Sète
Sète / Place Aristide Briand : Gabriel Blasco et Véronique Calueba demandent une instruction supplémentaire
Les élus municipaux « Ensemble pour Sète » et d’agglomération du groupe « Thau Ensemble » dénoncent le comportement de la majorité municipale sur ce dossier et demandent au Préfet de l’Hérault une instruction supplémentaire.
Dans un courrier écrit au Préfet de l’Hérault, Gabril Blasco et Véronique Calueba dénoncent les provocations de la majorité municipale et demande que ce projet soit soumis à une instruction pour une autorisation environnementale au titre de la Loi sur l’eau.
Ils écrivent, « Vous n’êtes pas sans savoir que ce projet suscite une vive opposition d’une partie de la population sétoise. La mobilisation s’est organisée au sein d’une association, Bancs Publics, qui mène également des actions en justice. Depuis l’annonce des travaux, la gestion de cette situation ainsi que les attitudes et propos provocateurs de M. Commeinhes et de sa majorité n’ont fait qu’intensifier les tensions. De notre point de vue, ils constituent un risque important de trouble à l’ordre public.
Lors de réunions publiques d’information sur les travaux, les élus de la majorité municipales se sont montrés particulièrement rétifs au dialogue, voire provocateurs et insultants, dépassant le cadre du débat républicain et démocratique.
Lors de la mobilisation du jeudi 15 septembre, des manifestants assis par terre afin d’entraver de manière non-violente la pose de palissades, ont été déplacés de force par la police municipale. Des cadres supérieurs de la ville de Sète, ainsi que l’architecte en charge du projet pour la SPLBT (société publique en charge du projet) ont pris part à la mise en place des palissades, tout en manifestant de manière ostentatoire des signes de joies et de congratulations. Nous avons aussi été témoins d’usage de lacrymogène par un agent de sécurité d’une société privée lors de la manifestation du samedi 17 septembre. Cette situation de crise devient incontrôlable et nous alertons sur un usage inapproprié de la force dans la gestion qui en est faite par la municipalité. D’ailleurs, l’usage de la police municipale pour mettre fin à un sitting et disperser les manifestants nous questionne, sachant que le maintien de l’ordre ne rentre pas dans leurs prérogatives, et que la police nationale était présente.
Au-delà des attitudes, le non-respect des procédures administratives et légales est mis en évidence par l’association accompagnée d’une avocate. Plusieurs actions en justice ont été et sont encore menées à propos des tentatives de démarrage des travaux sans autorisations délivrées et/ou affichées. Le manque de clarté dans les étapes de la procédure et la volonté exprimée de ne pas communiquer les documents d’urbanisme et autorisations aux membres de l’association et à la population ne font encore une fois qu’augmenter la tension.
Alors aujourd’hui, nous vous alarmons sur le risque d’un embrasement de la situation, dans notre ville qui n’a jamais connu un si haut niveau de tension. Nous vous invitons vivement à rencontrer les membres de l’association Bancs Publics afin de comprendre plus en détail l’ensemble des manquements que nous constatons. Nous vous demandons également, M. le préfet, de demander l’arrêt des travaux tant que les procédures juridiques sont en cours. Et cela afin de calmer l’escalade de tension en cours. »
Une instruction pour autorisation environnementale au titre de la Loi sur l’eau demandée
Ils demandent au Préfet de l’Hérault de réagir, « Nous vous demandons enfin, M. le préfet, de saisir la DREAL afin que ce projet soit soumis à une instruction pour autorisation environnementale au titre de la Loi sur l’eau. En effet, beaucoup d’éléments laissent à penser que les risques liés à la présence d’eau souterraine dans le système karstique sous la place seraient très importants, et pourraient entraîner de graves difficultés techniques et une escalade financière du projet. Une interrogation majeure demeure concernant les conditions de l’étude du dossier par la DREAL. En effet, dans le dossier initialement transmis par le maître d’ouvrage, le débit d’exhaure était estimé à 160m3/h, il a été ensuite modifié dans un nouveau dossier et abaissé à 30 m3/h, seuil à partir duquel l’étude d’impact n’est plus indispensable. Rien ne permet de justifier ce changement, nous n’avons connaissance d’aucune expertise qui l’appuierait. L’association a elle-même fait réaliser un avis technico-réglementaire par un bureau d’étude en hydrogéologie, qui précise que ce chiffre est donné « sans justification de calcul », et que le débit d’exhaure est « invérifiable en l’état » et que cela nécessiterait des études complémentaires. Une étude d’impact environnemental permettrait donc d’établir une information objective concernant les risques déjà soulevés par l’association avec l’appui de cette expertise. L’enquête publique permettrait aux habitantes et habitants de s’informer et d’émettre un avis dans un cadre indépendant. Il s’avère plus que jamais urgent de mettre en place des cadres d’information et de dialogue qui n’existent pas à l’heure actuelle, sur ce projet si controversé.
