Politique
Sète: condamnation pour favoritisme de Francois Commeinhes, les élus réagissent
Quelques heures après l’annonce de la condamnation de Francois Commeinhes, les élus de l’opposition réagissent.
Le maire de la Ville de Sète a été condamné le vendredi 3 décembre 2021 à une peine de 10 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 8.000 euros. Pour des faits d’atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics qui ont été commis du 22 juin 2010 au 11 juin 2011 à la tête de la Ville de Sète.
Le tribunal correctionnel de Montpellier a en outre condamné François Commeinhes à payer à la SARL le Coq d’or qui s’était portée partie civile, une somme de 10.000 euros de dommages et intérêts.
Pour Véronique Calueba, la Vice-Présidente du département de l’Hérault, conseillère municipale et communautaire, « contrairement aux affirmations du maire, la justice a confirmé une gestion plus qu’opaque des concessions des plages et loin de l’intérêt des sétois », explique-t-elle dans un communiqué faisant allusion certainement au slogan de campagne de Francois Commeinhes lors des dernières élections municipales « servir sans se servir. »
« Au mépris des décisions de la commission d’attribution, le maire choisissait seul les concessionnaires, faisant ainsi bénéficier à ses proches d’une paillote à la plage. C’est un délit de favoritisme que la justice a posé avec 10 mois de prison avec sursis et 8000€ d’amende. 10 mois de prison, c’est un jugement grave et qui confirme l’importance du délit » ajoute-t-elle.
La Vice-Présidente du département regrette cependant la lenteur de la justice, « la justice est impartiale mais malheureusement par manque de moyens et de personnels, est lente à rendre ses jugements. C’est dommage pour les sétois que cette décision ne soit pas intervenue avant les élections municipales. Ce délit n’est qu’un exemple de la gestion délétaire des affaires de la ville. », conclut-elle.
Phillippe Carbasse, conseiller municipal et communautaire, n’a pas pour habitude de commenter une décision de justice « d’autant plus que le prévenu à fait appel de cette condamnation » nous explique-t-il, mais il espère que « cela appelle cette majorité municipale à une volonté vertueuse largement affichée dans la transparence des documents qui sont transmis et la façon de faire. »
Audrey Vedel, Anne-Monique Lesage, Laura Seguin Madeleine Estryn, Sebastien Andral, Sébastien Denaja, Laurent Hercé ont pour leur part réagit dans un communiqué commun, « Le juge pénal vient de condamner sévèrement le maire de Sète pour délit de favoritisme. (…) nul ne saurait en sous-estimer la gravité. Le dénuement de la Justice française l’a conduite malheureusement à juger avec une lenteur préjudiciable à tous des faits vieux d’une décennie, intervenus lors du deuxième mandat du maire ».
Avant de conclure, « Nous partageons la colère des Sétois qui déplorent de voir l’image de notre ville abîmée par cette série de dysfonctionnements graves, hier à la tête de la régie des pompes funèbres et aujourd’hui de la mairie elle-même. Comme nous ne cessons de le faire depuis plusieurs mois, nous appelons à retrouver le chemin d’une gestion vertueuse de notre ville et de son agglomération. Cela commence par la nécessité absolue de donner une suite positive à toutes les observations de la Chambre régionale des comptes s’agissant de la ville, de la SAELIT et de l’OPHLM ».
François Commeinhes a fait appel de cette décision le vendredi 03 décembre 2021.
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À LIRE AUSSI > Justice – Sète: François Commeinhes condamné pour favoritisme à une peine de 10 mois de prison avec sursis
France
La lutte contre le narcotrafic érigée au rang de priorité numéro un, pour Darmanin
L’intensification de la lutte contre le crime organisé devient la priorité du ministère de la Justice, avec des actions ciblées pour déstabiliser les réseaux de trafic de drogue.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment positionné la lutte contre le narcotrafic comme la priorité absolue de son ministère. Dans une circulaire envoyée à tous les procureurs, il a souligné l’urgence de réagir face à ce fléau, comparant cette nécessité à la mobilisation nationale contre le terrorisme. Cette directive vise à orienter les efforts des services d’enquête vers la confiscation systématique des biens issus du crime organisé, en particulier ceux liés au blanchiment d’argent.
Darmanin propose une réforme profonde des méthodes de lutte contre le narcotrafic, insistant sur la nécessité de mener plus d’enquêtes patrimoniales et d’accélérer la vente des biens saisis. Des exemples concrets, comme les montres de luxe et les véhicules confisqués, illustrent son désir de voir ces actifs rapidement réintégrés dans l’économie légale, plutôt que laissés à l’abandon. Le ministre souhaite également renforcer les interdictions de paraître pour éloigner les criminels des zones sensibles.
En matière de gestion des criminels étrangers, Darmanin envisage une application stricte de la loi, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, pour procéder à des expulsions et des interdictions de territoire. Une proposition de loi pour la création d’un parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco) est à l’étude au Sénat, visant à centraliser et à coordonner les efforts contre les crimes les plus graves.
Le ministre ne se contente pas d’attendre l’adoption de cette loi. Il a annoncé le doublement des effectifs de magistrats dédiés à la lutte contre le narcotrafic d’ici 2027, soulignant l’urgence d’agir sans délai. Cette augmentation des ressources humaines s’accompagne d’une attention particulière aux violences faites aux personnes, notamment aux femmes et aux enfants, avec la nomination de 100 juges pour enfants supplémentaires dans les prochaines semaines.
La stratégie de Darmanin, marquée par une volonté de réforme radicale et une approche pragmatique, vise à démanteler les réseaux criminels tout en renforçant la protection des citoyens. Cette offensive contre le narcotrafic, si elle se concrétise, pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre le crime organisé en France.
