Thau
Thau : le trafic des bus à l’arrêt, mouvement social suivi par 100% des salariés
Les salariés de Sète Agglopôle Mobilité voulaient monter leur force et leur détermination, c’est plutôt réussi. 100% des salariés étaient grévistes. Aucun bus n’a circulé aujourd’hui.
L’intersyndicale FO-CFDT de Sète Agglopôle Mobilité avait déposé un préavis de grève la semaine dernière pour se faire entendre auprès de la direction de Sète Agglopôle Méditerranée. Les salariés grévistes souhaitent alerter la direction quand au renouvellement de délégation de service public (DSP) qui interviendra en septembre 2022 et dont l’appel d’offre est en cours.
Comme nous l’expliquait Hervé Pages (FO) et Alain Manzi (CFDT) dans notre journal jeudi 02 septembre 2021, ils demandent à la direction de Sète Agglopôle Méditerranée de leur fournir les garanties écrites du maintien de leurs acquis sociaux qui inquiètent l’ensemble des salariés de Sète Agglopôle Mobilité.
Ce lundi, aucun bus n’a circulé sur Sète et l’ensemble du bassin de Thau. Sète Agglopôle Mobilité avait pourtant annoncé seulement des perturbations des lignes extérieures ( 9,13, 20, 21, 22, 23) mais les salariés ont bloqué le dépôt tôt ce matin. Le trafic était à l’arrêt total aujourd’hui.
Un mouvement social suivi par 100% des salariés titulaires
« C’était annoncé avec le préavis de grève, 100% des salariés étaient grévistes aujourd’hui », témoigne Alain Manzi (CFDT) que nous avons pu joindre en milieu d’après-midi. « Demain on va reprendre le travail, mais il était important pour nous de montrer notre force et notre détermination pour maintenir nos acquis sociaux», précise-t-il. Concernant les discussions avec la direction, « toujours rien c’est au point mort mais avec cette grève, la direction sait que nous défendrons nos acquis sociaux jusqu’au bout », ajoute-t-il.
L’intersyndicale FO-CFDT de Sète Agglopôle Mobilité n’a pas prévu d’autres blocages dans les prochaines semaines comme nous explique Hervé Pages (FO), « c’est une journée de grève pour montrer que nous sommes capables de nous mobiliser ».
Demain le trafic des bus reprendra sur les routes de Sète et du bassin de Thau. À la question de savoir s’ils sont heureux de retrouver les usagers demain, Hervé Pages (FO) répond, « nous sommes heureux de les retrouver bien évidemment, j’espère qu’ils auront compris pourquoi on a fait ce mouvement. Les usagers doivent aussi comprendre que les salariés se battent pour eux et maintiennent et une qualité de réseau avec un bon repreneur ».
Contactée par notre rédaction, Sète Agglopôle Mobilité n’a pas souhaité répondre à nos questions concernant ce mouvement social.
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A LIRE AUSSI > Thau : une grève sur le réseau de bus le lundi 06 Septembre 2021
Sète
Sète : Un plaisancier perd la vie en mer agitée, sans alerte météo annoncée
Malgré l’absence de vigilance spécifique dans l’Hérault, un plaisancier a perdu la vie et un autre se trouve en urgence absolue après une forte houle ayant chaviré plusieurs bateaux au large de Sète. La préfecture appelle à la prudence face à des conditions météorologiques imprévisibles.
Mercredi, un tragique accident en mer a coûté la vie à un plaisancier au large de Sète, tandis qu’un second individu, dans un état critique, lutte pour sa survie. Ces drames surviennent dans un contexte où aucun signal d’alerte météorologique n’avait été émis pour le département, bien que le Gard voisin soit placé en vigilance jaune vague-submersion par Météo France.
L’incident intervient alors que la France fait face à la dépression Kirk, qui poursuit son déplacement vers l’Ile-de-France. Le phénomène météorologique a déjà conduit à la mise en alerte de 32 départements, dont 21 pour des risques de pluie-inondation, dix pour des vents violents et trois pour des crues importantes. À 18 heures, mercredi, le bulletin météorologique faisait état de la montée des eaux dans certains territoires, dont la Seine-et-Marne, placée en vigilance rouge.
Dans l’Hérault, bien que le département ne soit pas directement concerné par ces alertes, les conditions en mer ont provoqué des vagues atteignant deux mètres, rendant la navigation extrêmement dangereuse. La préfecture a rapidement réagi, recommandant aux plaisanciers d’éviter de prendre la mer et conseillant à la population de ne pas se baigner ni de fréquenter les plages. Les autorités insistent sur le fait que, même en l’absence de vigilance officielle, les conditions peuvent rapidement se dégrader, augmentant les risques de noyade.
⚠️🚨🌊 Alerte | Très forte houle sur le littoral de l’#Hérault !
