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Culture

Sète Agglopôle Méditerranée : 2M€ de statues, est-ce bien raisonnable ?

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Sète Agglopôle Méditerranée : 2 millions d'euros de statues, est-ce bien raisonnable ?

As-t-on besoin de 20 statues en période de crise énergétique ? C’est la question que l’on s’est posée en prenant connaissance du dernier projet démesuré que Sète Agglopôle Méditerranée a présenté lors du dernier conseil communautaire.

Dans le cadre de la candidature de Montpellier-Sète comme Capitale Européenne de la Culture 2028, la SAM a lancé un projet de commémoration avec 20 œuvres pour fêter les 20 ans de l’Agglo. Une commande devrait être adressée à 20 artistes pour réaliser 20 œuvres qui seront réparties dans 14 communes de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM).

Le projet inquiète et soulève deux questions fondamentales. La première concerne la date d’anniversaire erronée. En effet, la SAM a vu le jour le 1er janvier 2017 suite à la fusion de deux agglomérations –Thau agglo et la communauté de communes du nord du bassin de Thau– Par conséquent, la SAM célèbre cette année son 6ème anniversaire et non pas son 20ème.

Bien que l’interpellation suscitée par la méconnaissance de l’histoire du territoire soit présente, la question du financement du projet demeure primordiale. Il est crucial de déterminer où trouver les fonds nécessaires réaliser ces statues, alors que les communes et les communautés d’agglomération font face à des difficultés économiques liées à une crise énergétique sans précédent.

Pour obtenir une réponse, il faudra probablement attendre le prochain conseil communautaire de la SAM, prévu pour le 6 avril 2023. En effet, il a été annoncé que la SAM prévoit une augmentation des taxes locales pour les habitants de toutes les communes du bassin de Thau, équivalant à environ 200 € par habitant. Il semble que le financement de ce projet des statues reposera en grande partie sur l’augmentation de ces taxes locales.

Bien que ce type de projet soit nécessaire pour continuer à promouvoir la culture, le calendrier choisi pendant une crise énergétique, soulève des questions et suscite des remous dans les milieux politiques. Les dirigeants de l’opposition et les résidents sont inquiets, estimant que cette dépense est injustifiée, surtout en période de crise énergétique et de forte inflation.

L’opposition s’est rapidement mobilisée contre ce projet, appelant à la prudence dans la gestion des finances publiques et à la nécessité de soutenir les acteurs locaux de la création artistique et culturelle. Pour Véronique Calueba, vice-présidente du département de l’Hérault, « l’idée est sympa mais interroge ». Elle a ajouté : « Ne devrait-on pas renforcer les structures existantes qui irriguent de toutes formes de cultures notre territoire ? Et différer ce projet jusqu’à ce que l’inflation, les prix de l’énergie et toutes les hausses qui impactent autant les familles que la collectivité se soient régulés ? »

« De plus, le Théâtre Molière, le premier opérateur culturel de l’agglomération, a vu sa subvention diminuer de 45 000 €, ce qui risque de réduire les représentations, en particulier celles décentralisées dans les petites communes », décrypte Véronique Calueba.

Le conseiller municipal et communautaire de la ville de Sète, Sébastien Pacull, a également exprimé son opposition à ce projet, qualifiant la dépense d’« inutile » dans un contexte où les impôts sont augmentés. Selon lui, il serait plus judicieux de rediriger ces fonds vers des projets qui auraient un impact positif sur la vie quotidienne des citoyens.

Le maire de la ville de Mèze, Thierry Baëza, a insisté, dans une précédente déclaration, sur la nécessité de réduire les dépenses publiques et de ne pas asphyxier les ménages. Pour le maire mézois, la qualité de vie de ses concitoyens passe également par leur qualité de vie financière.

Si le projet peut sembler nécessaire pour promouvoir la culture, la décision de le lancer en période de crise énergétique laisse perplexe. Les résidents et les dirigeants locaux appellent à la prudence et à une meilleure gestion des finances publiques.

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Culture

Slimane sacré aux NRJ Music Awards malgré une plainte pour harcèlement sexuel

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Slimane, visé par une plainte pour harcèlement sexuel, remporte un NRJ Music Award

Sous le feu des projecteurs pour la première fois depuis l’annonce d’une plainte pour harcèlement sexuel, Slimane a remporté vendredi soir le trophée de l’artiste masculin francophone aux NRJ Music Awards. Une victoire teintée d’émotion et d’introspection pour le chanteur, qui a exprimé sa gratitude et son espoir pour l’avenir.

