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Économie

Shein accusé de commercialiser des poupées sexuelles à l’apparence juvénile

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_**Le géant du e-commerce fait l’objet d’un signalement judiciaire pour des produits au caractère pédopornographique, au moment même où il prépare l’ouverture de son premier magasin physique parisien.**_

Les autorités françaises ont saisi la justice concernant la vente par Shein de poupées sexuelles présentant des caractéristiques infantiles. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a confirmé avoir transmis le dossier au parquet de Paris après avoir identifié ces articles sur la plateforme en ligne. Les descriptions et le classement de ces produits ne laissaient selon elle aucune ambiguïté sur leur nature problématique.

Ces poupées d’une hauteur de quatre-vingts centimètres arboraient une morphologie et des traits facialux évoquant clairement l’enfance, certaines étant même photographiées avec des peluches. Leurs fiches descriptives comportaient des mentions explicitement sexuelles, accompagnées d’avis d’acheteurs. La DGCCRF a immédiatement notifié à l’entreprise l’obligation de retirer ces contenus et de supprimer la catégorie correspondante.

Le ministère de l’Économie a précisé que le signalement incluait également l’absence de dispositifs efficaces pour empêcher l’accès des mineurs aux contenus similaires mettant en scène des poupées adultes. Shein a pour sa part affirmé avoir retiré les produits incriminés dès leur identification, tout en promettant une enquête interne sur les défaillances de son système de modération.

Cette affaire intervient à un moment crucial pour l’enseigne, qui s’apprête à inaugurer son premier point de vente permanent dans la capitale française au sein du BHV Marais. L’installation sur plus de mille mètres carrés suscite déjà des tensions, plusieurs marques ayant quitté le grand magasin en signe de protestation.

Rappelons que la commercialisation de représentations pédopornographiques est passible de sept ans d’emprisonnement et de cent mille euros d’amende. L’absence de mécanismes de contrôle adaptés expose quant à elle à des peines pouvant atteindre trois ans de détention et soixante-quinze mille euros de sanction financière.

Cette nouvelle controverse s’ajoute aux multiples contentieux qui opposent déjà la plateforme aux autorités françaises, celle-ci ayant écopé cette année d’amendes cumulées de 191 millions d’euros pour des infractions relatives aux cookies, aux pratiques promotionnelles trompeuses et à la composition de ses articles.

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