Économie
Sète : Le marché de l’immobilier s’enflamme
La crise sanitaire a profondément changé notre façon de vivre. Ainsi, les longs mois de confinement, ont certainement remis en cause la volonté de vivre dans de grandes agglomérations. On observe une hausse de l’attractivité des villes moyennes qui proposent des surfaces plus grandes avec des extérieurs.
Selon les propos rapportés par le média économique, La Tribune – basé sur les données du cabinet d’étude des marchés immobiliers Adéquation – on observe un rééquilibrage géographique avec les populations qui quittent les grandes agglomérations au profit des villes moyennes. Ainsi, bien que la crise sanitaire n’ait épargné aucun secteur, il semblerait que les villes secondaires aient connu une augmentation de leur attractivité et donc une hausse des marchés immobiliers.
Chute libre des logements neufs
Sur l’année 2020, à Sète, les mises en vente de logements neufs ont chuté de 51 % par rapport à 2019. Cette diminution de l’offre entraîne logiquement une diminution des ventes, de l’ordre de 30 %. Ainsi, fin décembre 2020, l’offre commerciale était de 125 logements seulement, soit une baisse significative de 58 %. Des propos que nuançait Romain Charrance, directeur de l’agence immobilière Orpi La Singulière : « Pendant très longtemps, il y avait une réelle pénurie de logements neufs sur Sète, mais aujourd’hui, c’est un peu moins vrai. Il y a eu une véritable explosion des marchés neufs, qui se poursuit notamment avec la nouvelle zone au niveau de l’entrée-est de la ville qui devrait proposer 1 800 logements, d’ici à 2024-2026. »
Une explosion de la demande
Selon l’agent immobilier Sétois : « Dès le premier déconfinement, on a connu une explosion du marché sans précédent. Sur l’année 2020, cela représente une augmentation de la demande de presque 25 %. Malheureusement, l’offre n’est pas capable de répondre à cette demande. À titre d’exemple, en général, nous avons entre 80 et 100 biens en moyenne et aujourd’hui, on est difficilement à 30 logements et dès qu’on en rentre un, il part très vite. »
Cette explosion de l’attractivité de Sète résulte de plusieurs facteurs. L’île Singulière est une ville méditerranéenne, de taille moyenne, proche de l’autoroute et avec une gare. Elle possède un charme flagrant avec ses canaux, son port, son histoire et une dimension touristique évidente. Tous ces facteurs permettent un cadre de vie bien meilleur que celui proposé par les grandes agglomérations. De plus, ces dernières années, Sète a bénéficié d’importants coups de projecteurs avec les séries Candice Renoir et plus récemment Demain nous appartient qui ont installé leur intrigue ici.
La crise du Covid-19, véritable catalyseur
Par ailleurs, la crise sanitaire a été un véritable catalyseur de l’augmentation des marchés immobiliers secondaires. En août dernier, dans les 50 plus grandes villes de France, les prix n’avaient augmenté que de 0,1%. Cette stagnation est due à la volonté des Français de vivre dans un meilleur cadre de vie. Romain Charrance explique : « Ce qui ressort principalement, c’est que les nouveaux acheteurs veulent un extérieur. À Sète, avoir un extérieur, c’est avoir une véritable pièce de vie en plus. Les nouveaux acheteurs viennent généralement des grandes villes et s’installent ici afin de bénéficier, pour le même prix, d’un meilleur cadre de vie. »
Cette augmentation de la demande entraîne nécessairement une augmentation des prix. En effet, selon l’agent immobilier, « les prix augmentent depuis une dizaine d’années, et de manière plus importante les quatre dernières années. Mais les prix s’envolent depuis la crise sanitaire. Malheureusement, cette croissance des prix est un problème pour les Sétois qui peuvent avoir du mal à se loger. » Outre cette difficulté de logement, c’est aussi le paysage de l’Île Singulière qui peut être amené à être considérablement modifié avec ces nouvelles constructions. « Le Français n’aime pas le changement et encore moins le Sétois. Ce bétonnage excessif, c’est le regret de certains habitants, il va falloir contrôler ça un jour », concluait le directeur de l’agence Orpi La Singulière.
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Économie
Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants
Le gouvernement de Michel Barnier s’apprête à dévoiler son projet de budget 2025, axé sur une taxation des transports polluants. Véhicules thermiques, poids lourds et aviation sont dans le viseur, dans un effort pour concilier transition écologique et réduction du déficit public.
