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Singapour réinvente la fête : soirées branchées sans une goutte d’alcool

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Une nouvelle tendance venue de la Gen Z séduit les amateurs de soirées responsables, où l’énergie vient du café et non des spiritueux.

Sous les lumières stroboscopiques, la piste de danse vibre au rythme de musiques électro, mais aucun verre d’alcool ne circule entre les mains des participants. À la place, des baristas servent des expressos et des lattes artisaux dans des gobelets en carton. Bienvenue aux « coffee-raves », ces événements qui mélangent musique et caféine, une alternative en plein essor à Singapour et ailleurs.

Porté par des collectifs comme Beans and Beats, ce concept séduit une jeunesse en quête de moments festifs sans les inconvénients de l’ivresse. « On croit souvent que l’alcool est indispensable pour s’amuser, mais la caféine peut aussi donner un coup de fouet, et sans les lendemains difficiles », confie un jeune organisateur. Dans le quartier trendy de Duxton, l’ambiance est détendue, loin des clichés des discothèques traditionnelles. Ici, pas de drague insistante ni d’excès, juste une communauté qui partage le même état d’esprit.

Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus large, le « sober curious », où de jeunes adultes réduisent ou abandonnent l’alcool pour privilégier leur bien-être. Des métropoles comme Londres ou Melbourne voient également émerger ces rendez-vous diurnes, qui s’achèvent avant la nuit tombée. Une étudiante explique avoir choisi cette sobriété après avoir pris conscience de ses habitudes à Paris : « Je ne voulais pas que cela devienne un problème. Ces soirées prouvent qu’on peut faire la fête autrement. »

En plus des bénéfices santé, l’aspect financier joue un rôle : à Singapour, où les sorties coûtent cher, opter pour un latte plutôt qu’un cocktail permet de faire des économies. Si les clubs traditionnels ne risquent pas de disparaître, ces nouvelles formes de socialisation gagnent du terrain. « De plus en plus de gens veulent rester lucides tout en s’amusant. Tant que l’ambiance est là, le reste suit », résume une participante. Une révolution festive, sobre et inclusive, qui pourrait bien durer.

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