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Sète
Sète : François Commeinhes économise 1,1M€ d’impôts grâce à des montages fiscaux
Alors que les sétois subissent une pression fiscale croissante, le maire de Sète, démontre une maîtrise redoutable des dispositifs d’optimisation fiscale. Grâce à des montages complexes et parfaitement légaux, il a transmis un patrimoine de plusieurs millions d’euros à sa famille avec une imposition dérisoire.
À Sète, l’ironie se dessine parfois en lettres capitales. Alors que les sétois supportent une fiscalité toujours plus écrasante, leur maire affairiste condamné, semble exceller dans l’art de la légalité fiscale… à son avantage. Un contraste saisissant entre les sacrifices exigés des contribuables locaux et l’habileté avec laquelle l’édile optimise son propre patrimoine.
Deux sociétés familiales, COGIR et LOUMI, constituent le socle d’une transmission patrimoniale habilement orchestrée. Ensemble, elles représentent une valeur totale de plus de 4,5M€. Pourtant, grâce à des dispositifs légaux d’optimisation fiscale, François Commeinhes a réduit les droits de donation à une fraction de ce qu’ils auraient dû être. Une économie fiscale estimée à 1,1 M€, qui met en lumière le contraste entre la charge supportée par ses administrés, et les privilèges que s’octroie le maire de Sète et président de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM)
La pierre angulaire de cette transmission réside dans l’utilisation de l’article 787 B du Code général des impôts, qui prévoit une exonération de 75 % de la valeur des parts d’une société familiale transmises à titre gratuit. Créée pour préserver les entreprises et éviter leur démantèlement lors des successions, cette disposition est ici utilisée par sa société COGIR, une société valorisée à 2,8M€. En appliquant cet article, François Commeinhes a ramené la base imposable de cette transmission à seulement 700 500 €. Deux abattements familiaux de 100 000 € par bénéficiaire ont ensuite permis de réduire encore cette somme à 500 500 €, soumise au barème progressif des droits de donation. Résultat, des droits à payer d’à peine 75 075 €. Sans ce montage, la fiscalité aurait atteint environ 520 400 €, soit une économie nette de près de 445 000 €.
La société LOUMI, quant à elle, illustre une autre facette de l’optimisation fiscale, le démembrement de propriété. Ici, François et Michèle Commeinhes, tout en transmettant la nue-propriété des parts à leurs enfants, ont conservé l’usufruit, leur permettant de continuer à percevoir les revenus locatifs générés par les biens immobiliers. Ce montage a également permis d’appliquer une décote importante sur la valeur des parts sociales. En prenant en compte cette réduction et les abattements familiaux, la fiscalité sur la transmission de la société LOUMI a été réduite à 68 793 €, contre plus de 595 000 € sans optimisation. L’économie fiscale réalisée sur cette opération avoisine ainsi les 526 000 €.
Ces deux opérations combinées montrent comment le maire affairiste sétois a su exploiter les outils fiscaux à sa disposition pour réduire considérablement le poids de l’impôt. En tout, les droits de donation sur un patrimoine de 4,5M€ n’ont coûté qu’environ 144 000 €, contre plus de 1,1 M€ sans optimisation. Une maîtrise certes légale, mais qui met en lumière les inégalités d’accès à ces dispositifs, souvent réservés à une élite bien informée.