La mer est particulièrement agitée, avec formation de vagues dangereuses jusqu’à 2m. Le risque de noyade est très élevé.👉 Selon un premier bilan, 3 bateaux ont chaviré dans les secteurs de @villedesete et… pic.twitter.com/JnAHMU27L9
— Préfet de l’Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) October 9, 2024
Frontignan
Frontignan : chômage en baisse, pauvreté en hausse et crise du logement
Les chiffres publiés par l’Insee au début de l’été révèlent une baisse du chômage à Frontignan, mais aussi une augmentation inquiétante de la pauvreté et une aggravation de la crise du logement. Une reprise économique qui ne profite pas à tous.
Selon les données publiées par l’Insee au début de l’été, la commune de Frontignan connaît une baisse progressive du chômage depuis 2015. Le taux, qui était de 12,2 % en 2015, est descendu à 10,7 % en 2021. Une tendance encourageante qui semble refléter une amélioration du marché de l’emploi local. Cependant, cette diminution cache une réalité plus complexe. La plupart des emplois créés concernent des secteurs à faible valeur ajoutée, comme le commerce et les services, et le chômage des jeunes demeure alarmant, avec un taux de 28,3 %. Bien que ce dernier soit en recul par rapport à 2015, il reste largement supérieur à la moyenne nationale, soulignant les difficultés persistantes des jeunes actifs à s’insérer durablement sur le marché du travail.
Parallèlement, alors que le chômage diminue, le taux de pauvreté continue de grimper. En 2021, il atteignait 13 %, contre 11 % en 2015, marquant une aggravation des inégalités économiques. Cette situation s’explique par la précarité des emplois disponibles, souvent mal rémunérés ou partiels, ne permettant pas aux travailleurs de sortir de la pauvreté. Les locataires sont les plus durement touchés, avec 28 % d’entre eux vivant sous le seuil de pauvreté, un chiffre en hausse par rapport à 2015. Malgré une amélioration apparente du marché de l’emploi, bon nombre de ménages restent dans une situation financièrement vulnérable.
Enfin, la question du logement constitue un autre problème majeur pour la ville. En 2021, 21,1 % des logements à Frontignan étaient des résidences secondaires, une légère diminution par rapport à 2015, mais toujours préoccupante pour les résidents permanents. La spéculation immobilière liée à ces résidences contribue à une augmentation des prix, rendant l’accès au logement de plus en plus difficile pour les jeunes actifs et les familles modestes.
Les chiffres de l’Insee dressent le portrait d’une ville confrontée à des paradoxes, une baisse du chômage, mais une montée de la pauvreté et une crise du logement qui ne cesse de s’aggraver. Pour Frontignan, des solutions concrètes sont indispensables afin de réguler la spéculation immobilière et garantir un meilleur accès au logement, tout en assurant des emplois de qualité.
Bouzigues
Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire
Quelques jours avant que le conseil municipal ne limite fortement ses pouvoirs, le maire de Bouzigues, Cédric Raja, a attribué un terrain communal à un prix très avantageux. Une décision passée sous les radars en raison de la torpeur estivale, qui pourrait bientôt susciter des remous.
Le 13 août dernier, dans un contexte politique tendu, le maire de Bouzigues, Cédric RAJA, a attribué un terrain communal de 1 738 m², situé rue du Moulin à Vent, à la SCI MBLA, représentée par Marc BOURGEOIS, pour un loyer dérisoire de seulement 100€/mois. Ce contrat de location, conclu pour une durée de 12 ans, prendra effet le 1er janvier 2025 et se terminera le 31 décembre 2037 ! Cette décision est intervenue à un moment particulièrement stratégique : une semaine plus tard, le 20 août, le conseil municipal lui retirait presque tous ses pouvoirs exécutifs lors d’un vote décisif [lire ici].
Ce timing intrigue, d’autant plus que la transaction a été conclue en pleine période estivale, alors que la majorité des habitants et des élus étaient moins attentifs aux affaires locales. La décision est ainsi passée sous les radars, bien que le terrain concerné semble avoir une valeur foncière nettement supérieure à celle reflétée par le montant du loyer consenti. Le fait que ce bail ait été signé peu avant la perte de ses prérogatives par le maire pourrait devenir un point de friction dans les semaines à venir.
La décision du 13 août s’appuie sur une délégation accordée en 2020, qui permettait à Cédric Raja de conclure des contrats de location pour une durée maximale de douze ans sans avoir à consulter immédiatement le conseil municipal. Toutefois, cette attribution, réalisée juste avant sa mise à l’écart politique, soulève désormais des questions sur la gestion des ressources communales et sur les motivations réelles du maire.
La population, jusqu’ici peu informée de cette transaction, pourrait réagir vivement à cette révélation. Les prochains débats municipaux seront probablement marqués par des discussions sur cette décision. Alors que la situation politique de Bouzigues reste fragile, cette affaire pourrait bien enflammer les tensions déjà palpables au sein de la commune.
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