Politique
Emmanuel Macron atteint un niveau record d’impopularité
Emmanuel Macron, à mi-parcours de son second mandat, se voit confronté à un niveau d’impopularité sans précédent, tandis que l’ombre de François Bayrou plane sur sa présidence.
Le samedi 25 janvier, le baromètre Ifop-Journal du dimanche a révélé une réalité alarmante pour le Président de la République. Seulement 21% des Français se déclarent satisfaits de l’action d’Emmanuel Macron, tandis que 79% expriment leur mécontentement. Ce taux d’insatisfaction marque un record historique pour un Président en exercice, soulignant une désaffection profonde des citoyens envers leur chef d’État.
Cette désapprobation massive semble s’enraciner dans plusieurs facteurs. D’abord, la politique économique du gouvernement, notamment la hausse de la CSG, a été perçue comme injuste par les retraités, une catégorie de la population qui a vu son soutien à Macron diminuer de dix points depuis le début de son second mandat. Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, souligne que cette mesure fiscale, ainsi que le débat incessant sur la contribution des retraités aux efforts financiers de l’État, ont exacerbé la méfiance de cette frange de la population.
Malgré cette vague de désapprobation, il est intéressant de noter une légère amélioration dans la perception des « très mécontents », qui sont désormais 44%, en baisse de 4 points. Cette évolution pourrait suggérer une lassitude ou une résignation des Français, qui, selon le JDD, « n’attendent plus grand-chose » de leur Président. Les critiques se font moins virulentes, les insultes moins fréquentes, mais le sentiment d’abandon persiste. Des citoyens déplorent un Président qui « se balade à l’étranger et ne s’intéresse plus à nous » ou qui « n’arrive pas à sortir le pays de la crise ».
Le phénomène de rejet de Macron semble également lié à une perception de son détachement. Frédéric Dabi note que le Président est accusé de « se cacher derrière son Premier ministre », une critique qui, bien que non explicitement formulée comme un appel à la démission, reflète une frustration palpable face à l’absence de leadership visible.
En parallèle, François Bayrou, malgré des débuts difficiles en termes de popularité, parvient à maintenir une cote stable avec 34% de satisfaits. Cette stabilité pourrait être interprétée comme un signe de confiance en son action ou, à l’inverse, comme un manque d’enthousiasme similaire à celui observé pour le Président en exercice.
Emmanuel Macron se trouve à un tournant critique de son mandat. Sa capacité à regagner la confiance des Français, à travers une communication plus transparente et des actions concrètes pour répondre aux attentes de la population, sera déterminante pour le reste de son quinquennat. La question demeure : pourra-t-il inverser la tendance et redonner espoir à une nation en quête de rédemption politique ?
Économie
Le Sénat met fin aux avantages des anciens Présidents et Premiers ministres
Face à un contexte budgétaire tendu, les sénateurs ont adopté un amendement visant à supprimer les avantages accordés aux anciens présidents de la République et Premiers ministres. Une décision symbolique, qui reflète les attentes de sobriété des citoyens envers leurs institutions.
Le Sénat a voté, le 22 janvier, un amendement inédit dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 : la suppression des avantages matériels et humains accordés aux anciens présidents de la République et Premiers ministres. Portée par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, cette mesure prévoit de mettre fin à des dépenses annuelles estimées à 2,8M€, contre l’avis du gouvernement. Les bénéficiaires de ces avantages pourraient ainsi perdre voiture avec chauffeur, secrétariat et collaborateurs, sauf si cette décision venait à être modifiée lors des prochaines étapes législatives.
Les sénateurs favorables à cet amendement justifient leur position par un souci d’exemplarité et de maîtrise des finances publiques. « Quand on demande aux Français de faire des efforts, l’État doit montrer l’exemple », a souligné Michel Canevet, sénateur centriste. Nathalie Goulet, quant à elle, a insisté sur le caractère non indispensable de ces dépenses, affirmant que les bénéficiaires ne se trouvent pas dans le besoin, citant leur cumul de retraites et activités de conseil.
La suppression des avantages répond également à une inflation des dépenses : entre 2022 et 2023, le coût lié aux anciens Premiers ministres avait déjà progressé de 11 %. Depuis, l’instabilité politique a ajouté trois nouveaux bénéficiaires à une liste qui en compte désormais seize, contre treize en 2022. Cette mesure vise donc à limiter des dépenses jugées superflues, d’autant que certains bénéficiaires, comme Édith Cresson ou Édouard Balladur, continuent d’en profiter depuis plusieurs décennies.
Cependant, cette initiative suscite des réserves au sein du gouvernement. Patrick Mignola, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a mis en garde contre les risques liés à la suppression totale de ces moyens. Soulignant un contexte international et intérieur dangereux, il a rappelé que la protection des anciennes personnalités reste essentielle pour garantir leur sécurité, au-delà de leurs déplacements et activités professionnelles. Le budget de cette protection, assuré par le ministère de l’Intérieur, n’est pas concerné par la mesure votée par le Sénat.
Dans les rangs des opposants, le sénateur Jean-Pierre Grand (Horizons) a dénoncé une forme de démagogie, estimant que ce type de débat pourrait nourrir des divisions inutiles. À l’inverse, pour Vincent Delahaye, du groupe centriste, cette réforme incarne avant tout un signal adressé aux citoyens, dans une logique de responsabilisation des élites publiques.
Pour entrer en vigueur, l’amendement devra être confirmé dans la suite du processus législatif, mais il marque d’ores et déjà une étape importante dans la réflexion sur la réduction des privilèges accordés aux anciens dirigeants. Entre nécessité budgétaire et préservation de l’image de l’État, le débat promet de rester vif dans les mois à venir.
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