Cette affaire soulève des questions d’éthique et d’équité fiscale. Le contraste entre les capacités d’optimisation fiscale de François Commeinhes et la pression fiscale qu’il impose à ses administrés est frappant. Sous ses mandats successifs, la ville de Sète et les communes du bassin de Thau qu’il administre ont vu une augmentation significative des taxes locales, justifiée par « des projets ambitieux et une volonté de dynamiser le territoire ». Pourtant, alors que ces hausses étouffent les contribuables locaux et pèsent lourdement sur leur pouvoir d’achat, François Commeinhes, grâce à des dispositifs d’optimisation fiscale, allège considérablement sa propre charge. En dépit de son patrimoine conséquent, il ne participe pas à l’effort collectif imposé à ses administrés, accentuant le décalage entre ceux qui subissent la fiscalité locale et ceux qui savent en contourner les effets.
Le Pacte Dutreil, la sous-évaluation des parts sociales, le démembrement de propriété, autant de dispositifs qui permettent aux familles fortunées de transmettre un patrimoine considérable tout en minimisant leur contribution fiscale. Pendant ce temps, la majorité des contribuables, moins bien conseillés ou moins fortunés, supporte le poids des prélèvements sans possibilité de réduire l’addition.
Enfin, l’utilisation de ces montages interroge sur leur véritable impact économique. Si ces dispositifs sont censés préserver l’emploi et l’activité des entreprises familiales, rien n’indique ici qu’ils servent directement à soutenir l’économie locale. Au contraire, ces opérations semblent davantage répondre à une logique de conservation et de consolidation d’un patrimoine familial, avec peu de retombées visibles pour la collectivité.
Pendant que les contribuables jonglent entre hausses des impôts locaux et budgets serrés, leur maire et président de la SAM démontre qu’il ne manque ni de créativité ni de ressources… pour lui-même. Ironiquement, le champion de l’optimisation fiscale laisse ses administrés découvrir qu’il existe deux poids, deux mesures dans la fiscalité. L’un favorise les initiés, l’autre pénalise ceux qui financent « les projets ambitieux ».
À LIRE AUSSI > Sète : François Commeinhes face à un premier échec en Cassation
Sète
Sète : Quand François Commeinhes échange le béton pour la douceur marocaine
Après avoir transformé Sète en une ville saturée de béton et de projets immobiliers, François Commeinhes s’affiche sur Instagram dans un cadre idyllique au Maroc. Entre palmiers et paysages naturels, le maire dévoile une facette qui contraste avec la réalité imposée à ses administrés.
Il est où le bonheur ? Certainement pas à Sète, si l’on en croit les escapades exotiques de François Commeinhes, maire affairiste de la « Venise du Languedoc », qui a passé ses vacances de fin d’année… au Maroc. Après avoir transformé sa ville en un entrelacs de béton et de grues, l’édile dévoile une facette insoupçonnée de sa personnalité sur Instagram, celle d’un amateur de nature, de grands espaces et de vues dégagées. Une ironie qui n’échappe à personne.
Voir cette publication sur Instagram
Sur ses clichés de vacances, François Commeinhes apparaît détendu, presque hors du temps, au milieu de paysages idylliques. Palmiers, sable doré, couchers de soleil sur une mer scintillante, et même quelques animaux paisibles en arrière-plan. Un cadre à des années-lumière des chantiers permanents, des parkings à étages et des barres d’immeubles qui dominent désormais l’horizon sétois.
Car, à Sète, les espaces respirables se font rares. La ville est saturée, son identité d’antan noyée sous des tonnes de béton et des projets immobiliers controversés. Le contraste entre la vie « rêvée » du maire affairiste condamné et le quotidien des sétois est saisissant. Ceux qui subissent les nuisances d’une densification urbaine effrénée pourraient percevoir ces images comme une provocation, voire une insulte. Ils pourraient même se demander pourquoi François Commeinhes n’a pas choisi d’imprégner Sète de cette nature et de ces grands espaces qu’il considère comme étant « le bonheur ».