L’offensive fiscale sur les transports les plus polluants semble désormais inévitable. Dans un contexte où la dette publique atteint des sommets – avec 3 228 milliards d’euros, comme l’a rappelé Michel Barnier lors de son discours de politique générale – le gouvernement prépare un budget 2025 qui se veut à la fois rigoureux et ambitieux. L’objectif affiché, réduire un déficit public qui devrait culminer à plus de 6 % du PIB en 2024, pour le ramener à 5 % dès l’année prochaine. Pour y parvenir, l’exécutif mise sur un effort colossal de 60 milliards d’euros, dont une partie significative proviendra d’une fiscalité écologique renforcée.
L’une des mesures phares annoncées concerne une taxation accrue des transports polluants, au premier rang desquels figurent les véhicules thermiques. Cette annonce marque un tournant dans la stratégie budgétaire du gouvernement, qui entend faire contribuer les secteurs les plus émetteurs de CO2 à l’effort national de transition écologique. François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, l’a affirmé sans détour : « Nous devons renforcer une fiscalité plus écologique si nous voulons réussir la transition. » L’accent est donc mis sur les véhicules thermiques, qui seront de plus en plus lourdement taxés dans le cadre du projet de loi de finances.
Les premiers détails dévoilés suggèrent que le malus écologique sera renforcé, notamment pour les véhicules les plus lourds. Le seuil de déclenchement du malus sera progressivement abaissé jusqu’en 2027, tandis que le montant maximal de la taxe devrait augmenter chaque année. Seuls les véhicules électriques et hybrides échapperaient à cette nouvelle vague de taxation. Pour les automobilistes, ce renforcement des taxes pourrait rapidement se traduire par des hausses significatives du prix des voitures thermiques neuves, poussant ainsi davantage de consommateurs vers les modèles électriques.
Mais ce plan n’a pas tardé à susciter des réactions vives. Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, n’a pas mâché ses mots en qualifiant cette taxe de « nouvel impôt déguisé » lors de son intervention sur Radio Classique. Selon lui, cette mesure risque d’accroître encore la pression fiscale sur les automobilistes, déjà lourdement frappés par les récentes hausses des prix à la pompe et les politiques de restriction de circulation dans les grandes villes. Pour les professionnels du secteur, cette taxe pourrait aussi fragiliser l’industrie automobile française, en pleine mutation vers des modèles plus écologiques, mais encore loin d’être majoritaires sur le marché.
Le transport aérien, lui aussi, n’échappera pas à cette nouvelle dynamique fiscale. Pascal de Izaguirre, président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), a évoqué une taxation supplémentaire qui pourrait atteindre un milliard d’euros, une somme qui, selon lui, sera répercutée sur le prix des billets d’avion. Cette taxe sur les vols, déjà critiquée par les compagnies aériennes, risque de rendre les voyages aériens encore plus coûteux, en particulier sur les trajets courts, souvent accusés d’être les plus polluants.
Au total, ces nouvelles mesures écologiques devraient rapporter 1,5 milliard d’euros à l’État en 2025, contribuant ainsi à l’effort budgétaire global de 60 milliards d’euros. Mais au-delà des chiffres, c’est un véritable bras de fer qui s’engage entre le gouvernement et les secteurs du transport. Tandis que l’exécutif justifie ces taxes comme une étape indispensable pour accompagner la transition écologique et réduire le déficit public, les opposants dénoncent une mesure punitive, susceptible de pénaliser à la fois les consommateurs et les entreprises.
Alors que le projet de budget sera officiellement présenté le 10 octobre, les débats promettent d’être houleux. Entre la nécessité de faire face à la crise écologique et celle de ne pas alourdir les charges des ménages, le gouvernement de Michel Barnier devra trouver un délicat équilibre. Mais une chose est sûre, l’année 2025 marquera un tournant décisif dans la fiscalité verte, avec des répercussions qui se feront sentir bien au-delà des secteurs directement concernés.
Économie
La Cour des comptes suggère de supprimer 100 000 emplois dans les collectivités locales
Face à un déficit public préoccupant, la Cour des comptes suggère de réduire massivement les effectifs dans les collectivités territoriales. Une mesure qui a provoqué une vive opposition de la part des élus locaux, alors que le gouvernement de Michel Barnier prépare son budget 2025.
C’est une proposition qui fait l’effet d’une bombe au sein des collectivités locales. Un rapport de la Cour des comptes recommandant la suppression de 100 000 postes dans les collectivités territoriales d’ici 2030. Cette mesure, aussi choc que polémique, s’inscrit dans le cadre des efforts pour réduire le déficit public, un objectif devenu impératif pour le gouvernement de Michel Barnier, décidé à ramener le déficit à 5 % du PIB dès 2025, et sous la barre des 3 % d’ici 2029.
