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Retour au pays sous tension : des Israéliens rapatriés après la fermeture de l’espace aérien

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Des centaines de ressortissants, bloqués à l’étranger en pleine escalade militaire, ont pu regagner leur pays grâce à un pont aérien d’urgence.

Un sentiment de soulagement se lisait sur les visages des passagers débarquant à Tel-Aviv ce mercredi matin. Parmi eux, Tali Gehorsam, une mère de famille revenue de Londres après un détour imprévu par Chypre. « Devoir suivre la crise depuis l’étranger était insupportable », confie-t-elle, évoquant l’angoisse d’être séparée des siens pendant les frappes israéliennes en Iran. Comme elle, des dizaines de voyageurs ont bénéficié de l’opération « Retour en toute sécurité », organisée par les autorités pour contourner la fermeture de l’espace aérien national.

Sur le tarmac, l’émotion était palpable. « Ici, c’est chez moi », lance simplement Tali, tandis que d’autres rapatriés, descendus des bus affrétés depuis l’aéroport Ben-Gourion, retrouvent leurs proches. Yaakov Bogen, un hôtelier de 66 ans, décrit l’inquiétude d’avoir eu sa famille « bloquée dans les abris » pendant son absence. « Mais aujourd’hui, nous sommes là, et c’est l’essentiel », souffle-t-il.

En réponse à la crise, le gouvernement a mobilisé la compagnie nationale El Al et ouvert des voies alternatives, dont une liaison maritime depuis Chypre et la Grèce. La ministre des Transports en personne a supervisé les arrivées, soulignant l’urgence de rapatrier « plusieurs milliers » de citoyens parmi les 150 000 estimés à l’étranger. Les autorités ont toutefois mis en garde contre les tentatives de retour via les frontières terrestres, jugées trop risquées en raison des tensions régionales.

Cette opération intervient dans un contexte de violences inédites entre Israël et l’Iran, marquées par des frappes israéliennes ayant fait plus de 200 morts et des représailles meurtrières. Alors que Tel-Aviv justifie ses attaques par la menace nucléaire iranienne – que Téhéran dément –, le conflit continue de peser sur les civils des deux côtés. Pour ces rapatriés, cependant, l’heure est avant tout au retour à une vie suspendue par la guerre.

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