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Référendum sur le climat: une étape devant les députés sur un chemin incertain

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C’est un passage obligé avant le référendum annoncé par Emmanuel Macron, qui reste lourd d’incertitudes: l’Assemblée nationale se penche à partir de mardi sur le projet de loi devant permettre d’intégrer la protection de l’environnement dans la Constitution.

Près de 400 amendements sont soumis jusqu’à jeudi aux parlementaires, qui ont abordé une longue séquence consacrée à l’environnement. Car en parallèle de ce texte dans l’hémicycle, ils ont attaqué lundi en commission l’examen du projet de loi climat contenant une kyrielle de dispositions, du logement à la publicité.

Toutes ces mesures ont en commun d’être issues des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), que le chef de l’Etat s’était engagé à reprendre « sans filtre ».

Sur le front de la Constitution, il a repoussé une modification du préambule. Pour l’article 1er, qui pose les principes fondateurs de la République (égalité, laïcité…), il a retenu l’inscription suivante: la France « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ».

La présidente du RN Marine Le Pen, qui entend aussi investir ce champ en vue de la présidentielle de 2022, présentera dans la matinée mardi un « contre-projet de référendum » en quinze questions sur l’écologie.

La députée du Pas-de-Calais a déjà dénoncé une « manoeuvre politicienne » dans l’initiative d’Emmanuel Macron.

Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il voterait « non » à cette consultation des Français assimilée à une « manipulation ».

A droite, le patron des députés LR Damien Abad a pointé une « instrumentalisation de l’écologie à des fins politiques ».

Le projet de révision constitutionnelle devrait néanmoins être validé sans encombre à l’Assemblée lors d’un vote solennel le 16 mars, grâce aux voix de la majorité et a minima d’une grande partie de la gauche.

« voie étroite »

Mais ce n’est qu’un début: pour l’organisation d’un référendum (article 89 de la Constitution), il faut que le texte soit adopté en des termes identiques par députés et sénateurs. La chambre haute doit prendre le texte en mai, et septembre semble « l’horizon naturel » pour laisser les Français trancher.

S’il se concrétisait, le référendum serait le premier à se tenir en France depuis 2005, qui avait porté sur la Constitution européenne et vu la victoire du « non ».

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a posé ses conditions, et mis en garde contre toute tentation de « faire un coup ». Il faut notamment selon lui privilégier le verbe « agir » à « garantir ».

« Il y aura discussion », selon le patron des députés LREM Christophe Castaner. Et de tacler: « Les conservateurs doivent aussi s’emparer de ce sujet du combat contre le réchauffement climatique, ça n’appartient pas à la gauche, à LREM, à la droite ».

A l’inverse, des députés comme l’ancienne ministre de l’Ecologie et ex-socialiste Delphine Batho vont chercher à inscrire un principe de non-régression en matière de préservation de l’environnement.

Ce principe est soutenu par les ONG environnementales qui considèrent le texte actuel comme « largement symbolique », tel un « chiffon vert brandi » pour « faire oublier le bilan catastrophique du gouvernement » selon Greenpeace.

Ce projet de loi est aussi l’occasion ou jamais pour les parlementaires de porter d’autres sujets, de la proportionnelle pour les législatives à la suppression du mot « race » dans la Constitution – avec le risque d’une « foire à la saucisse des amendements », selon un ministre qui craint que les débats s’enlisent.

Aux yeux du député à la fibre écolo Matthieu Orphelin, le principal écueil est surtout que la navette avec le Sénat traîne et que le référendum soit rendu impossible à l’approche du scrutin présidentiel. « Le gouvernement veut-il vraiment aller au bout? », demande cet ex-LREM, suggérant plutôt une adoption via le Parlement réuni en Congrès à l’été.

« Un référendum donne de la force mais c’est complexe, la voie est étroite avec le Sénat », reconnaît un responsable de la majorité, qui ne veut pas convoquer les Français « à n’importe quel prix ».

L’Assemblée avait déjà voté en juillet 2018 l’inscription de la « préservation de l’environnement » à l’article 1er de la norme suprême, comme souhaité alors par le ministre Nicolas Hulot, lors du projet avorté de réforme des institutions.

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Monde

Record de chaleur au Brésil : Jusqu’à 62,3°C degrés ressentis à Rio

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Record de chaleur au Brésil : Jusqu'à 62,3°C degrés ressentis à Rio

Un nouveau record de température ressentie a été battu samedi à Rio de Janeiro, au Brésil, en proie à une vague de chaleur.

La canicule qui sévit en Amérique latine depuis le début de l’année a atteint des proportions alarmantes ce week-end, avec des températures ressenties atteignant un record de 62,3°C à Rio de Janeiro, au Brésil. Alors que la chaleur accablante continue de s’abattre sur la ville, les autorités locales ont émis des avertissements urgents exhortant les résidents à prendre des précautions extrêmes pour se protéger du soleil.

L’ouest de Rio, où se trouvent de nombreux quartiers défavorisés, a été particulièrement touché, avec une température ressentie dépassant les 62°C dès 09h55 locales à Guaratiba. Cette montée de chaleur sans précédent a suscité des inquiétudes quant aux effets dévastateurs sur la santé des habitants, en particulier ceux vivant dans des conditions précaires.

Dans le quartier résidentiel du Jardin botanique, même avec une température maximale de 42°C, les thermomètres ont enregistré une température ressentie de 57,7°C, poussant les résidents à chercher désespérément des endroits frais pour se protéger de la chaleur étouffante.