Mais ces publications sur Instagram n’ont rien d’un hasard. François Commeinhes, habituellement discret sur sa vie privée, sortirait-il soudain de sa réserve pour détourner l’attention ? Faut-il y voir un signe d’une pression croissante, alors qu’il attend la décision de la Cour de Cassation pour tenter d’échapper à une inéligibilité ? Même la douce mélodie de Christophe Maé, choisie pour accompagner ses vidéos, semble refléter une certaine mélancolie. Le maire bétonneur commencerait-il à mesurer l’étendue des dégâts, non seulement pour sa ville, mais aussi pour sa carrière politique ?
En attendant, une pensée pour les habitants de Sète, qui n’auront pas, eux, le luxe de s’évader dans un havre de paix pour échapper au chaos urbain qui se profile. Une pensée, aussi, pour les générations futures, condamnées à hériter de barres de béton, de dettes colossales et des souvenirs d’une ville qui, autrefois, respirait. François Commeinhes, quant à lui, continuera de profiter, quoi qu’il advienne, de vastes paysages et de la nature, loin des tracas de ceux qu’il administre.
Et si, finalement, le vrai luxe, ce n’était pas la nature, mais le pouvoir de choisir où l’on vit ? Une question qui restera, comme les grues à Sète, suspendue au-dessus de nos têtes.
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Sète
Sète : La ville condamnée pour une promesse d’embauche non respectée
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Sète a été condamné pour préjudice moral envers une ancienne employée. Ce jugement, rendu en fin d’année, met en évidence les conséquences graves d’une gestion défaillante du CCAS sous la direction de Jocelyne Gizardin.
En août 2021, une professionnelle expérimentée dans le secteur social reçoit un appel de la direction des ressources humaines de la commune, lui annonçant que sa candidature au poste de chef du service insertion solidarité a été retenue. Un courrier officiel daté du 12 août 2021 confirme cette décision, précisant une prise de poste fixée au 11 octobre 2021.
Rassurée par ces démarches, la candidate démissionne de son poste précédent à Trappes et organise un déménagement à 700 kilomètres, emportant avec elle son fils âgé de 15 ans. Ce dernier est inscrit au lycée Jean Mermoz à Montpellier pour la rentrée 2021/2022. Tout semblait prêt pour un nouveau chapitre.
Cependant, à sa grande surprise, le 8 septembre 2021 soit à peine un mois après la confirmation écrite de son embauche et son déménagement, le CCAS lui adresse un courrier laconique. En objet, on peut lire, « Annulation de recrutement ». La raison ? Le poste n’est finalement plus vacant. Ce revirement brutal, intervenu alors que tout était mis en place pour son arrivée, plonge la candidate dans un état de stupéfaction.
Cette rupture d’embauche n’a pas seulement affecté sa carrière, mais a également bouleversé sa vie personnelle et familiale. Obligée de retourner en région parisienne, elle a réussi à retrouver un emploi à Châtillon après quelques mois, d’abord en contrat temporaire, puis en tant que directrice adjointe. Pendant ce temps, son fils de 15 ans, tout juste installé à Montpellier, a dû vivre seul dans un appartement, à des centaines de kilomètres de sa mère, afin de poursuivre sa scolarité. Des frais inutiles, des nuits d’angoisse et un éloignement forcé de son enfant mineur viennent s’ajouter à une humiliation professionnelle.
Face à cette situation, la candidate saisit la justice et demande réparation. Elle réclame 21 000 euros pour couvrir la perte financière, les frais liés au déménagement et le préjudice moral. Toutefois, le tribunal administratif de Montpellier n’a retenu que la dimension morale du préjudice. Si la perte financière n’a pas pu être prouvée, les juges ont reconnu l’impact psychologique et les troubles causés par cette rupture fautive. Le CCAS a été condamné à lui verser 2 000 euros, ainsi que 1 500 euros pour couvrir les frais de justice.
Pour cette mère et salariée, la décision judiciaire représente une forme de reconnaissance des épreuves traversées. Elle illustre également à quel point les défaillances dans la gestion du CCAS et des ressources humaines de la ville de Sète peuvent bouleverser des vies. À Sète, l’hospitalité légendaire semble parfois se résumer à un aller-retour de 700 kilomètres. Espérons que la candidate, malgré cette expérience amère, gardera de la ville le souvenir d’une promenade au bord des canaux, plutôt que d’une plongée dans les eaux troubles du CCAS.
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