La soirée des NRJ Music Awards a consacré Slimane, une figure incontournable de la scène musicale francophone, malgré une situation personnelle délicate. Le chanteur, actuellement en tournée pour son « Cupidon tour », a été salué par le public pour sa contribution à la chanson française, décrochant ainsi le prestigieux prix de l’artiste masculin francophone de l’année. En recevant son trophée, Slimane a partagé un message touchant à l’attention de sa fille : « Ma fille, quand tu vas grandir, j’espère vraiment que tu seras fière de ton papa ». Manifestement ému, il a également remercié son public pour son soutien, prononçant un sincère « merci du fond du cœur » qui a résonné avec une gravité particulière.

Cette récompense survient alors qu’une plainte pour harcèlement sexuel a été déposée contre lui par un technicien ayant travaillé sur l’une de ses tournées. Le Parisien a révélé les accusations la semaine dernière, précisant que la plainte avait été transmise au parquet de Saint-Etienne. Selon l’avocate de l’accusateur, le chanteur aurait commis des actes de harcèlement lors d’un concert au Zénith de Saint-Etienne en décembre 2023. Le parquet a indiqué attendre des éléments de preuve sous forme d’enregistrements, que l’avocate s’est engagée à fournir, avant de décider de l’ouverture éventuelle d’une enquête préliminaire.

Révélé en 2016 grâce à l’émission The Voice sur TF1, Slimane a depuis enchaîné les succès, notamment avec son duo avec la chanteuse Vitaa, avec qui il avait atteint la première place des ventes d’albums en France en 2020 grâce à leur opus commun « Versus ». Cette même soirée des NRJ Music Awards a par ailleurs vu Vitaa triompher dans la catégorie de l’artiste féminine francophone de l’année, tandis qu’Indochine a été désigné meilleur groupe. La cérémonie a également célébré Pierre Garnier, issu de la Star Academy, avec deux distinctions pour son titre Ceux qu’on était, dans les catégories révélation francophone et meilleure chanson.

Le parcours de Slimane, bien que marqué par une récente polémique, reste indéniablement lié à un large succès populaire, que ce nouveau prix vient couronner. Reste à voir comment le chanteur gérera à la fois ses succès artistiques et les défis que soulèvent les accusations qui pèsent désormais sur lui.

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Culture : Cent ans après les « Tournesols », la National Gallery célèbre Van Gogh

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Culture : Cent ans après les "Tournesols", la National Gallery célèbre Van Gogh

La National Gallery de Londres organise une rétrospective exceptionnelle consacrée à Vincent van Gogh, mettant en lumière trois œuvres majeures, pour la première fois réunies, et explorant la période prolifique du peintre dans le sud de la France.

La National Gallery de Londres célèbre le centenaire de l’acquisition d’un exemplaire des célèbres « Tournesols » de Vincent van Gogh en présentant une rétrospective inédite intitulée « Van Gogh: Poets and Lovers ». Cette exposition, qui s’ouvre le 14 septembre, se concentre sur la période créative intense que le peintre a vécue entre 1888 et 1890 à Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Ce séjour marquera un tournant dans sa carrière, comme le souligne Christopher Riopelle, co-commissaire de l’exposition, qui met en avant l’audace et l’inventivité nouvelles du peintre durant cette période.

L’exposition réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté leurs collections privées, comme le célèbre tableau « La Nuit étoilée ». Parmi les pièces maîtresses figure un triptyque inédit composé de deux versions des « Tournesols », l’une appartenant à la National Gallery depuis 1924, et l’autre prêtée par le musée de Washington, encadrant « La Berceuse », portrait d’une femme assise sur un fauteuil. Ce triptyque respecte fidèlement le projet de Van Gogh, tel qu’il l’avait imaginé en 1889 dans une lettre à son frère Theo.

Cornelia Homburg, également commissaire de l’exposition, met en lumière la récurrence des thèmes explorés par Van Gogh, tels que les paysans, les poètes ou les figures locales comme l’Arlésienne. Ces motifs récurrents témoignent de la volonté de l’artiste de créer des archétypes universels, marquant son empreinte dans le monde de l’art.

Le paysage du sud de la France, source inépuisable d’inspiration pour Van Gogh, occupe une place centrale dans cette exposition. Des séries sur les oliviers, les montagnes de Saint-Rémy ou encore les jardins de l’institution psychiatrique où il a séjourné révèlent la manière dont Van Gogh utilisait la nature pour provoquer différentes émotions chez le spectateur.

Christopher Riopelle insiste sur une autre facette de l’artiste, souvent oubliée : celle d’un homme profondément attaché à la beauté, à la nature, et à ses proches. Loin de l’image du peintre tourmenté, Van Gogh était déterminé à réussir en tant qu’artiste d’avant-garde, faisant preuve d’une persévérance remarquable tout au long de sa carrière.

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Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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