Alors que Rio lutte contre la chaleur intense, Sao Paulo, la plus grande ville d’Amérique du Sud, a également connu des températures record, atteignant 34,7°C, la journée la plus chaude de l’année jusqu’à présent. Malgré un léger soulagement avec une baisse à 34,3°C le lendemain, les parcs de la ville étaient bondés, avec de nombreux habitants cherchant refuge dans les zones vertes pour échapper à la chaleur accablante.

Cependant, alors que certaines régions du Brésil font face à une chaleur extrême, d’autres sont menacées par des inondations. Dans le sud du pays, des précipitations torrentielles sont attendues, mettant en danger les régions déjà fragilisées par les tempêtes récentes. Uruguaiana, dans l’État du Rio Grande do Sul, a déjà signalé des inondations majeures, avec jusqu’à 500 millimètres de pluie prévus dans les prochains jours.

Les experts mettent en garde contre l’impact croissant du changement climatique et du phénomène El Niño sur la région, aggravant les conditions météorologiques extrêmes et augmentant les risques pour les populations locales. Alors que le Brésil continue de subir des températures sans précédent, la nécessité d’actions urgentes pour atténuer les effets du changement climatique devient de plus en plus pressante.

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Europe

Accord historique de l’UE pour verdir ses emballages d’ici à 2030

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Accord historique de l'UE pour verdir ses emballages d'ici à 2030

Les eurodéputés et les États membres concluent un accord clé visant à réduire les déchets d’emballages et à interdire les plastiques à usage unique dans la restauration d’ici à 2030.

Ce lundi 4 mars 2024 restera gravé dans l’histoire environnementale de l’Union européenne (UE) avec l’annonce d’un accord historique pour verdir les emballages dans l’UE d’ici à 2030. Après des négociations intenses, eurodéputés et États membres se sont entendus sur un texte clé du « Pacte vert », fixant des objectifs ambitieux pour réduire les déchets d’emballages et restreindre l’utilisation de substances polluantes.

Selon cet accord, les plastiques à usage unique seront interdits dans la restauration d’ici au 1er janvier 2030, tandis que les emballages en papier et carton resteront autorisés. Cette mesure-phare s’inscrit dans le cadre d’un objectif global de réduction de 5% du volume total de déchets d’emballages d’ici à 2030, comparé à 2018, avec des réductions supplémentaires prévues pour 2035 et 2040.

Une autre disposition majeure de l’accord stipule que tous les emballages dans l’UE devront être recyclables d’ici à 2030 et effectivement recyclés à une échelle significative d’ici à 2035, dans le but de promouvoir une économie circulaire.

L’interdiction des plastiques à usage unique s’étendra également à d’autres produits tels que les flacons miniatures de shampoing, les dosettes de sauces, les films de protection dans les aéroports, et les emballages plastiques des fruits et légumes non transformés. Les sacs en plastique ultra-légers seront également bannis, avec quelques exceptions.

La législation fixe des objectifs contraignants de réemploi des emballages dans divers secteurs d’ici à 2030, à l’exception du secteur viticole et des micro-entreprises.

Malgré ces avancées, des dérogations ont été accordées aux États qui dépassent leurs objectifs de recyclage et de prévention des déchets, tandis que les emballages en carton ou papier ne sont pas directement visés.

Cette décision intervient après de vives tractations, notamment dans le secteur de la restauration, sous la pression d’un intense lobbying. Finalement, les restaurants devront « s’efforcer » d’atteindre 10% d’emballages réutilisables d’ici à 2030, mais seront tenus d’accepter les contenants apportés par les clients.

Enfin, à partir de 2026, l’ajout intentionnel de polyfluoroalkylés (PFAS, « polluants éternels ») dans les emballages alimentaires sera interdit, malgré les avertissements des scientifiques sur leurs effets nocifs.

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Planète

Une sonde américaine s’est posée sur la Lune, une première pour une entreprise privée

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Une sonde américaine s'est posée sur la Lune une première pour une entreprise privée

Intuitive Machines pose avec succès son appareil sur la Lune, ouvrant la voie à une nouvelle ère d’exploration spatiale.

C’est un moment historique pour l’industrie spatiale : la sonde de l’entreprise américaine Intuitive Machines s’est posée avec succès sur la surface lunaire jeudi soir, marquant ainsi le premier alunissage d’un appareil américain depuis plus de 50 ans et une première pour une société privée.

L’alunissage, réalisé à 17h23 heure de Houston dans la salle de contrôle de l’entreprise au Texas, a été confirmé par Tim Crain, responsable chez Intuitive Machines, lors d’une retransmission en direct. L’alunisseur, nommé Nova-C, a été signalé comme étant en position debout et a commencé à transmettre des données peu après son atterrissage réussi.

Cet exploit, nommé IM-1, représente un pas de géant pour l’exploration lunaire, notamment pour la Nasa qui a collaboré avec Intuitive Machines pour cette mission. Nova-C transporte divers instruments scientifiques de la Nasa, et l’alunissage s’est déroulé avec succès malgré quelques imprévus pendant la descente.

L’objectif principal de cette mission est d’étudier la région du pôle sud lunaire, où des dépôts de glace d’eau ont été découverts, suscitant l’intérêt pour une exploration humaine future. Des instruments à bord d’Odysseus, le nom de l’alunisseur utilisé pour cette mission, devront collecter des données sur la composition du sol lunaire, les radiations et d’autres facteurs environnementaux cruciaux pour la planification de futures missions habitées.

L’alunissage d’Intuitive Machines marque une nouvelle ère de collaboration entre les entreprises privées et les agences spatiales gouvernementales pour explorer la Lune et au-delà. Avec cette réussite, l’industrie spatiale américaine renforce sa position dans la course à l’exploration spatiale et ouvre la voie à une exploration plus fréquente et à une économie lunaire en développement.

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