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« Procès Kardashian : le cerveau présumé du braquage, un vieil homme épuisé face à la justice »

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Neuf ans après le célèbre cambriolage de Kim Kardashian à Paris, le principal accusé, Aomar Aït Khedache, apparaît méconnaissable, usé par le temps et la maladie, contrastant avec son image passée de malfaiteur aguerri.

Assis dans le box des accusés, l’homme de 69 ans peine à suivre les débats. Sourd et presque muet, il répond par écrit sur un cahier d’écolier, ses mots projetés sur un écran. Ses réponses, souvent incohérentes, trahissent une extrême fatigue. « Je dors 14 à 16 heures pour fuir mes acouphènes », écrit-il, s’excusant même de s’être endormi à cause de ses médicaments.

Pourtant, les éléments du dossier le désignent comme l’un des principaux artisans du vol spectaculaire commis en octobre 2016. Il aurait participé à l’intrusion dans l’hôtel particulier de la star, à son ligotage et au vol de bijoux d’une valeur de neuf millions d’euros. Interrogé sur les violences exercées contre Kim Kardashian, il esquive, préférant évoquer ses problèmes de santé.

L’enquête révèle que l’idée du braquage lui serait venue d’une ancienne connaissance, un certain « Ben », qui lui aurait fourni des informations détaillées sur la star et ses bijoux. Pourtant, Aït Khedache affirme n’avoir jamais entendu parler d’elle avant les faits. « La téléréalité, c’est pour les adolescents », avait-il déclaré aux enquêteurs.

La question du commanditaire reste en suspens. Pressé de révéler son identité, l’accusé invoque « la peur des représailles », refusant d’en dire plus. Malgré les preuves accablantes – dont des écoutes téléphoniques le montrant organisateur actif –, il nie toute implication dans un nouveau projet criminel au moment de son arrestation.

Alors que les avocats de Kim Kardashian s’apprêtent à prendre la parole, le procès révèle surtout le décalage entre l’homme fragile d’aujourd’hui et le criminel redouté d’hier. Une affaire où le temps a visiblement fait son œuvre, brouillant les certitudes autant que les souvenirs.

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