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Sète

Sécurité : Stéphane Navarro « À Sète, c’est une situation déjà grave et qui va devenir catastrophique »

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©David Richard - Stephane Navarro (à droite), du syndicat SGP Police FO, dans le local de l'hôtel de Police de Montpellier

Alors que Montpellier va recevoir un renfort de trente policiers nationaux, la situation reste tendue à Sète. Les syndicats de police ont chiffré à 17, le nombre d’agents qu’il faudrait en renfort. Ce sont seulement deux fonctionnaires de police qui seront mutés sur le bassin de Thau.

Stéphane Navarro est policier depuis plus de 30 ans, il est aussi le secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité SGP Police/FO. Il affirme : « Dans le cadre des mutations normales, il y a 28 arrivées à Montpellier, 12 à Béziers et malheureusement seulement deux à Agde et deux à Sète. Il y a un déficit très important, en particulier sur Sète. Nous avions recensé un manque de 17 fonctionnaires de police et il y en a que deux qui arrivent. En définitive, on est toujours avec un déficit de quinze fonctionnaires une fois les affectations faites. Avec les départs à la retraite qui risquent d’être précipités au regard des dernières mesures gouvernementales, d’une situation grave, on passera à catastrophique. »

Ce n‘est pas faute d’avoir demandé des renforts. Selon le secrétaire départemental adjoint du syndicat SGP Police, les demandes sont régulières. « Nous avons, à maintes reprises écrit au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, on a remis en main propre un courrier au directeur général et au directeur central, on a remis un courrier au préfet, les élus locaux ont été sensibilisés, ils ont écrit au ministre, je pense particulièrement au maire de Sète. Mais force est de constater que la situation n‘évolue pas et qu’elle risque même de se dégrader pour le commissariat de Sète », souligne Stéphane Navarro.

« Cet apport ne répond que partiellement à la demande »

Stéphane Navarro explique : « Ça va avoir des conséquences évidentes sur la sécurité générale et la sécurité publique mais au-delà de ça, ça entraîne également une dégradation des conditions de travail. Sur le commissariat de Frontignan, l’affection de deux nouveaux agents permettra seulement d’accueillir les populations, de récupérer les plaintes et les mains courantes, mais rien de plus. On ne peut pas proposer plus que ces services au regard des effectifs. Malgré les demandes, les courriers alertant de la situation, nous n’avons reçu que 2 renforts sur 17 demandés. J’en déduis que l’on ne partage pas la même analyse avec notre ministère. »

Par ailleurs, lors de la période estivale, afin de compenser l’afflux de touristes, la ville de Sète reçoit un renfort d’une dizaine d’agents supplémentaires. « Quand on sait que durant l’été, la population, est multipliée par deux ou trois, ces dix renforts sont censés compenser les populations arrivantes et doivent assurer la sécurité publique. Pour moi, ces dix renforts pour l’été, sont bien loin d’être suffisants. S’il y a plus d’habitants, il y a plus d’interventions. Cet apport ne répond que partiellement à la demande. » Les effectifs de police sont un problème de longue date à Sète. Notons par ailleurs que la ville possède 40 agents municipaux qui assurent l’ordre public.

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