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Politique

Séisme politique à Marseille: Michèle Rubirola démissionne en « femme libre »

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Marseille bascule de nouveau dans l’incertitude mardi: Michèle Rubirola, première femme maire de la deuxième ville de France, a annoncé sa démission pour raisons de santé, tout en souhaitant devenir première adjointe.

« J’ai pris la décision de quitter mes fonctions de maire de Marseille », a annoncé, déterminée, Mme Rubirola devant la presse réunie à la mairie, moins de six mois après son élection sur une liste d’union de la gauche inédite, le Printemps marseillais, qui avait mis fin à 25 ans de règne de la droite.

« J’ai connu dès l’été les premières difficultés liées à ma santé. (…) Ces épreuves (de santé) limitent l’énergie que je peux mobiliser. Être maire de Marseille c’est 300% de son temps, j’en donne 150% », a expliqué cette médecin de profession, âgée de 64 ans.

« Il y a en médecine les spécialistes du temps long et les urgentistes. Je suis de la première catégorie. Et c’est de la seconde dont nous avons besoin à Marseille », a-t-elle poursuivi soulignant les défis immenses dans une des villes les plus pauvres de France où se conjuguent crise sanitaire, crise sociale et financière.

Michèle Rubirola, médecin dans les quartiers populaires, quasi-novice en politique, avait été préférée à Benoît Payan, « apparatchik » du PS, pour rassembler la coalition de gauche hétéroclite du Printemps marseillais (Parti socialiste, Parti communiste, une partie des Insoumis, Ecologie-les Verts).

Membre d’Europe Ecologie les Verts, elle avait été suspendue du parti pendant la campagne avant que les écologistes ne rejoignent le Printemps marseillais au deuxième tour.

Conscient des oppositions autour d’une tête de liste socialiste, M. Payan avait accepté de s’effacer de la première ligne durant la campagne.

Aujourd’hui, l’élue souhaite un chemin inverse. « Nous formons un binôme et je souhaite que notre binôme continue mais s’inverse et que Benoît devienne maire », a-t-elle proposé.

L’élection d’un nouveau maire sera décidée par le conseil municipal, qui doit être convoqué sous quinzaine selon la loi. Un exercice périlleux pour la toute nouvelle majorité de gauche, qui avait peiné à ravir la mairie à la droite.

Le 4 juillet, en raison de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille) qui oblige à un vote par secteur dans ces trois villes, l’élection de Mme Rubirola s’était jouée au « troisième tour », c’est-à-dire au conseil municipal.

Au terme d’un suspense haletant et de multiples rebondissements, le Printemps marseillais avait finalement réussi à s’assurer du soutien de la liste de gauche concurrente conduite par Samia Ghali, figure des quartiers populaires de la ville.

Mais qu’en sera-t-il lors d’un prochain vote ? Samia Ghali ne s’est pas exprimée mardi sur la décision de Mme Rubirola.

Incompréhension totale

Interrogé par l’AFP, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier (LR) a fait état de son « incompréhension totale ». « C’est du jamais vu (…) on va faire rire la France entière encore une fois », a réagi l’homme fort de la droite marseillaise, « Michèle Rubirola est la première victime du Printemps marseillais, en l’espace de six mois elle a été dévorée par sa majorité ».

Depuis ses débuts à la mairie début juillet, Mme Rubirola s’est mise en retrait à plusieurs reprises, pour des vacances en août, pour une intervention chirurgicale en septembre et enfin, fin octobre, car elle était « cas contact » au Covid-19.

Mal à l’aise face aux caméras, de son propre aveu, elle laissait souvent la place à son premier adjoint, Benoit Payan, chef de l’opposition socialiste sous la dernière mandature de Jean-Claude Gaudin (1995-2020), qui devrait devenir maire par intérim.

Devant la mairie mardi, Agnès, militante de la première heure du Printemps marseillais, juge que Benoît Payan, s’il devait prendre la succession, « est très marqué PS et il ne correspond pas vraiment aux aspirations des électeurs »

La démission du maire d’une grande ville en cours de mandat – hormis nomination à de plus hautes fonctions – n’est pas une première mais est en général liée à une mise en cause par la justice, comme ce fut le cas pour l’ancien maire de Nice Jacques Médecin en 1990 à la suite de sa mise en examen pour délit d’ingérence. L’ancien maire de Bordeaux Alain Juppé avait également dû renoncer à ses fonctions électives en 2004 après sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

L’élection du maire de Marseille avait en outre été marquée par un scandale de fraudes aux procurations, à la suite duquel une enquête préliminaire a été ouverte.

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France

« Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

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"Besoin d’un sursaut d’autorité” : Gabriel Attal s’attaque à la violence chez les jeunes

Le Premier ministre promet une réponse ferme à l' »addiction à la violence » de la jeunesse, avec des mesures éducatives et judiciaires ambitieuses.

Dans le cadre de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal a lancé un appel à la mobilisation générale contre la violence chez les jeunes lors d’un déplacement à Viry-Châtillon (Essonne). Sous le thème du « sursaut d’autorité », le Premier ministre a dévoilé une série de mesures éducatives et judiciaires ambitieuses pour juguler l' »addiction à la violence » d’une partie de la jeunesse française.

« La mobilisation générale de la Nation est nécessaire pour renouer avec nos adolescents et pour juguler la violence », a déclaré le Premier ministre depuis la mairie de Viry-Châtillon, une ville marquée récemment par le décès tragique de Shemseddine, 15 ans, victime de violences. Gabriel Attal a souligné l’urgence d’un « sursaut d’autorité » et s’est engagé à prendre des mesures rapides avant l’été pour répondre à cette problématique.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de responsabiliser les parents et de renforcer la scolarisation des collégiens en proposant des cours tous les jours de la semaine de 8h00 à 18h00. Il a également annoncé que les élèves perturbateurs devraient désormais être sanctionnés dans l’obtention de leurs diplômes scolaires, sauf s’ils réalisent des activités d’intérêt général et respectent les règles établies.

Sur le plan judiciaire, Gabriel Attal a proposé d’ouvrir le débat sur des atténuations à l’excuse de minorité dans les condamnations pénales, ainsi que sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans, afin qu’ils répondent immédiatement de leurs actes comme les adultes.

Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école, affirmant qu’à l’école, la seule règle qui vaut est la laïcité, et qu’il n’y aura pas de guerre des religions. Ces mesures font suite à une demande d’Emmanuel Macron de lancer une concertation contre le « surgissement de l’ultraviolence » des jeunes.

Gabriel Attal a conclu en soulignant son engagement à obtenir des résultats concrets dans les semaines à venir, affirmant que la recherche des résultats était sa priorité absolue.

Enfin, pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre sera interviewé en soirée sur BFMTV, où il reviendra sur les défis rencontrés et les actions entreprises au cours de cette période.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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France

Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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