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Séisme: le bilan s’alourdit en Turquie, l’espoir s’amenuise

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Les secouristes fouillaient dimanche les décombres d’immeubles effondrés dans l’ouest de la Turquie avec de moins en moins d’espoir de retrouver des survivants, au surlendemain d’un puissant séisme qui a fait plus de 70 morts.

Eclairés par des projecteurs et dans le vacarme des pelleteuses, des équipes de sauveteurs déblayaient un amas de béton et de poutres à Bayrakli, dans la région d’Izmir, sous le regard inquiet des habitants, selon une correspondante de l’AFP.

Le désespoir commençait à s’emparer de certains d’entre eux: après avoir aidé à sortir des décombres les corps sans vie de trois membres d’une même famille, dont un bébé, un jeune secouriste s’est laissé tomber sur un bloc de béton, ne pouvant retenir ses larmes, d’après des images publiées par les médias.

« La situation est mauvaise », déclare à l’AFP Ethem, un habitant venu avec un collègue sans nouvelle de ses deux enfants. « Nous espérons un miracle ».

Selon l’agence gouvernementale turque des situations de catastrophe (AFAD), au moins 69 personnes sont mortes et 940 ont été blessées en Turquie dans ce tremblement de terre qui a aussi tué deux adolescents en Grèce.

Le séisme, dont la magnitude a été évaluée à 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et 6,6 par les autorités turques, s’est produit vendredi après-midi en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos.

Sa puissance était telle qu’il a été ressenti jusqu’à Istanbul et Athènes et a provoqué un raz-de-marée qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l’épicentre, et balayé les côtes de l’île grecque de Samos.

A Samos, où deux personnes sont mortes, la situation est « extrêmement difficile », ont déclaré samedi les autorités, avec d’importants dégâts matériels.

« Si Dieu le veut »

Mais c’est Bayrakli, district de 300.000 habitants, qui a été le plus durement touché.

Selon l’AFAD, 17 immeubles se sont écroulés dans cette ville et les recherches continuaient dimanche dans huit d’entre eux.

Interrogé sur le nombre de personnes prises au piège, le ministre de la Santé a botté en touche, refusant de « spéculer ».

Une femme égrenait nerveusement un chapelet, les yeux rivés sur les équipes qui tentaient de se frayer un chemin dans les décombres d’un bâtiment.

Seyfi Ozsoy est venu d’Afyonkarahisar, à plus de 300 km de là, pour soutenir des proches dont des parents manquent à l’appel.

« Nous n’avons aucune nouvelle. Nous attendons. Si Dieu le veut, ils seront sauvés », dit-il.

Harassés, les secouristes réclamaient parfois le silence pour pouvoir entendre d’éventuels appels à l’aide.

Après des efforts acharnés, ils sont parvenus à extraire dans la nuit, 33 heures après le séisme, un homme âgé de 70 qui a été transporté à l’hôpital, a annoncé le ministre de la Santé.

Depuis, aucun survivant.

« Jamais vu ça »

La fatigue et la peine s’étalaient sur les visages de nombreux habitants qui s’apprêtaient à passer une troisième nuit dehors par peur des répliques.

Pour héberger les familles, les autorités ont installé des milliers de tentes dans les parcs et dans un ancien stade de football.

« Il y a souvent des séismes dans la région, mais jamais je n’avais vu une telle secousse », indique Ismail Engin, un retraité de 73 ans hébergé dans le stade.

Fort de son expérience, il avait pris l’habitude de fixer ses meubles et sa télévision chez lui. « Ca a marché, rien ne s’est cassé », ajoute-t-il.

Autour de lui, des enfants s’occupaient en dessinant devant leur tente, pendant que des volontaires de l’AFAD leur distribuaient des jouets.

« Mauvais ciment »

La multiplication de ces secousses meurtrières ces dernières années a conduit les autorités à prendre conscience de la nécessité de mettre le parc immobilier au niveau de strictes normes antisismiques.

En janvier, un séisme de 6,7 avait fait une quarantaine de morts dans les provinces d’Elazig et de Malatya (est).

Selon le quotidien Hürriyet, des experts avaient pointé, dès 2012 et 2018, des « risques » concernant deux des immeubles écroulés à Bayrakli, notamment du « ciment de basse qualité ».

Face à cette nouvelle catastrophe, la Turquie et la Grèce ont mis les tensions diplomatiques de côté, se disant prêtes à s’entraider.

Le tremblement de terre a réveillé aussi les craintes d’un séisme majeur, qui menace Istanbul selon les experts.

En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant plus de 17.000 morts, dont un millier à Istanbul.

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Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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