La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme, les dépenses de personnel des collectivités, qui pèsent pour près d’un quart de leur budget, connaissent une croissance continue. Une situation que les magistrats de la rue Cambon jugent préoccupante, en particulier au sein du bloc communal, moteur principal de cette hausse. « La maîtrise de cette évolution est un enjeu central », avertit le rapport. Pour y répondre, la Cour propose un retour aux effectifs du début des années 2010, une période plus sobre en termes d’embauches et de masse salariale, qui permettrait, selon ses estimations, de réaliser 4,1 milliards d’euros d’économies par an d’ici 2030.
Mais pour les élus locaux, cette solution, perçue comme brutale, est difficile à avaler. David Lisnard, président de l’Association des maires de France (AMF), a réagi fermement dès la publication des conclusions de la Cour. « Le personnel territorial ne peut être réduit à une question comptable », s’insurge-t-il, dénonçant une approche technocratique déconnectée des réalités du terrain. Car derrière ces chiffres se cachent des agents municipaux, des employés dévoués, souvent au cœur du fonctionnement des services publics de proximité : crèches, écoles, infrastructures sportives, aides sociales… « Supprimer 100 000 postes, c’est fragiliser ces services essentiels, surtout dans les communes rurales », ajoute-t-il, inquiet pour les maires déjà confrontés à des contraintes budgétaires de plus en plus fortes.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle réduction des effectifs publics est évoquée. En 2017, lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait déjà envisagé de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique. Un projet resté partiellement lettre morte face à la résistance des élus et aux réticences syndicales. Mais cette fois, l’urgence financière semble plus pressante. La dégradation des finances publiques, exacerbée par les crises successives, pousse le gouvernement à chercher des leviers d’économies, et la maîtrise des dépenses locales apparaît, aux yeux de la Cour des comptes, comme un axe stratégique incontournable.
Cependant, cette vision purement économique ne prend pas en compte, selon les élus, la complexité des missions locales. Les mairies sont souvent le dernier rempart face aux inégalités, assurant des services qui, s’ils étaient démantelés, risqueraient d’accentuer les fractures sociales. « Réduire les effectifs, c’est réduire les services », martèle Lisnard, tout en dénonçant un plan qui, pour lui, ignore la dimension humaine et sociale du service public territorial.
À quelques jours de la présentation du projet de loi de finances 2025, prévue pour le 10 octobre, le débat promet de s’intensifier. Le gouvernement devra jouer serré, entre impératif budgétaire et pression politique. Si la Cour des comptes voit dans cette réduction d’effectifs une solution viable pour redresser les comptes publics, les élus locaux y voient un péril pour le maillage des services publics et la cohésion sociale dans leurs territoires. Le bras de fer ne fait que commencer.
Économie
Casino : 21 magasins dans toute la France vont mettre la clef sous la porte
Quelques mois après l’annonce de la fin des magasins Casinos, 21 enseignes vont définitivement fermer, a fait savoir France Bleu Saint-Étienne Loire. Près de 1 000 personnes vont être licenciées.
Faute de repreneur, 21 magasins Casino vont fermer leurs portes et près d’un millier de personnes vont être licenciées. Les lettres de licenciement sont attendues au plus tard à la mi-novembre par les syndicats, sauf retournement de situation miraculeux. Au total, 25 magasins savent depuis le printemps dernier qu’ils ne font pas partie des négociations et transferts avec Auchan, Carrefour et Intermarché. Le groupe stéphanois était en effet en proie à d’énormes difficultés financières. La date limite pour trouver un repreneur était ce lundi 30 septembre.
Quatre ont trouvé un repreneur et les 21 autres vont donc fermer. Voici les villes où les magasins de la marque vont mettre la clef sous la porte : Aurillac (Cantal), Brest (Finistère), Chauray (Deux-Sèvres), Chenôve (Côte-d’Or), Lannion (Côtes-d’Armor), Malemort (Corrèze), Malestroit (Morbihan), Marseille 14e (Bouches-du-Rhône), Moissac (Tarn-et-Garonne), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Montpellier (Hérault), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Saint-Doulchard (Cher), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), Torcy (Seine-et-Marne), Toulouse Basso Combo (Haute-Garonne), Valence (Drôme) et Valentigney (Doubs).
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