devants en réduisant ses taux dès juin dernier.

Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer l’impact des mesures récentes. D’une part, une croissance économique atone pourrait justifier de nouvelles baisses de taux. D’autre part, certains responsables de la BCE, comme Isabel Schnabel, plaident pour une approche prudente afin d’éviter une résurgence de l’inflation. Les incertitudes demeurent donc, tant du côté des projections économiques que des dynamiques internes à la zone euro.

Lire Plus

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

Article

le

L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

Lire Plus

Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

Article

le

Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

Lire Plus

Les + Lus