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Sète Agglopôle – Fraude Déchets : la justice saisie de l’affaire

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Sète Agglopôle - Fraude Déchets : la justice saisie de l'affaire
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Le silence de la majorité et l’engagement de l’opposition dessinent un paysage politique tendu suite aux allégations de fraude.

Mardi 20 juin, Le Singulier a mis en ligne une enquête concernant des informations suggérant une possible fraude aux déchets au sein de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Les principales figures impliquées dans cette affaire sont François Commeinhes, président de la SAM et maire de Sète, et le directeur financier de la Polyclinique Sainte-Thérèse de Sète, Mathieu Commeinhes, qui n’est autre que son fils.

Selon nos informations, le procureur de la République de Montpellier s’est saisi de l’enregistrement audio mis en ligne par notre rédaction, quelques jours après la diffusion de notre enquête, témoignant de la rapidité d’une instruction en cours.

Le parquet de Montpellier a très certainement été alerté par Sébastien Pacull qui a écrit dès le lendemain de la publication de l’article au Procureur de la République de Montpellier. Dans son courrier daté du 21 juin 2023, Sébastien Pacull a demandé qu’une enquête soit diligentée, « aussi bien à la Polyclinique Sainte Thérèse qu’au service facturation du pôle Déchets de Sète Agglopôle Méditerranée ». Il précise dans son courrier, « nos concitoyens, écrasés par le coût de la vie, les taxes et impôts institués sur notre territoire du bassin de Thau, ne comprendraient absolument pas cette totale impunité. »

François Commeinhes, ayant passé la journée du mardi 27 juin 2023 au tribunal de Montpellier pour son jugement en appel lié à une autre affaire de détournement de fonds publics, dont la décision est attendue le 9 octobre 2023, semble désormais engagé dans une nouvelle affaire.

Les élus de la majorité de la SAM restent muets. Les élus d’opposition sont très actifs !

La semaine écoulée n’a pas permis d’observer de réactions politiques de la part des vice-présidents et des élus de la majorité de la SAM. Les élus communautaires majoritaires de cette assemblée ne montrent aucun signe à dénoncer ce qui pourrait être apparenté à une fraude. Le mal qui gangrène cette administration publique semble profond.

Sollicités par notre rédaction, les élus minoritaires de la SAM semblent eux prendre l’affaire très au sérieux et ont réagi de différentes manières. Véronique Calueba nous a fait savoir qu’elle a écrit à François Commeinhes pour demander des explications. En effet, la vice-présidente du département de l’Hérault demande des comptes au président de la SAM dans un courrier daté du 27 juin, « Faisant suite à un article du Singulier en date du 20 juin 2023, dans lequel de graves accusations étaient portées sur le fonctionnement interne du service déchets, je souhaiterais que vous puissiez m’apporter quelques explications. (…) j’en appelle à une totale transparence, avec communication des éléments relatifs à cette affaire (tonnages facturés, méthode de traitement, chaîne de suivi de ces déchets etc…). »

L’élu écologiste Laurent Hercé se veut prudent, « si ces faits sont avérés ils sont extrêmement graves, mais du fait même de cette gravité ils ne peuvent être qualifiés qu’avec des preuves irréfutables. Il appartient donc à ceux qui détiendraient de telles preuves d’entamer une action en justice. Dans l’attente d’une telle action en justice, et du jugement qui en découle, on ne peut que dénoncer l’existence éventuelle de tels agissements d’une façon générale, et se garder de montrer du doigt qui que ce soit. »

Phillipe Carabasse explique avec une pointe d’ironie, « ça ne peut pas être possible dans une ville où la démocratie est une valeur cardinale du maire en place et où l’ensemble des citoyens et des élus d’oppositions sont respectés par l’équipe en place ». Philippe Carabasse fait référence aux nombreuses irrégularités de la SA Élit et de la SPLBT qu’il n’a cessé de dénoncer et dont une affaire judiciaire est en cours.

À ce jour, aucune réaction de l’élu socialiste Sébastien Denaja. C’est le seul élu de l’opposition qui n’a pas souhaité réagir à ces révélations.

Une justice et des élus minoritaires actifs après nos révélations. Des élus de la majorité dans le déni ou complices. Voilà comment nous pouvons résumer à ce stade cette affaire. Nul doute que d’autres éléments devraient apparaître dans les prochains jours concernant cette affaire.

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Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles

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Sète : La justice fait obstacle à l'expulsion d'un commerçant des Halles
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La tentative de la commune de Sète d’expulser l’EURL Pedro’s Kingdom des étals n°110 et n°112 des halles vient de se heurter à un mur judiciaire. Le juge des référés a rejeté la demande de la municipalité, laissant l’exploitant en place pour l’instant. 

