Le conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée a adopté, avec une faible majorité, une augmentation de 75% de la taxe foncière. Quatre maires, tous vice-présidents de la SAM, se sont opposés à cette augmentation.
Une situation exceptionnelle s’est produite lors du dernier conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM) : quatre maires du bassin de Thau, également vice-présidents de la SAM, se sont opposés à l’augmentation à 2,33% à 4,10% de la taxe foncière, contrecarrant ainsi le souhait du président François Commeinhes.
En effet, Thierry BAËZA, maire de la ville de Mèze, a voté contre cette augmentation tandis que Christophe DURAND maire de Mireval, Alain VIDAL maire de Loupian et Josian RIBES maire de Montbazin se sont abstenus. Les quatre maires ont exprimé leur opposition à l’augmentation en cohérence avec leurs convictions politiques, considérant que cela pourrait affaiblir les ménages en difficulté pendant cette période de forte inflation et de crise énergétique.
Christophe DURAND, maire de Mireval, a pris la parole pour représenter les maires qui se sont abstenus et pour expliquer leur positionnement.
L’élue communautaire de Marseillan, Marie-Christine FADRE DE ROUSSAC, était également absente sans donner son pouvoir au maire de Marseillan, Yves MICHEL. L’élu d’opposition de la ville de Mèze, Nicolas GOUDARD, a suivi le maire Thierry BAËZA dans le sens des électeurs mézois en votant contre cette hausse d’impôt.
Reste à savoir dans l’immédiat si le maire de Gigean retirera également les délégations de sa deuxième adjointe pour avoir également exprimé son opposition avec courage.
Selon nos informations, d’autres voix s’étaient également élevées à Sète au sein de la majorité de François COMMEINHES, et ces voix étaient loin d’être négligeables car il s’agissait de membres importants de la majorité. Cependant, ces quelques élus réfractaires ont rapidement été neutralisés et remis en ordre de marche après avoir passé l’après-midi dans le cabinet du maire.
« Aucune surprise concernant les maires suiveurs », nous confie un ancien élu communautaire qui suit activement la vie politique locale. En effet, le reste des maires du bassin de Thau, sans panache, ont suivi la position de François Commeinhes.
La hausse des taxes locales a été adoptée avec une faible majorité de 30 voix pour, 13 contre et 3 abstentions. Bien que la majorité du président macroniste de la SAM ait été affaiblie, les élus socialistes de Frontignan et de Poussan ont permis de faire passer cette augmentation qui va impacter les ménages en difficulté du bassin de Thau. Cette décision a créé d’énormes dégâts politiques qu’il faudra désormais réparer pour François Commeinhes et sa majorité.