L’histoire commence en décembre 2023, lorsque l’EURL Pedro’s Kingdom, exploitant des étals n°110 et n°112 des halles de Sète sous l’enseigne « Don Pepe », est informée de la fin de son occupation. La municipalité, en quête d’un nouvel exploitant, lance une procédure de mise en concurrence. En février 2024, un nouveau gestionnaire est désigné, prêt à prendre les rênes le 1er avril 2024.

Cependant, les choses ne se passent pas comme prévu. L’ancien exploitant reste en place, empêchant le nouveau gestionnaire d’entrer dans les lieux. Face à cette situation bloquée, la commune de Sète décide de saisir la justice en urgence, demandant l’expulsion immédiate de l’EURL Pedro’s Kingdom. La municipalité réclame également 3 000 euros pour les frais de justice et menace de recourir à la force publique si nécessaire.

Le juge des référés, se penche alors sur le dossier. Pour justifier une expulsion en urgence, la commune doit prouver que la situation cause un préjudice grave et immédiat à l’intérêt public. Mais après examen des arguments présentés, le juge conclut que la municipalité n’a pas apporté de preuves suffisantes pour justifier cette urgence.

Ainsi, la requête de la commune de Sète est rejetée. Le juge rappelle que les mesures d’urgence doivent être strictement justifiées et que, dans ce cas, l’absence de preuves claires et convaincantes ne permet pas de procéder à l’expulsion immédiate. L’EURL Pedro’s Kingdom peut donc rester sur les étals n°110 et n°112, du moins pour le moment.

Cette décision soulève des questions sur la gestion de cette situation par la commune. Pourquoi n’a-t-elle pas anticipé les difficultés liées à la transition entre les exploitants ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle n’ait pas réussi à prouver l’urgence de la situation devant le juge ?

La commune de Sète a encore la possibilité de poursuivre l’affaire sur le fond, où les arguments des deux parties seront examinés plus en profondeur. Mais pour l’instant, l’EURL Pedro’s Kingdom reste en place, et la municipalité doit revoir sa stratégie.

Cette affaire met en lumière les complexités et les défis auxquels les autorités locales sont confrontées lorsqu’elles doivent gérer les espaces publics et les relations avec les commerçants. Elle rappelle également l’importance de préparer des dossiers solides et bien documentés lorsqu’il s’agit de mesures d’urgence.

Ainsi, les halles de Sète continueront d’abriter ‘Don Pepe’ pour un certain temps encore, tandis que la municipalité réfléchit à ses prochaines étapes. L’attention est désormais focalisée sur la suite de cette saga judiciaire, qui pourrait bien réserver encore quelques surprises compte tenu du manque de rigueur manifesté par les services de la commune.

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Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d’urbanisme

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Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d'urbanisme
©VilledeSète

La justice a ordonné au maire de Sète de dresser un procès-verbal pour des infractions d’urbanisme, malgré le refus initial du maire. Ce jugement intervient après la plainte d’un voisin inquiet des travaux effectués par ses voisins, propriétaires de la parcelle adjacente.

L’affaire débute le 17 décembre 2020, lorsque François Commeinhes*, maire de Sète, délivre un permis de construire pour une maison situé au 316 chemin du Rouquier. Par la suite, un voisin constate des infractions aux lois d’urbanisme et demande à la commune de dresser des procès-verbaux. Ces derniers sont rédigés les 30 août et 31 décembre 2021 par un agent assermenté, confirmant la non-conformité des fondations au permis de construire.

Le 2 août 2022, le voisin remarque la reprise des travaux et sollicite de nouveau la commune pour dresser un procès-verbal et prendre un arrêté interruptif de travaux. François Commeinhes* reste silencieux. Face au mutisme du maire de Sète, le voisin saisit le tribunal administratif de Montpellier en novembre 2022 pour contraindre le maire à agir et dresser le procès-verbal pour infractions d’urbanisme.

Le plaignant argue que les travaux en cours ne respectent pas le permis de construire initial. Il pointe notamment une excavation non déclarée, réalisée en limite de propriété, susceptible de causer des risques pour la sécurité publique et contrevenant aux règlements du plan local d’urbanisme. En effet, ces travaux enfreignent plusieurs dispositions : l’article R. 462-1 du code de l’urbanisme, l’article 7.4 « Espaces verts à protéger » du règlement du plan local d’urbanisme, et l’article R. 421-23 du code de l’urbanisme. De plus, l’excavation présente une profondeur supérieure à 1,20 m en violation de l’article 11 du règlement de la zone UD du plan local d’urbanisme et, réalisée à la limite de la parcelle voisine, elle rend cette dernière instable, présentant un risque pour la sécurité publique en violation de l’article R. 111-2 du code de l’urbanisme. Ces travaux constituent donc une grave infraction aux dispositions des articles L. 480-4 et L. 610-1 du code de l’urbanisme, que le maire était tenu de constater.

Le tribunal, après avoir examiné les pièces du dossier et entendu les arguments des parties, conclut le 4 juillet 2024 dernier que la demande du voisin est fondée. Le juge rappelle que, selon le code de l’urbanisme, le maire était tenu de dresser un procès-verbal lorsque les infractions sont constatées.

Ainsi, la décision implicite de refus du maire est annulée. Le tribunal ordonne au maire de Sète de dresser le procès-verbal demandé par le voisin et de le transmettre au procureur de la République dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement. En revanche, l’injonction de prendre un arrêté interruptif de travaux n’a pas été retenue, car les travaux autorisés par les permis de construire délivrés sont terminés à la date du jugement.

Cette affaire soulève des questions sur la gestion des infractions d’urbanisme par la commune de Sète. Pourquoi le maire a-t-il refusé de dresser un procès-verbal malgré les preuves fournies ? En ne respectant pas ses obligations légales, le maire a manqué à son devoir de faire respecter les règles d’urbanisme, ce qui pourrait avoir des conséquences graves pour la sécurité et la conformité des constructions. De plus, le non-respect des espaces verts protégés qui se trouve sur le mont Saint-Clair est particulièrement préoccupant, car ces zones sont essentielles à la préservation de l’environnement urbain. Cette situation soulève également des interrogations sur les bénéficiaires de ce laxisme, qui pourrait être considéré comme un passe-droit au profit des propriétaires des travaux illégaux.

Les regards sont désormais tournés vers la suite de cette affaire, alors que la commune de Sète doit maintenant se conformer aux injonctions du tribunal. François Commeinhes*, continue d’interpréter les lois d’urbanisme de manière très particulière. Les sétois doivent continuer de rester vigilants quant aux permis de construire accordés, en attendant que cette gestion cauchemardesque prenne fin dans les prochains mois.

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*François Commeinhes a été condamné à cinq d’inéligibilité et interdiction d’exercer la fonction de maire. Il reste actuellement en place uniquement grâce à son appel devant la cour de cassation qui repousse l’échéance et qui devrait intervenir en Octobre-Novembre 2024

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Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault

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Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault
©Aurélien Lopez-Liguori

Aurélien Lopez-Liguori, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, en étant réélu dès le premier tour. Avec 51,66 % des voix exprimées, il confirme la montée en puissance de son parti dans cette circonscription.

Aurélien LOPEZ-LIGUORI, candidat du Rassemblement National, a remporté une victoire écrasante dans la 7ème circonscription de l’Hérault, étant réélu dès le premier tour avec 37 495 voix, soit 33,94 % des inscrits et 51,66 % des voix exprimées. En 2022, il avait obtenu 16 079 voix (21,75 %). En prenant en compte la participation de cette année (67,84 % contre 48,55 % en 2022), il est clair qu’il a considérablement augmenté son nombre de voix, ce qui montre une forte progression en termes de soutien électoral.

Gabriel BLASCO, représentant le Nouveau Front Populaire, arrive en seconde position avec 18 415 voix, représentant 16,67 % des inscrits et 25,37 % des voix exprimées. En 2022, il avait récolté 11 278 voix (21,75 %). Avec l’augmentation de la participation, il a également gagné des voix, mais son pourcentage de soutien relatif a diminué.

Jocelyne GIZARDIN, candidate macroniste de dernière minute, a obtenu 15 618 voix, soit 14,14 % des inscrits et 21,52 % des voix exprimées. Daniel PILAUDEAU, se place en dernière position avec 1 047 voix, soit 0,95 % des inscrits et 1,44 % des voix exprimées.

Le taux de participation dans la 7ème circonscription de l’Hérault a été de 67,84 %, avec 74 933 votants sur 110 462 inscrits. Les votes blancs représentent 1,34 % des inscrits, et les votes nuls 0,79 %.

Aurélien Lopez-Liguori a su capter une majorité absolue des suffrages exprimés, ce qui lui permet de s’imposer sans passer par un second tour. Cette performance électorale souligne une dynamique favorable au Rassemblement National sur cette circonscription.

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